Le baptême

Avant-propos

Que savons-nous du baptême ? Quelle place occupe-t-il dans la révélation biblique ? Ou plus exactement quel est son rôle dans la doctrine du salut ? Est-ce un élément de base ? Est-ce un symbole ? Quel est le but du baptême ? … autant de questions auxquelles nous essaierons de répondre bibliquement dans les limites de cette étude. N’oublions pas que la Bible doit demeurer notre seul guide et notre seule règle. C’est à ce prix et par ce seul moyen que nous pourrons réaliser l’unité religieuse dont on parle tant aujourd’hui. Nous nous efforcerons donc de parler avec la Bible sur les sujets qu’elle traite clairement ; et sur les points qu’elle tient sous silence, nous respecterons, nous aussi, un silence prudent.

La question du baptême étant assez vaste, nous avons jugé préférable de la diviser en plusieurs parties principales que nous traiterons séparément.

Nous verrons tout d’abord
La NÉCESSITÉ DU BAPTÊME.

Puis nous étudierons quel est
Le BUT DU BAPTÊME.

Et nous verrons enfin qui sont
Les CANDIDATS LÉGITIMES
et logiques au baptême biblique.


Le baptême est‑il nécessaire ?

Quelle est la place du baptême dans la révélation biblique ? Le baptême est-il nécessaire ?

D’emblée, le lecteur de la Bible répond affirmativement, parce qu’il s’agit là d’un commandement spécifique donné d’abord par Jésus-Christ et répété ensuite par les apôtres dans leurs prédications.

Une mission solennelle

En effet, le jour de son ascension, Jésus confie à ses apôtres une mission solennelle entre toutes : « Allez », leur dit-il, « faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.19,20).

C’est Matthieu qui nous rapporte ce commandement saisissant, en témoin qu’il est. L’évangéliste Marc nous apporte la même scène en des termes sensiblement différents :

« Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.16)

Le troisième évangéliste, Luc, dit simplement que le Seigneur envoie ses disciples avec la mission d’annoncer à tous que la « repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations » (Luc 24.47).

Nous nous trouvons donc ici devant un commandement du Seigneur. Les trois évangélistes Matthieu, Marc et Luc nous le donnent sous différentes formes, mais il s’agit toujours de la même mission et du même objectif. Luc parle de la prédication de la repentance et du pardon des péchés, tandis que Matthieu et Marc détaillent le programme de la mission en spécifiant que la prédication de l’Évangile avait pour but de faire naître la foi des auditeurs et de les amener au baptême. On appelle d’ailleurs ces trois premiers Évangiles les « synoptiques », parce que, formant trois récits d’un même événement, ils permettent d’embrasser d’un même coup d’œil les diverses parties de l’ensemble.

Or, revenons à ce commandement de baptiser les croyants. Deux attitudes peuvent se développer chaque fois qu’un ordre est donné :

  • Ou bien c’est une attitude obéissante, soumise.
  • Ou bien c’est une attitude rebelle et désobéissante.

Déjà, et en ne nous basant que sur ce seul commandement du Seigneur, nous pouvons conclure qu’il serait imprudent et insensé de rétorquer que le baptême est une ordonnance facultative. Jésus en a fait l’objet d’un commandement.

Les hommes l’ont jugé comme un élément négligeable dans le plan du salut. Ils ont même oublié le cadre solennel dans lequel ce commandement a été donné. C’était, en effet, la dernière entrevue de Jésus avec ses apôtres. Et c’est à ce moment-là qu’il les envoie jusqu’aux extrémités de la terre avec un message de paix et de salut.

Comme nous nous sommes écartés de la pensée de Jésus !

Dieu a prescrit.
L’homme a modifié.

Combien se souviennent

Oh ! je sais bien que la grande majorité d’entre nous croit à la nécessité du baptême. La preuve, c’est que nous avons presque tous été baptisés. Mais de quel baptême parlons-nous ? Combien d’entre nous peuvent-ils se souvenir de leur baptême comme d’un acte de foi conscient et intelligent dans lequel ils se sont unis à la mort et à la résurrection du Christ ? (Voir Romains 6.3-6.)

Combien d’entre nous connaissent la signification du mot « baptême » et le vrai but de cette institution ?

Nous verrons d’ailleurs ces différentes questions dans le détail.

Pour l’instant, retrouvons les apôtres quelques jours après l’ascension de Jésus. Ils viennent de recevoir la mission de témoigner au monde entier de la résurrection, à commencer par Jérusalem, et de baptiser ceux qui croiront en leur parole.

Comment vont-ils s’acquitter de cette mission ?

Ce jour-là à Jérusalem

Nous les retrouvons à Jérusalem le jour de la Pentecôte. Ce jour-là était un grand jour pour les Juifs du monde entier parce qu’ils célébraient deux événements majeurs dans l’histoire de ce peuple : la sortie des Hébreux d’Égypte et le don de la Loi à Sinaï. Aussi, comme chaque année, Jérusalem était-elle envahie par des pèlerins venus du monde entier. C’est ce jour-là que l’Évangile fut proclamé pour la première fois à une foule de plusieurs milliers de personnes. C’est dans ce sermon que les apôtres démontrèrent par les Écritures que le Christ promis et attendu depuis des siècles était déjà venu, qu’on l’avait crucifié et qu’il était ressuscité d’entre les morts.

Ce sermon produisit sur la foule des Juifs un tel effet qu’ils demandèrent spontanément : « Hommes frères, que devons-nous faire ? » Fidèles à la mission qui leur avait été confiée, les apôtres dirent : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.37,38).

Nous nous trouvons ici dans le livre des Actes des Apôtres, celui qui fait suite immédiatement aux Évangiles dans nos Bibles. C’est le livre des conversions par excellence, car il rapporte, souvent dans le détail, les premières conversions au christianisme et l’établissement de nombreuses assemblées chrétiennes. Or, si nous y lisons qu’au premier siècle, les apôtres aiguillaient vers la repentance et le baptême toute personne désireuse de faire la volonté de Dieu, avons-nous le droit de conseiller une autre route à ceux qui cherchent le même salut aujourd’hui ? Et nous posons de nouveau cette question : « Si les apôtres ont jugé bon d’administrer le baptême à 3 000 personnes à Jérusalem, au commencement, qui sommes-nous pour décréter que le baptême n’est ni nécessaire ni essentiel au salut de l’âme ? »

La Bible nous dit en effet que ceux qui « acceptèrent sa parole furent baptisés, et en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes » (Actes 2.41).

La lecture du livre des Actes des Apôtres nous montre clairement que le baptême faisait partie intégrante de toute prédication de l’Évangile. Ainsi rencontre-t-on souvent des phrases comme celle-ci : « Quand ils eurent cru […] hommes et femmes se firent baptiser » (8.12). On y retrouve l’écho du commandement de Jésus : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. »

Signalons en passant qu’aux temps bibliques, le baptême ne s’administrait que par immersion complète du croyant dans l’eau. Le mot baptême ne suggère que cette forme-là. L’idée d’administrer un baptême au moyen de quelques gouttes d’eau aurait paru aussi absurde aux premiers chrétiens que celle de vouloir apprendre à nager dans un évier. « Jean baptisait à Énon près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé » (Jean 3.23).

Quelques voix respectées

Martin Luther :

Sur cette question, je souhaiterais que ceux qui se font baptiser soient complètement immergés dans l’eau, selon le sens du mot et la signification de cette institution.

Jean Calvin :

Le mot « baptiser » signifie « immerger » et il est certain que l’immersion était la pratique de l’Église primitive.

Dict. encyc. de la Bible (Catholique) :

Le mot « baptême » est un intensif de « Baptein » qui signifie « plonger ».

Dict. encyc. de la Bible (Protestant) :

Dans l’Église chrétienne primitive, le baptême était pratiqué par une totale immersion du corps dans l’eau.

Dict. du foyer catholique :

Selon le rite le plus ancien, le baptême se faisait « par immersion » en se plongeant tout entier dans l’eau. Le mot « baptême » signifie en effet « bain » ou « plongée »… Le baptême des nouveau-nés s’est généralisé vers le XIIe siècle. Auparavant, seuls les adultes étaient baptisés.

La Bible de Jérusalem :

La « plongée » (sens étymologique de « baptiser ») par immersion dans l’eau ensevelit le pécheur dans la mort du Christ (Col. 2.12), d’où il sort par la résurrection avec lui (Romains 8.11ss) comme « nouvelle créature » (2 Corinthiens 5.17ss), « homme nouveau » (Éphésiens 2.15ss), membre du Corps unique animé de l’Esprit unique (1 Cor. 12.13; Éphésiens 4.4,5). (Commentaire sur Romains 6.3,4)

« Voici de l’eau… »

Nous avons dit que dans les messages apostoliques, le baptême faisait partie intégrante de la prédication de l’Évangile. Entre autres, le chapitre 8 du livre des Actes nous permet d’étayer cette déclaration qui peut paraître hardie. Nous trouvons là l’évangéliste Philippe en conversation avec un ministre de la reine Candace d’Éthiopie. Ce dernier était venu à Jérusalem pour adorer et s’en retournait chez lui en lisant un passage de la prophétie d’Ésaïe.

La Bible dit simplement que « Philippe commençant par ce passage lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus » (v. 35).

Comment lui en parla-t-il exactement ? Nous n’en savons rien. Nous ne pouvons qu’imaginer dans ses grandes lignes la teneur du discours de Philippe. Toutefois, il y a une chose au moins dont nous pouvons être certains : c’est qu’en annonçant à l’Éthiopien la Bonne Nouvelle de Jésus, il lui parla du baptême prescrit par ce même Jésus et de sa nécessité… car le verset suivant (36) nous apprend que « comme ils continuaient leur chemin ils rencontrèrent de l’eau », et le noble Éthiopien demande soudain : « Voici de l’eau, qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » Le reste du chapitre nous montre les deux hommes descendant dans l’eau pour procéder au baptême, après quoi le nouveau converti continue sa route dans la joie.

Et ainsi tout au long du livre des Actes, les conversions se succèdent, certaines dans des circonstances bien dramatiques. Il suffira de lire le chapitre 16 pour s’en persuader, où un gardien de prison se fait baptiser au milieu de la nuit. Pourquoi se donner tant de mal si le baptême n’est pas nécessaire ?

En face de ces exemples, qui sont autant de commandements, avons-nous le droit aujourd’hui de mutiler nos prédications de cet appel au baptême qui constituait pour les apôtres, comme nous l’avons vu, une sorte de point stratégique de leurs sermons ?

En réalité, au fil de ce livre exaltant, la grande figure du Christ se dessine, qui commande aujourd’hui comme hier : « Allez […] prêchez […] celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé… »


Le but du baptême

Dans quelle mesure le baptême contribue-t-il au salut de l’âme ? C’est ce que nous allons voir avec notre Bible en main.

Souvenons-nous que bien avant d’envoyer ses disciples de par le monde avec la mission de prêcher l’Évangile, Jésus avait eu une conversation avec un chef religieux du peuple nommé Nicodème. Cette conversation nous est rapportée au chapitre 3 de l’Évangile selon Jean. C’est là où Jésus dit cette phrase que Nicodème ne comprit pas tout de suite :

« Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Naître de nouveau

Comme tous les plus grands commentateurs s’accordent pour le reconnaître, Jésus fait ici une allusion directe au baptême et à sa nécessité absolue. Il déclare, en effet, que l’accès au royaume de Dieu est interdit à celui qui ne sera pas passé par les eaux du baptême et transformé dans son homme intérieur. Non seulement ce passage insiste-t-il sur la nécessité du baptême, mais il montre en outre que cet acte nous rend aptes à entrer dans le royaume de Dieu. Or, aucun pécheur n’entrera dans le royaume de Dieu.

Ceci nous amène à parler de la nature de ce salut en Jésus-Christ. La Bible nous dit que Jésus est venu « chercher ce qui était perdu ». Elle insiste sur le fait que le monde périt et que Jésus est venu pour le sauver (Jean 3.16). Elle précise que ce qui perd l’homme, c’est le péché qui l’enferme dans une sorte de prison invincible. Jésus seul peut la vaincre si nous lui donnons libre accès par notre volonté et notre foi.

Lui seul peut nous délivrer de l’amour, de la culpabilité et des conséquences du péché.

Aux Juifs incrédules Jésus dira cette phrase terrible : « Vous mourrez dans vos péchés : vous ne pouvez venir où je vais » (Jean 8.21). Être sauvé, c’est donc recevoir le pardon de ses péchés. Et c’est là toute la bonne nouvelle de l’Évangile qu’il fallait prêcher au monde entier (voir Luc 24.44-53).

Allez, leur avait dit Jésus, et dites-leur pourquoi je suis venu sur la terre ; proclamez partout ce que je vous ai enseigné ; parlez de mes souffrances et de ma mort pour les péchés des hommes, et dites-leur que je suis sorti victorieux de la mort. « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. Celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.16).

Ne nous étonnons pas du ton catégorique de cette dernière déclaration. Envisagé dans toute son horreur, le spectacle de la croix et sa signification ne peut produire que la repentance et l’abandon à la volonté divine. Une attitude passive et indifférente nous semble même intolérable ; et nous comprenons mieux la question indignée de l’Épître aux Hébreux : « Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? » (Hébreux 2.3).

Le moment crucial de la conversion

Le baptême est le moment crucial de la conversion. C’est bien là ce que l’apôtre Paul entend rappeler aux chrétiens de Rome :

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché… » (Romains 6.3-6)

Dans une lettre qu’il adresse aux Églises de la Galatie il déclare : « Vous tous, qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous avez revêtu Christ. »

Dans les épîtres du Nouveau Testament, chaque allusion au baptême semble avoir pour but de rappeler aux chrétiens le moment crucial de leur conversion, et c’est précisément le moment où le croyant est enseveli avec le Christ pour ressusciter avec lui, « en conformité à sa mort et à sa résurrection », comme Paul le précise « aux Romains » et « aux Colossiens » (2.12).

Signification profonde de la foi

Outre que ces passages soulignent la signification profonde du baptême, ils décrivent aussi la forme du baptême, qui est, nous le rappelons, une immersion du corps dans l’eau. Ce baptême, tel qu’il se pratiquait au temps des premiers chrétiens et tel qu’il devrait encore se pratiquer aujourd’hui, rappelle, en effet, d’une manière extraordinairement poignante, l’ensevelissement et la résurrection du Christ auxquels le baptisé s’associe. C’est pourquoi le baptême est le moment, nous pourrions dire « chronologique » de la conversion. Il est l’épanouissement de la foi. Le baptême n’est donc pas une œuvre de mérite. Il est un acte de foi, et c’est justement cette foi agissante dans le baptême qui procure le pardon des péchés, car c’est par lui que nous entrons en contact avec le sang du Christ.

« La foi est, pour l’apôtre Paul, un élan de tout l’être vers Dieu, par le Christ, une volonté de soumission totale pour rester pleinement dans le plan divin. Elle implique donc l’acceptation des moyens qui peuvent être marqués pour réaliser cette insertion. Le baptême est l’un d’eux, le premier. Il est donc une étape nécessaire dans la réalisation des exigences de la foi : il est appelé par elle ; ou plutôt, la foi y conduit, parce que c’est grâce à lui qu’elle trouvera son véritable épanouissement.

La foi est une disposition intérieure. La volonté de recevoir le baptême la traduit au-dehors. Et celui-ci la consacre. Ce signe sensible, ce rite extérieur, choisi par Jésus lui-même, témoigne que Dieu veut répondre à cet élan de la foi, qu’il pardonne vraiment à ceux qui croient et viennent à lui les fautes qu’ils ont commises, et qu’il les accueille en Père.

Le baptême n’est donc pas un rite inutile : il n’est pas non plus une simple cérémonie extérieure qui traduirait la foi intérieure : il est bien cause profonde et efficace, évidemment en liaison avec la foi, de mort au péché et de vie pour Dieu, par et dans le Christ mort et ressuscité […] Et il n’y a là rien de magique. Quelles qu’aient pu être les idées de certains Corinthiens (cf. 1 Cor. 15.29), Paul n’a jamais rien attribué de tel au baptême. Tout ce qu’il expose ici n’est pas exclusif de ses enseignements sur le rôle de la foi ; ce n’en est que le complément. Foi et baptême sont l’un et l’autre nécessaires au salut. Et c’est l’enseignement de Jésus lui-même : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. » » (La Sainte Bible – Pirot-Clamer, 1948, tome XI., 28 partie, CP 78-79)

Il existe une tendance qui rejettera violemment cette position. Elle groupe ceux pour qui le baptême ne sauve pas, pour qui c’est la foi qui sauve, car nous ne sommes justifiés que par elle seule. Nous affirmons avec eux que c’est la foi qui sauve, mais avec Jacques, nous dirons : « Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? » (2.14).

Nous affirmons aussi avec les Écritures que c’est par la grâce que nous sommes sauvés (Éphésiens 2.8,9). La Bible dit aussi : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10.13). Dans sa lettre aux Romains, l’apôtre Paul dira encore : « C’est en espérance que nous sommes sauvés » (8.24).

Sont-ce là autant de différents moyens pour parvenir au salut ? Sommes-nous sauvés par la foi ? Par la grâce ? Par le baptême ? ou par le simple fait d’invoquer le nom du Seigneur et d’espérer ? Nous voyons bien qu’il serait artificiel et erroné d’isoler ces éléments qui font tous partie du grand plan de Dieu pour le salut des hommes.

Le chemin de Damas

Considérons le cas de Saul de Tarse, le futur apôtre Paul. Il se rendait à Damas pour y persécuter les chrétiens, lorsque le Seigneur lui apparut et se révéla à lui d’une manière si fulgurante, qu’il en fut terrassé. Tremblant et saisi d’effroi, il dit : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » et le Seigneur lui dit : « Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire » (Actes 9.3-7). C’est un homme tremblant, aveugle et chancelant que l’on conduisit à Damas où il demeura trois jours sans voir, sans manger et sans boire. Trois jours de repentance amère et de remords. Trois jours de prostration, seul avec lui-même et le souvenir effrayant de cette voix qui lui avait dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »

Personne ne doute de la foi qui ébranle cet homme, car il a vu le Seigneur, il a entendu sa voix. Il l’a reconnu. Personne ne doute de son accablement, signe d’un profond repentir. Pourtant, avec la Bible, il faut reconnaître que cet homme, Saul de Tarse, était encore dans ses péchés. Comment pouvons-nous affirmer une telle chose ? Par le simple fait qu’un disciple nommé Ananias vint le trouver au bout de trois jours, lui rendit la vue et lui dit : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.16).

La foi seule ne l’avait donc pas sauvé. Pas plus que la repentance. Pour être « lavé de ses péchés », Saul devait encore recevoir le baptême au nom du Seigneur.

L’expression « lavé de tes péchés » est une allusion directe au moyen qui sera utilisé en vue de cette purification. Elle rejoint d’ailleurs ce que Paul dira lui-même aux chrétiens de l’Église d’Éphèse : « Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole après l’avoir purifiée par le baptême d’eau » (Éphésiens 5.25,26).

Qui sommes-nous donc pour oser affirmer et enseigner que le baptême ne purifie pas, qu’il ne nous lave pas de nos péchés, que le baptême ne sauve pas ? Qu’a donc voulu dire l’apôtre Pierre dans la ville de Jérusalem à la foule qui lui demandait : « Que devons-nous faire ? » si le baptême ne procure pas le pardon des péchés ? Souvenons-nous de sa réponse et de son commandement : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés » (Actes 2.37,38).

Dans cette phrase, la préposition « POUR » signifie : AFIN DE ; DANS LE BUT DE… « Afin d’obtenir le pardon de vos péchés ». Jésus utilise cette même préposition en Matthieu 26.28. « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour plusieurs, POUR la rémission des péchés. »

La question n’est pas de savoir ce que Pierre aurait dû dire dans l’intérêt de la tradition ou d’une certaine orthodoxie. La vraie question se pose comme suit : Qu’est-ce que Pierre a voulu dire lorsqu’il a parlé en ce jour de la Pentecôte sous l’inspiration du Saint-Esprit, et en quoi ses paroles me concernent-elles ?

L’attitude du baptisé

Il est vrai, et nous ne saurions trop insister là-dessus, que l’eau du baptême en elle-même n’a aucune vertu miraculeuse. Tout dépend de l’attitude du baptisé. Est-il mû par la foi ? A-t-il conscience de ses péchés et du fait que dans cet acte il va crucifier son ancienne vie pour renaître à une nouvelle vie ? Car le baptême sans la foi ne sauve pas plus que la foi sans le baptême. Ce sont deux éléments complémentaires et essentiels d’un même cheminement vers le même objectif : c’est-à-dire le pardon des péchés et le salut.

En évoquant les eaux du déluge au travers lesquelles la famille de Noé fut sauvée, l’apôtre Pierre déclare que ce qui correspond à ce salut, « c’est le baptême qui vous sauve à présent »… et il spécifie que ce baptême n’est pas un simple bain mais « l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu… » (1 Pierre 3.21). Et ce moyen de purification, choisi par Dieu, puise sa vertu dans la puissance de la résurrection du Christ.

Il est clair que le baptême n’enlève rien à l’œuvre rédemptrice du Christ. Au contraire, c’est un acte qui repose entièrement sur le nom de l’Agneau de Dieu, duquel il tire sa force et sa signification. Il est en lui-même une expression visible de la grâce de Dieu en ce qu’il nous permet d’avoir accès aux mérites du Christ en nous les appropriant par la foi. C’est en lui que « nous avons la rédemption, la rémission des péchés » (Col. 1.14).

L’apôtre Paul écrira : « Il [Dieu] nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais, selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tite 3.5,6). Dans le baptême l’homme n’accomplit pas une œuvre méritoire. Il ne fait que se soumettre à l’action de Dieu, en s’abandonnant à lui dans la foi et le repentir.

Le baptême d’eau est indiscutablement le « seul baptême » dont parle l’apôtre Paul lorsqu’il énumère les piliers de l’unité chrétienne. « Il y a un seul corps et un seul Esprit […] Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu… » (Éphésiens 4.4-6).

Cher lecteur, le vrai but du baptême est clair. Si vous avez été baptisé pour tout autre but, si vous n’avez pas été baptisé du tout, n’est-il pas temps d’y penser ?

Par six fois dans le Nouveau Testament, la Parole de Dieu associe le salut au baptême. Dans chaque épître, le baptême est mentionné en premier lieu :

Marc 1.4 : « … baptême pour la rémission des péchés. »

Marc 16.16 : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. »

Luc 3.3 : « … baptême pour la rémission des péchés. »

Actes 2.38 : « Et que chacun de vous soit baptisé pour le pardon de ses péchés. »

Actes 22.16 : « Sois baptisé et lavé de tes péchés. »

1 Pierre 3.21 : « … une figure du baptême […] qui maintenant vous sauve. »

Objections

1 – On ne manquera pas de faire allusion au brigand sur la croix auquel Jésus promet : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » Jésus n’exige pourtant pas que l’homme soit baptisé.

Dans ce cas, deux choses sont à considérer :

  • La scène se passa sous l’économie de l’Ancienne Alliance. Le Testament du Christ n’avait pas encore été scellé dans sa mort. « Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit » (Hébreux 9.17).
  • Jésus ne fait qu’exercer l’autorité qu’il avait quand il était sur terre de pardonner les péchés de quiconque (Marc 2.10-12).

Après sa résurrection, il promulguera une loi universelle à laquelle nul ne peut se dérober sans tomber sous le coup de sa condamnation :

« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. Celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.16)

2 – Certains citent les paroles de Paul aux Corinthiens pour minimiser l’importance du baptême dans le salut de l’homme :

« Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile… » (1 Corinthiens 1.10-17).

En quelques mots nous verrons qu’au contraire, le contexte tout entier plaide en faveur de l’importance de ce baptême. En effet, Paul ne dit pas qu’il n’a pas été envoyé pour prêcher le baptême. Il insiste seulement sur le fait que sa mission primordiale n’est pas de baptiser.

Il ressort de la lecture des chapitres 16 et 18 du livre des Actes des Apôtres, qu’à Philippes en Macédoine, à Corinthe et ailleurs, le baptême faisait partie de la prédication du grand missionnaire. Ceux qui croyaient en Christ par ses enseignements étaient immédiatement baptisés.

Cependant lorsque cela était possible, Paul préférait que quelqu’un d’autre administrât ce baptême.

Le baptême était un moment si grave, si solennel si déterminant dans la vie des premiers chrétiens, que Paul se félicitait de n’en avoir baptisé que quelques-uns à Corinthe, de peur qu’on ne dise qu’il avait baptisé en son propre nom ; de peur que le « distingué » administrateur ne reçoive une partie de la foi ou du mérite dus au Christ seul.

Or, comment une telle chose pouvait-elle se concevoir si le baptême n’était qu’un symbole sans conséquence vitale pour l’âme ?

3 – Une troisième objection est surtout une réaction émotionnelle à l’enseignement biblique : « Ceux qui meurent sans le baptême sont donc perdus ? ! »

Dans le cadre de cette dernière objection, on évoque souvent le cas assez invraisemblable de l’homme qui meurt dans le désert sans avoir pu prendre le baptême qu’il désirait pourtant. Sera-t-il perdu ? demande-t-on avec défi.

Dans cette étude, nous n’avons pas abordé cet aspect négatif de la question. Nous nous sommes bornés à démontrer que le message de l’Évangile, avec ses commandements, s’adresse à toute personne responsable devant Dieu.

L’homme peut se trouver dans diverses situations. Cela peut être une impossibilité physique ou une impossibilité mentale. Il y a aussi la situation obstinée de ceux qui ne veulent rien voir et rien entendre ; celle négligente de ceux qui remettent au lendemain une décision qu’ils devraient prendre aujourd’hui…

Mais il ne nous appartient pas de juger ces cas. Notre rôle consiste à « prêcher la parole, et à insister en toute occasion ».

Avons-nous le droit d’inventer un « baptême de désir » et d’en décréter dogmatiquement la validité, dans le cas de notre homme mort de soif dans le désert ? Car qui connaît le cœur de cet homme ? Qui sait combien d’occasions il a déjà négligées avant d’aboutir au désert ?

Dans ce cas, comme dans tous les autres, nous ne pouvons que nous en « remettre à celui qui juge justement » et à qui seul appartient la clémence.

Nous le répétons, il ne nous appartient pas de juger. Notre devoir, en tant que personne responsable devant Dieu, est d’obéir à ses commandements aujourd’hui… demain il sera peut-être trop tard.


Réflexions

Trois conditions

Nous savons que l’Évangile est une Bonne Nouvelle parce qu’il annonce aux hommes la rémission de leurs péchés. C’est Jésus lui-même qui explique aux disciples que « la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations » (Luc 24.47).

Jésus a donc obtenu pour nous auprès de Dieu un salut que nous étions indignes et incapables d’acquérir. Cependant tout lecteur de la Bible sait aussi que, pour obtenir la rémission des péchés, donc pour être sauvé, Dieu a posé des conditions :

— La première condition, qui est l’essence même de toute vie religieuse, c’est la FOI. L’Épître aux Hébreux déclare fermement que « sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu » (11.6). Jésus lui-même nous apprend que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).

— Une deuxième condition, qui découle naturellement de la première, c’est le REPENTIR. Le repentir n’est pas un vague regret stérile. C’est reconnaître que l’on fait fausse route, et c’est changer résolument de direction. C’est se découvrir malade, accepter le remède proposé et se soustraire désormais à la source d’infection. L’apôtre Paul annonce aux philosophes d’Athènes que « Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice » (Actes 17.30,31). Parallèlement, l’apôtre Pierre écrit que « le Seigneur use de patience envers nous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3.9).

— Une troisième condition est tout aussi clairement stipulée dans les Écritures, une condition qui est l’expression même de la Foi et du repentir : le BAPTÊME.

Ce fut pendant les quelques heures qu’il avait encore à passer sur la terre que le Christ ressuscité donna à ses disciples la mission, grande entre toutes, d’aller par tout le monde et de prêcher la Bonne Nouvelle à toute la création. « Celui qui croira, et qui sera baptisé sera sauvé. Celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.15,16).

Nous avons vu plus haut comment les apôtres se sont acquittés de cette mission.

Nous avons donc trois conditions essentielles auxquelles est rattaché le salut ou la rémission des péchés : la foi, la repentance et le baptême.

Réticences

Notons tout de suite qu’apparemment la foi et le repentir ne se situent pas au même niveau que le baptême. On comprend que la rémission des péchés soit promise à ceux qui ont la foi et qui se repentent sincèrement. Mais on semble saisir plus difficilement le fait que le baptême est lui aussi une condition du salut. Cette réticence est louable au départ. On veut à tout prix éviter de faire du salut une chose à mériter, et le baptême comporte le danger de ressembler à une œuvre de mérite. Mais, est-ce là une raison suffisante pour l’exclure définitivement du plan du salut ? Ou, ce qui est pire, pour le réduire à un simple rite auquel il n’est pas nécessaire de se conformer ?

Quoi que nous en pensions, le Seigneur a dit : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé », et c’est parce qu’il a entendu ce commandement de la bouche même du Christ que Pierre dit aux habitants de Jérusalem : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour la rémission de vos péchés. » Il y a concordance parfaite entre le commandement du Christ et celui de Pierre.

Le baptême est donc bien une condition du pardon, et on se demande par quelle jonglerie on peut l’éliminer du plan du salut. D’ailleurs, cette condition est-elle tellement exceptionnelle ? Est-il tellement inhabituel, dans l’histoire de la révélation, que Dieu demande à l’homme de faire quelque chose de physique pour obtenir sa grâce ?

L’exemple du lépreux

Ouvrons ici une parenthèse, ainsi que notre Bible, pour prendre quelques exemples concrets. Souvenons-nous de Naaman le Syrien. Le récit de sa merveilleuse expérience figure au second livre des Rois, chapitre 5. Naaman était lépreux. Ayant entendu dire qu’en Samarie un homme pouvait le guérir de sa lèpre, Naaman s’y prend en grande pompe, muni de nombreux cadeaux. L’homme qu’il venait voir n’était autre qu’Élisée le prophète. Chemin faisant, Naaman imaginait déjà comment les choses allaient se passer : « il sortira vers moi », se disait-il, « il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l’Éternel son Dieu, il agitera sa main sur la place et me guérira ».

Mais au lieu de cela, que lui dit le prophète ? « Va et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair redeviendra saine et tu seras pur. » Pourquoi une telle prescription ? Pourquoi sept fois au lieu d’une ? Et pourquoi précisément dans le Jourdain ? « Les fleuves de Damas […] ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? » (2 Rois 5.12). Aux yeux du grand Naaman, cet ordre du prophète était à la fois humiliant et saugrenu.

Notre attitude ne ressemble-t-elle pas étrangement à celle du Syrien lorsque nous nous refusons à admettre que le baptême est une condition à la purification de nos âmes ? Naaman aurait-il été purifié de sa lèpre s’il ne s’était pas finalement conformé à l’ordre de Dieu ? Nous sommes prêts à admettre que non, sans pour cela reconnaître aux eaux du Jourdain une vertu miraculeuse.

L’exemple de l’aveugle

Réfléchissons aussi au cas de l’aveugle de naissance (Jean 9). Lorsque Jésus le vit, il eut pitié de lui et le guérit. Seulement, au lieu de le guérir spontanément, immédiatement, comme il le faisait habituellement lorsqu’il rencontrait des malades, il prit un peu plus de temps. Il mit de la boue sur les yeux de l’aveugle et lui dit d’aller se laver à la piscine de Siloé. Pourquoi ce rituel qui nous paraît superflu ? Un seul mot, un seul regard du maître aurait suffi pour rendre la vue à ce malheureux. Y avait-il dans cette boue une mystérieuse vertu curative ? Nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses. L’aveugle qui avait été guéri ne savait qu’une chose : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux et m’a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J’y suis allé, je me suis lavé et j’ai recouvré la vue. » C’est ainsi que le Seigneur avait choisi de le guérir.

Quelques années plus tard un nommé Saul de Tarse, aveugle lui aussi, et pécheur par surcroît, entendra un commandement qui est comme un écho des paroles du Christ : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.16).

L’exemple de la délivrance d’Israël

Prenons un troisième exemple. Celui des Israélites en Égypte. Nous sommes à la veille de leur départ. La dernière plaie va s’abattre sur l’Égypte. Elle frappera tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte. Pour éviter que la mort ne frappe aussi le peuple élu, chaque famille devra sacrifier un agneau. L’ordre était précis :

« On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera

Cette nuit-là, je passerai dans le pays d’Égypte et je frapperai tous les premiers-nés. Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai au-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise. » (Exode 12.7,12,13)

Dieu n’était-il pas capable de reconnaître les siens sans un signe extérieur d’identité ? Ces trois marques sanglantes sur chaque maison étaient-elles indispensables pour éviter la mort ? Toutes ces questions sont superflues, car nous nous trouvons ici, comme dans le cas de Naaman et de l’aveugle, devant une prescription de Dieu bien précise, qui appelle une obéissance totale. « Ô homme, qui es-tu pour contester avec Dieu ? »

Lorsque nous appliquons ce raisonnement à la question du baptême, nous nous apercevons que rien ne nous autorise à en minimiser la portée dans le plan du salut. L’ordre de mission du Christ à ses apôtres n’est-il pas assez impératif ?

Rejeter le baptême pour la rémission des péchés, c’est exclure arbitrairement un moyen d’expression choisi par Dieu pour la simple raison qu’il ne convient pas à notre façon d’envisager le salut. C’est comme si les Israélites avaient dit : « Dieu n’est-il plus capable de nous reconnaître ? Lui faut-il une étiquette ? D’ailleurs, pourquoi du sang sur les deux poteaux et sur le linteau ? Nous n’en mettrons que sur les portes ! C’est tout aussi visible ! »

Rendre nul le dessein de Dieu

Considérons le baptême de Jean-Baptiste, le précurseur. « Il allait dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance pour la rémission des péchés » (Luc 3.3). Ce baptême de Jean-Baptiste était orienté vers l’avenir, vers le Christ, « l’agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde ». C’était une ordonnance symbolique sans doute, mais qui avait déjà valeur de consécration. Jésus dit lui-même de Jean-Baptiste que « tout le peuple qui l’a entendu et même les publicains ont donné raison à Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean ; mais les Pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu » (Luc 7.29,30). Jésus venait de montrer qu’en refusant le baptême de Jean, ils avaient TOUT rejeté.

Dans cette prise de position en faveur du baptême, nous ne voulons pas donner aux eaux du baptême une vertu miraculeuse qui purifierait le pécheur par le seul fait de son contact avec l’eau. Nous avons insisté sur le fait que le baptême est un moyen d’expression choisi par Dieu. Un moyen d’expression de quoi ? De la foi en la résurrection du Christ et d’un profond repentir. Isolé, le baptême est un acte vide de sens. C’est une comédie. Le baptême ne peut intervenir efficacement dans le salut de l’homme que dans la mesure où il constitue un acte de repentir et de foi. C’est pourquoi la Bible ne connaît pas le baptême des enfants. C’est là une institution purement humaine et illégitime. Nous aurons l’occasion d’en parler plus amplement dans le courant de cette étude.

Dans la Bible, le baptême n’est jamais séparé de la foi. Ils sont même indissociables. Ce sujet n’est jamais controversé dans les écrits apostoliques. Paul rappelle aux chrétiens de la Galatie : « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ » ; et il ajoute aussitôt : « vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (3.26,27).

Dans son Épître aux Romains, Paul décrit le baptême comme un acte d’adhésion et d’identification au Christ, dans sa mort et dans sa résurrection (Romains 6.2-6).

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. »

« Comment le croyant est-il mort au péché ? Parce qu’il a été baptisé. Selon son habitude, Paul rappelle un enseignement connu de ses lecteurs. « Ignorez-vous » ne suppose pas, en effet, une ignorance réelle ; c’est une formule de style qu’on pourrait aussi bien traduire : « Vous savez pourtant bien que… » Mais il faut montrer la richesse et les conséquences de cette doctrine qui est une partie essentielle de la tradition apostolique : ceux qui ont été baptisés en Christ ont été baptisés en sa mort.

Le baptême, qui fait entrer les nouveaux croyants dans la communauté des disciples du Christ, et qui leur est conféré au nom du Christ Jésus pour la rémission de leurs péchés (Actes 2.38), n’est pas simplement un rite extérieur qui exprime un certain changement intérieur de leur âme, leur conversion. La rémission des péchés ne leur est pas accordée seulement à cause de leurs dispositions nouvelles, mais avant tout parce qu’ils deviennent aptes à bénéficier de la mort du Christ qui, livré pour nos péchés (Romains 4.25), a, sur la croix, obtenu le pardon de son Père.

Le baptême est donc la marque d’un lien réel entre ceux qui le reçoivent et le Christ, et aussi celle de leur participation à sa mort. Ils ont revêtu le Christ (Galates 3.27) ; et ce qu’il a fait pour eux au cours de sa vie leur devient personnel. Ainsi, participer à la mort du Christ, ce n’est pas seulement recevoir les grâces qu’elle a méritées, c’est, d’une certaine manière, l’éprouver soi-même, c’est être soi-même mort avec le Christ. Le baptême réalise cette mort qui est une rupture totale avec le passé mauvais marqué par le péché. Et cette réalité est exprimée par les gestes mêmes qu’il comporte. Être baptisé, ce n’est pas, en effet, simplement être lavé ; c’est, suivant le sens premier du terme, être plongé dans un bain purificateur.

Le rite primitif, par immersion, le même que celui du baptême de Jean, avait conservé cet aspect. Il y avait là matière à un symbolisme très expressif et varié. Puisqu’au moment même où l’eau coulait sur le corps du baptisé, celui-ci était purifié de ses péchés, on pouvait la regarder comme le signe de la grâce qui agissait en ce moment au fond de son cœur.

On pouvait également distinguer les deux moments du baptême, celui de la descente dans l’eau et celui de la remontée qui suivait, et retrouver en chacun d’eux un sens spirituel. C’est ce que fait ici saint Paul pour pouvoir insister sur le premier aspect du baptême : baptisés au Christ Jésus, nous avons été baptisés en sa mort.

Habitués à la signification uniquement religieuse du mot baptisés, il nous est difficile de saisir immédiatement tout ce qu’il représentait pour des chrétiens du milieu du premier siècle. Ils y percevaient nettement ce sens : plongés dans le Christ Jésus, nous avons été plongés en sa mort. Le baptême était le principe d’une union nouvelle au Christ.

Si le baptême conférait la rémission des péchés, c’est parce qu’il apportait le bienfait de la mort du Christ, qu’il identifiait celui qui le recevait au Christ mort pour les expier. » (Pirot-Clamer, op. cit.)


Qui peut recevoir le baptême ?

« Celui qui croira… »

De nos jours le mot baptême évoque presque automatiquement la cérémonie qui se déroule autour d’un enfant nouveau-né. Cérémonie qui comporte dans certaines confessions jusqu’à dix-neuf phases. La question que pose le titre de cet article paraîtra sans doute trop simple, car, de l’avis quasi général, tout le monde peut être baptisé. Nous devons cependant nous rendre à l’évidence que le baptême d’enfants est une pratique étrangère à la Bible, étrangère à l’Église du premier siècle.

En effet, tous les cas de conversions rapportés dans le Nouveau Testament nous mettent en présence d’adultes, c’est-à-dire de personnes responsables de leurs actes. Le salut offert par Jésus-Christ est une question de choix. Ou bien l’homme accepte l’invitation du Christ et dans ce cas il se soumet à ses conditions, ou bien il refuse. De ces deux attitudes dépendent respectivement le salut ou la condamnation. Les enfants sont hors de cause. Nous y reviendrons d’ailleurs plus tard.

La Bible dit clairement qu’il faut obéir à l’Évangile (2 Thessaloniciens 1.8,9), que Jésus est devenu l’auteur d’un salut éternel « pour tous ceux qui lui obéissent » (Hébreux 5.9,10).

Jean nous rappelle que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).

Jésus a dit : « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.15,16).

Tous ces passages nous montrent distinctement que le salut n’est proposé et offert qu’à ceux qui sont capables de croire en ce salut et d’exprimer leur foi intelligiblement.

Les différents cas de conversion dans le livre des Actes nous montrent bien que le baptême n’est administré qu’à la suite de plusieurs étapes préparatoires. C’est d’abord l’instruction dans l’Évangile, laquelle a pour but de faire naître la foi et une résolution de changer de vie, ce qui est la vraie repentance. Et c’est là qu’intervient le baptême d’un sujet pleinement conscient et responsable de ses actes.

C’est pour cette raison que tout au début de cette étude nous avons posé la question suivante : « Combien d’entre nous se souviennent-ils de leur baptême comme d’un acte de foi conscient et intelligent dans lequel ils se sont unis à la mort et à la résurrection du Christ ? »

Quelle est l’utilité d’un baptême dont le sujet ne peut ni comprendre, ni parler, ni croire, ni se repentir, ni même participer ?

À ce point, où il devient évident que le baptême d’enfants n’a aucune base scripturaire, ni même logique, pour justifier son existence, on pourrait objecter que dans la Bible il est parfois question de familles entières se convertissant à l’Évangile. Dans ces cas, ne sommes-nous pas en droit de supposer que ces familles comprenaient des enfants lesquels ont sans doute participé à la conversion de toute la famille ? Cette objection paraît valable, car en effet, le Nouveau Testament rapporte plusieurs conversions de familles entières, comme par exemple aux chapitres 10 et 16 du livre des Actes. Seulement, si on examine ces cas de près, on doit bien admettre que rien ne prouve qu’il y ait eu de jeunes enfants dans ces familles ou, le cas échéant, qu’ils aient été baptisés avec leurs parents. Les événements indiquent plutôt le contraire, car dans chaque cas, les personnes présentes sont en mesure d’entendre la prédication de l’Évangile, de réagir à cette prédication et, après le baptême, elles peuvent se réjouir dans le Seigneur. Luc insiste d’ailleurs beaucoup sur la joie des convertis après leur baptême.

Le Nouveau Testament rapporte quatre cas de baptêmes de familles entières. En voici les références exactes :

  • La famille de Corneille (Actes 10).
  • La famille de Lydie (Actes 16).
  • La famille du geôlier de Philippes (Actes 16).
  • La famille de Stéphanas (1 Cor. 1.16).

1) Dans une étude défendant la légitimité du baptême des enfants, le docteur Cullman prétend que, dans ces cas « il ne peut être question d’un enseignement précédant le baptême et d’une foi confessée » (La Bible et le baptême des enfants). Cette assertion est cependant très imprudente. Elle ne fait pas honneur à l’érudition de son auteur. Lorsque nous étudions le cas du geôlier de Philippes, par exemple, s’il est vrai que l’invitation à la foi (Actes 16.31) n’est adressée qu’à lui seul, alors que le salut est promis à lui et à sa maison, il n’en demeure pas moins vrai que toute sa famille se réjouit avec lui de ce qu’il avait cru en Dieu.

Or, pour quelle raison cette famille se serait-elle réjouie avec son chef, après avoir subi un baptême dont elle ne connaissait ni l’origine ni la signification, si l’hypothèse d’un enseignement préalable est à rejeter ?

Par ailleurs, le passage nous dit clairement que la parole du Seigneur fut aussi adressée à tous ceux qui étaient dans sa maison, donc des gens capables d’entendre, de comprendre et de prendre une décision personnelle (v. 32).

Sous cet aspect plus clair, leur joie est beaucoup plus compréhensible, beaucoup plus logique (comparer : la joie du ministre éthiopien après son baptême, Actes 8.38,39). Ceci exclut automatiquement les enfants (s’il y en avait). Ils sont d’ailleurs hypothétiques dans les autres cas aussi.

En ce qui concerne le ministre éthiopien, une importante remarque est à faire. Nous constatons effectivement que cet homme ne s’est pas engagé dans le baptême aveuglément. Après sa conversation avec l’évangéliste Philippe, il pose une question précise se rapportant à l’enseignement qu’il vient de recevoir : « Qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? » La réponse de Philippe pose une condition essentielle à la validité du baptême : « Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. » À ces mots, l’Éthiopien s’exclame : « Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. »

Toute personne s’approchant du baptême doit être capable de faire cette même confession de foi (voir « Voici de l’eau… »).

2) Ceux de la famille de Corneille qui reçurent le baptême n’étaient certainement pas des enfants non plus, car ils étaient capables de « parler en langues et de glorifier Dieu » (10.46). De plus, tous ceux que Corneille avait réunis chez lui avaient entendu le sermon de Pierre, dont Luc nous rapporte un résumé.

3) La famille de Stéphanas, elle, se dévouait au service des saints, ce qui devait être une tâche ardue pour un nouveau-né (1 Corinthiens 16.15) ! Néanmoins, le manque de détails sur la conversion de cette famille ne permet aucune affirmation catégorique.

4) Il en est de même pour la famille de Lydie, la marchande de pourpre. Toutefois, rien n’indique ni n’implique qu’elle était mariée et qu’elle avait des enfants. C’est donc lire entre les lignes avec une imagination désespérée que de trouver dans ces textes un soutien de la doctrine du baptême des enfants.

Il serait plus logique de supposer que la famille de Lydie était composée de ces femmes auxquelles l’apôtre Paul parla près de la rivière et qui étaient venues là pour prier avec Lydie (Actes 16.13) ; car deux versets plus loin, le texte nous parle du baptême de cette famille, après quoi Lydie prie les prédicateurs de lui faire l’honneur d’entrer dans sa maison et d’y demeurer quelque temps.

Le fait est que la Bible ne fait aucunement mention du baptême des enfants, ne serait-ce même que par une vague allusion. Aussi, ceux qui veulent à tout prix fonder cette pratique sur des bases bibliques, doivent-ils jongler avec des passages obscurs pour essayer de leur faire dire ce qu’ils ne disent pas.

Les enfants dans la Bible

Les enfants ne sont pourtant pas absents de la Bible. Par exemple, en racontant la merveilleuse multiplication des pains, Matthieu précise que « ceux qui avaient mangé étaient cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants » (14.21). On sait donc que les enfants accompagnaient souvent leurs parents pour venir écouter Jésus.

Une autre fois, l’apôtre Paul, accompagné de Luc, arrive dans la ville de Tyr au cours d’un de ses voyages missionnaires. Après quelques jours, Luc raconte qu’au moment de partir, tous les chrétiens « nous accompagnèrent avec leurs femmes et leurs enfants jusque hors de la ville » (Actes 21.5). Les enfants font partie du décor. Ils font partie du nombre. Ils ne sont pas quantité négligeable, et, dans sa précision habituelle, Luc se devait de les mentionner. Toutefois, lorsqu’il s’agit de conversions, les enfants ne font plus partie de la narration, en vertu de cette même précision presque méticuleuse du narrateur.

Par exemple, lorsque Philippe l’évangéliste prêche en Samarie, Luc rapporte que lorsqu’ils « eurent cru à Philippe qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser » (8.12).

L’intention de l’auteur, par ces détails, est évidemment de nous montrer le succès remporté par la prédication de l’Évangile aux Samaritains. Pourquoi Luc n’a-t-il pas dit : « Lorsqu’ils eurent cru, hommes, femmes et enfants se firent baptiser », car il y avait sans doute des enfants dans la foule des Samaritains, comme dans celle qui venait écouter Jésus ?… Pour la raison simple et logique que les enfants ne comprennent rien à l’Évangile et qu’ils sont donc incapables de prendre le baptême en connaissance de cause. Jésus avait bien dit : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé… »

Les hommes ont donc inversé l’ordre de ce commandement. Ils baptisent d’abord le nouveau-né et lui demandent de croire ensuite. Le commandement du Christ se trouve donc modifié comme suit : « Celui qui sera baptisé et qui croira sera sauvé » !

CHERS amis, nous nous plaignons de ne pas pouvoir nous entendre en religion. Je concède qu’il existe certains points délicats dans lesquels il est difficile de ne pas s’embourber. Ces points-là ne sont d’ailleurs pas toujours essentiels. Ils appartiennent surtout au domaine de l’opinion. Mais, si nous ne parvenons même pas à nous entendre sur une question aussi claire et aussi généreusement expliquée, que la question du baptême, alors il y a de quoi désespérer !

Il faut vraiment déployer des trésors d’ingéniosité dans une immense mauvaise foi pour essayer à tout prix de fonder le baptême des enfants sur des bases bibliques inexistantes !

On a parlé du péché originel qui est effacé, dit-on, par le baptême. Il fallait bien justifier d’une manière ou d’une autre le baptême des enfants. Mais d’où vient cette doctrine ? Certainement pas de la Bible. Jamais un apôtre n’a parlé d’un tel péché souillant un enfant dès sa naissance. Les apôtres ont parlé des conséquences du péché d’Adam dont nous souffrons, et non pas de sa culpabilité !

En fait, le prophète Ézéchiel avait dit avec énergie : « Le fils ne portera pas l’iniquité de son Père, et le Père ne portera pas l’iniquité de son fils. L’â me qui pèche, c’est celle qui mourra ! » (18.20).

La doctrine du péché originel nous condamne au contraire à porter l’iniquité de notre père Adam.

Considérons en outre l’attitude de Jésus vis-à-vis des enfants. « Laissez les petits enfants », dit-il, « et ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » (Matthieu 19.14)

La Bible ne trouve rien de répréhensible, rien de souillé, rien d’impur chez un enfant, et si les hommes font autour de ce petit être une cérémonie qu’ils appellent un baptême, on peut dire que le seul personnage qui ne participe pas à la cérémonie, c’est le baptisé lui-même, car il ne sait rien, ne décide rien, ne comprend rien de ce qui se passe autour de lui. On assiste d’ailleurs souvent, et inévitablement, à des situations quasi ridicules et même quelque peu embarrassantes, où le baptisé hurle à pleins poumons, en signe de protestation, tandis que l’officiant le purifie d’un prétendu péché originel, par différents exorcismes.

Le baptême en est ainsi réduit à une simple formule magique, agissant sans aucune condition et indépendamment de la volonté du sujet.

Nous sommes loin du baptême prescrit par Jésus et bien décrit dans les conversions que nous avons étudiées.

Chers amis, il importe que chaque croyant revienne à la Bible comme à une source pure à laquelle il faut boire pour survivre. Il pourra ainsi se libérer de toutes les doctrines et traditions humaines étrangères à la Parole de Dieu.

De l’avis de tous les historiens et théologiens de renom, tant juifs que catholiques, dans l’Église du Christ il n’y avait que des croyants adultes, baptisés par immersion au nom de Jésus-Christ pour la rémission de leurs péchés. L’Église du Christ était donc l’assemblée des croyants baptisés.

Pourquoi ne pourrions-nous pas retrouver cette même Église du Christ dans toute sa simplicité et dans toute sa pureté ?

Pourquoi ne pourrions-nous pas retrouver le baptême dans sa forme et dans sa signification originelles ?

Chers amis, avez-vous reçu le vrai baptême ?

Maintenant, c’est à vous de décider en votre âme et conscience devant Dieu.