Simplement chrétien

De nos jours les sectes, dites chrétiennes, pullulent, et leurs enseignements sont parfois diamétralement opposés. Souvent nous essayons de faire comprendre à des personnes telles que vous qu’on a un grand avantage à se dégager ou à s’éloigner d’une telle confusion pour tout simplement devenir un enfant de Dieu, quelqu’un qui ne veut être qu’un disciple de Jésus-Christ, ni plus ni moins. On nous répond généralement : « Est-il possible d’y arriver malgré ce fatras de doctrines et d’Églises diverses qui existent dans le monde actuel ? Comment peut-on distinguer le vrai chemin parmi toutes ces routes qui se croisent et s’entrecroisent et qui semblent toutes meilleures les unes que les autres ? On crie : Venez par ici ! ou Non, pas par là ! Suivez-moi plutôt… »

Apparemment cela semble impossible, et nombreux sont ceux qui voudraient bien poser le pied sur un sol ferme, mais qui en cours de route s’égarent ou s’enlisent.

Beaucoup de gens en sont arrivés, malgré eux, à la conclusion qu’aucun de ces groupements religieux ne détient la vérité et finissent par verser dans l’indifférence. Par contre, d’autres acceptent une sorte de compromis et pensent que tous ont raison et leurs convictions profondes s’en ressentent. Alors, las de chercher, on finit peut-être par trouver une fausse sécurité dans une confiance aveugle en une Église « infaillible » ou en un simple homme à qui on croit pouvoir confier, sans restriction, la conduite de sa vie spirituelle. Il semble même que cette dernière catégorie de personnes est de loin la plus grande. Il est, en effet, presque impossible d’étudier et de sonder les doctrines, les dogmes, les règles de toutes ces Églises. Alors, pourquoi ne pas accepter, en confiance, la première chose qui semble être à la fois plausible et bonne ? À partir de ce moment-là, on se sent en quelque sorte lié à cette secte et on est prêt, en toute loyauté, à accepter tout ce qu’elle a décidé ou va décider. Mais au fond est-on satisfait, pleinement heureux et en paix. Avouez… non, n’est-ce pas ? Pourquoi ? Parce qu’en faisant partie d’une de ces catégories on n’est pas certain d’avoir raison. Il y a un vide, là dans notre cœur. On a en réalité soif et faim de vérité et on ne trouve rien pour se rassasier.

La vérité ne peut s’obtenir ni dans une confiance aveugle en des hommes et leurs enseignements, ni en comptant sur les hasards d’une rencontre avec le vrai christianisme. Il y a un meilleur moyen. Il est résumé en un seul mot de six lettres : CHRIST.

Christ

Il murmure à notre oreille : « Venez à moi […] et recevez mes instructions » (Matthieu 11.28,29). Oui, c’est le Fils de Dieu qui nous montre le seul vrai chemin. Dans cette idée et ces paroles, on peut déjà trouver une sorte de soulagement immédiat. Vous voulez dire qu’il y a donc moyen de laisser de côté toutes les vaines recherches et tous les méandres des différentes tendances religieuses pour aller directement à Jésus ? Bien sûr ! N’a-t-il pas dit lui-même : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14.6). Il n’y a que lui qui détienne la raison et la vérité et ceux qui veulent être ses disciples doivent et peuvent aller directement à lui pour recevoir les seules instructions religieuses valables.

Mais après la première lueur d’espoir, vous dites-vous peut-être déjà : « Supposez-vous que je puisse comprendre par moi-même, que je puisse directement trouver le vrai seul chemin du salut en m’adressant au Seigneur, par le truchement du Nouveau Testament ? Vous voulez dire que je pourrais comprendre ? D’autres ont essayé cela avant moi et n’y sont pas arrivés. Cela ne serait-il pas laisser entrer en moi le doute de ne pas saisir toute la portée de ce que je pourrais lire ? Tant de gens sincères et foncièrement intelligents ont essayé ce moyen avant moi et n’ont fait qu’errer toute leur vie dans une secte ou dans l’autre. Pourquoi aurais-je moi plus de succès qu’eux ? Je ne suis ni un savant ni un théologien ! Comment savoir si j’ai raison de penser d’une telle manière ou d’une autre ? »

Rassurez-vous. La difficulté n’est nullement aussi grande que vous vous la figurez. Tout d’abord, disons qu’il ne s’agit en aucune façon d’une question de capacités, de science ou de sagesse, mais plutôt de confiance et d’attitude. De confiance dans la bonté et la fidélité du Seigneur qui ne permettrait pas à une âme de périr alors qu’elle le cherche. Il s’agit également d’attitude dans le sens que Dieu ne réserve pas le chemin qui mène véritablement à lui qu’aux seuls êtres sages et prudents. Non, ce chemin est destiné à tous, aux humbles, aux pauvres en esprit, à ceux qui pleurent après Sa justice, à ceux qui veulent tout simplement faire Sa volonté et qui représentent les brebis prêtes à obéir à la voix de leur berger.

Tout être humain doit, à un certain moment de sa vie, faire un pas important : donner, sans condition, sa vie et l’espérance qu’elle comporte au Seigneur Jésus en s’adressant directement à lui pour recevoir Ses instructions.

Les résultats de ce pas important

Si chacun franchissait cette étape, cela porterait un coup fatal à un certain nombre d’institutions aux philosophes religieux qui à l’aide de grands mots ont obscurci l’horizon biblique, aux théologiens dogmatiquement « infaillibles », aux théologiens qui prônent des « systèmes » de vérités ; ils ne trouveraient plus preneurs pour leurs fables. Une véritable unité se formerait. Il y a déjà des siècles que l’on craint que chacun retourne vers la Parole de Dieu, la Bible. On dit que la confusion et la division en résulteraient. Que non ! Les divisions ne proviennent que du fait qu’on a précisément quitté cette Parole, qu’on y a ajouté quantité de choses, qu’on en a soustrait un tas d’autres pour mieux établir des idées, des vues, des théories humaines.

Par-dessus tout, les divisions persistent parce que l’immense majorité des croyants pratiquants suivent aveuglément leurs dirigeants dont les enseignements ne peuvent être contrôlés à la seule lueur de la Bible. Souvenez-vous de ces chrétiens de Bérée dont les Actes des Apôtres nous disent qu’ils « avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique [car] ils reçurent la Parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17.11). Nous avons le droit et même le devoir d’effectuer ce contrôle sur tout ce qu’on nous enseigne en matière spirituelle. C’est une merveilleuse faculté que nous donne Dieu de pouvoir ainsi asseoir notre foi sur son unique volonté.

Tous ceux qui désirent vraiment voir clair peuvent sans hésitation se pencher sur les enseignements de Jésus pour y trouver la nourriture dont ils ont un urgent besoin. Il suffit pour cela d’ouvrir son cœur et de se laisser guider par ce qu’il dit et rien que par cela. On discerne alors clairement ce qu’il faut faire pour trouver le chemin qui mène à la seule vérité possible, car il n’y en a qu’une. Il faut que nous en soyons persuadés.

On a droit à toute la vérité

Chaque être humain a le droit de connaître toute la vérité et non pas seulement une partie. Chaque théorie, chaque système, chaque secte, chaque Église détient sans conteste une partie de la vérité. Mais le chrétien doit l’avoir entièrement en sa possession, sans quoi il ne serait pas digne de porter ce beau nom. Il a le droit de la connaître. Il doit absolument pouvoir y accéder ! Si une secte quelconque détient moins que toute la vérité du Nouveau Testament, ce n’est pas assez. Si elle en enseigne plus, c’est beaucoup trop ! On n’a nul besoin de se joindre à une secte ou à une Église quelconque pour jouir de cette portion de vérité qu’elle enseigne. On peut – que dis-je – on doit aller directement à Christ, qui lui seul peut nous l’enseigner dans son intégralité et dans toute sa beauté. Alors seulement on se met à explorer cette immense mine d’enseignements spirituels et on en retire toute la riche substance. L’apôtre Paul dit d’ailleurs en Colossiens 2.3, en parlant du Sauveur, qu’en lui « sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science ».

Celui qui se penche avec humilité sur la doctrine pure, simple et grandiose à la fois, de Jésus, peut alors dire avec soulagement non pas « j’ai raison » mais plutôt : « La Bible a raison, Christ a raison ». S’il conserve l’esprit et le cœur ouverts, il retrouve jour après jour la même lumière, la même vérité, les mêmes enseignements. Jacques dit dans son épître au chapitre 1 et au verset 17 qu’en Dieu « il n’y a ni changement ni ombre de variation ». Ces règles-là n’ont nul besoin de s’adapter à l’homme, au siècle présent, aux circonstances. Jésus n’a-t-il pas proclamé lui-même : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie » (Jean 6.63) ? L’esprit a-t-il besoin de changer ? La vie éternelle a-t-elle varié depuis la création, ou est-ce plutôt à l’homme de s’adapter à la volonté de son Dieu ?

En allant chercher la vérité à cette source qu’est le Nouveau Testament, on n’éprouve plus le besoin d’harmoniser ce que l’on croit. Il n’est plus nécessaire d’« arranger » des théories et des doctrines. On ne doit plus ni se défendre ni attaquer. Il suffit tout simplement de se laisser prendre par la main, de se laisser guider. On est alors libéré du carcan du conformisme, du poids des traditions, du fardeau des doctrines humaines qui sans cesse varient, changent, se transforment sans qu’on y comprenne goutte, et pour cause !

Au travers des siècles vous parviennent ces paroles de Jésus : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira […] Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8.32,36). Fini, pour vous, d’appeler un autre être humain « Père » ou « Très Révérend », car un seul sera devenu votre Père : Dieu qui est dans les cieux. Fini de devoir croire aveuglément à ce qu’on vous dit. Finie l’obscurité, place à la lumière éclatant au grand jour, sans contrainte, librement ! Plus personne ne pourra vous ramener vers l’esclavage des théories et des confessions de foi humaines qui affectent si dangereusement le monde religieux. Vous serez devenu un simple chrétien, un vrai enfant de Dieu conforme à la volonté divine et non des hommes. Ce genre de chrétien là appartient à la seule Église que Jésus ait jamais fondée : la sienne.

C’est plus sérieux que vous ne le pensez

S’il ne s’agissait dans tout cela que d’une question de goût ou de préférence, personne n’aurait besoin de se tracasser à ce sujet. On pourrait choisir ou même rester dans une certaine religion ou Église, pratiquer de son mieux et être certain de sa sécurité future. La Bible nous dit au contraire que nous ne pouvons pas nous fier à notre propre conception des choses. Le Proverbe 14.12 dit : « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort. » Jérémie 10.23 abonde dans le même sens : « La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir. Ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas. »

La plupart des gens pensent que si on est sincèrement convaincu d’être dans la bonne voie et qu’on pratique sa religion au mieux, qu’on n’a aucune raison de s’en faire pour notre vie future. Les deux passages bibliques que nous venons de lire nous prouvent le contraire. Sachons que les idées religieuses des hommes sont pour la plupart complètement fausses. Jésus dit clairement que seul celui qui fait la volonté de Dieu pourra espérer un jour entrer dans Son royaume. Disons-nous également que ni nos propres idées, ni les théories et les doctrines des hommes ne nous sauveront au jour dernier. Peu importe si cela « semble » parfaitement se tenir, si cela « paraît » bon ou logique. Nous devrons rendre compte un jour. « La parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour », a déclaré le Christ (Jean 12.48). Celui qui rejette cette parole le fait au prix d’un péril immense qui peut fondre sur lui comme un aigle sur sa proie à n’importe quel moment de son existence.

Vous aussi pouvez devenir un simple chrétien en ne suivant que le Nouveau Testament si vous en avez le désir. Il faut alors que vous croyiez que Jésus est bien le Fils de Dieu, que vous vous repentiez de vos péchés, de votre vie passée, que vous n’ayez pas peur de confesser publiquement votre foi en Christ et qu’enfin vous soyez baptisé pour la rémission de vos péchés. Ce n’est qu’en faisant cela que vous deviendrez non pas membre d’un groupement religieux quelconque, mais tout simplement un chrétien : un VRAI CHRÉTIEN.