La famille chrétienne

  1. Chapitre 1 – Le mariage
  2. Chapitre 2 – Le divorce
  3. Chapitre 3 – Le devoirs dans le mariage
  4. Chapitre 4 – Vers un mariage heureux

Chapitre 1
Le mariage

Un journaliste dit un jour : « Les mariages sont promulgués au ciel, mais c’est tout de même à l’homme qu’il appartient d’en faire l’entretien ! »

Il est étrange de constater combien on connaît peu les enseignements de Jésus en ce qui concerne le mariage et le divorce. Et pourtant ces instructions devraient être la base même de tout foyer qui se veut solide et durable. La démocratie sous laquelle nous vivons est en effet fondée avant tout sur la cellule familiale qui représente la force vive d’une nation.

Le mariage est d’origine divine

Les liens du mariage trouvent leur origine dans le jardin d’Éden lorsque Dieu créa Ève pour être la compagne d’Adam. Le mariage n’est pas, comme on le pense parfois, le résultat d’une évolution sociale ou une sorte « d’arrangement » institué par l’homme au cours des âges. Non, son institution est véritablement divine, et c’est la raison pour laquelle nous devons considérer le mariage comme saint et même sacré. Ceux qui décident de se marier doivent non seulement envisager les obligations qu’ils ont contractées vis-à-vis d’eux-mêmes et de la société, mais de plus, ils doivent prendre conscience de ce que leur union comporte comme responsabilité vis-à-vis de la volonté de Dieu. Cela revient à dire qu’en se mariant on doit accepter cette volonté pour guide, de manière à voir cette union approuvée par le Créateur de l’univers. Il faut non seulement remplir les conditions exigées par la loi, mais également satisfaire aux désirs de Dieu.

Les buts du mariage

Quels sont les buts principaux du mariage ? Dans les deux premiers chapitres de la Genèse, nous en trouvons deux :

1— La vie en compagnie.

2— La procréation de la race humaine.

Dieu dit dans le livre de la Genèse :

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. » (Genèse 2.18)

« Alors l’Éternel fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. » (Genèse 2.21,22)

Le roi de l’univers créa donc la femme pour que le premier homme ne souffre pas de solitude. Sa compagne est son complément ; elle correspond à ses besoins et lui apporte ce qui lui manque dans l’existence. L’origine divine du mariage montre bien l’immense amour que Dieu voue aux êtres humains.

La seconde raison d’être du mariage est, nous l’avons dit, la procréation de la race. Dieu, nous dit toujours le livre de la Genèse, bénit le premier couple et ajouta :

« Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre. » (Genèse 1.28)

L’union du mariage comporte par conséquent l’immense privilège de créer la vie. Le Seigneur voulait que ceux qui s’unissent puissent avoir des enfants et que cette faculté soit portée précieusement dans leur cœur. Trop de jeunes, de nos jours, se marient avec l’intention arrêtée de ne jamais avoir d’enfant, car ils pensent que cela représenterait une charge accrue du point de vue financier ainsi qu’une responsabilité qu’ils ne veulent pas assumer. Ils passent ainsi à côté d’un des plus grands privilèges que Dieu ait accordés au couple. Il est évident que la tâche d’élever un ou plusieurs enfants représente une somme d’efforts, de pensées et de prières parfois considérable, mais comment peut-on décrire le bonheur et les bénédictions que représente ce petit être qui est le fruit de l’amour de deux êtres ? Ceux qui ne peuvent malheureusement pas avoir d’enfants à eux mesurent peut-être mieux l’étendue et la profondeur de la joie que peut apporter à un foyer vide un petit être abandonné qu’on adopte et qu’on mène vers la connaissance de Dieu.

Un vrai mariage chrétien ne peut être basé principalement sur l’attirance physique, car on ne fonde pas un foyer en ayant pour unique raison la satisfaction sexuelle. C’est se ravaler au rang de l’animal. Les sexes font partie intégrante de la création et sont l’œuvre de Dieu ; c’est pourquoi il ne s’agit pas là ni d’une chose dont on doit avoir honte ni d’une chose ordinaire. Pourquoi dès lors en parler sous le manteau ou avec vulgarité ? La puissance sexuelle et les désirs qu’elle implique ont été donnés par Dieu, et c’est pourquoi ce sont des choses qui font partie intégrante du mariage. Tout ceci est clairement et normalement exprimé par le Seigneur quand il dit :

« C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. » (Matthieu 19.5)

L’Écriture montre donc sans équivoque que la relation sexuelle entre époux est loin d’être quelque chose à considérer comme coupable. Lorsqu’on en fait bon usage, elle sanctifie même l’union dans les liens de l’amour véritable. L’auteur de l’Épître aux Hébreux exhorte les époux en ces termes :

« Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. » (Hébreux 13.4)

La question sexuelle doit donc être comprise à sa juste valeur et considérée comme devant occuper tout naturellement sa place dans le mariage. Nous ne devons pas l’élever au-dessus de son niveau normal ; il faut tout de même réaliser qu’elle constitue une partie importante de l’existence du couple. L’aspect purement physique du mariage n’est pas le seul à entrer en ligne de compte quand il s’agit de vivre en parfaite entente.

La nature du mariage

Il va du devoir des parents d’enseigner clairement à leurs enfants la véritable morale du mariage. Cela fait partie de leur préparation à la vie d’adulte, et nous devons accepter la pleine responsabilité de répondre, selon leur stade de croissance, à leur besoin de connaître tous les aspects des principes de la vie. Cette préparation va les aider à assumer plus tard, à leur tour, leurs responsabilités dans le mariage. Ils en comprendront mieux à la fois les privilèges et les devoirs.

1— Le mariage est une union spirituelle aussi bien que physique, car ses liens dépassent la chair de très loin. Dieu a voulu qu’il en soit ainsi, et c’est pourquoi il dit en Matthieu 19.5 que :

« L’homme quittera son père, et sa mère et s’attachera à sa femme. »

Ces liens sont établis dans le cœur et dans l’esprit des époux aussi bien que dans l’attrait physique.

2— Le mariage est une union exclusive, mais l’homme s’est souvent éloigné de l’ordre originel de son Créateur, qui voulait que l’être humain soit purement monogame. Dans certains pays ce commandement a été changé à un point tel qu’un homme peut avoir officiellement plusieurs épouses. Jésus dit :

« Au commencement, il n’en était pas ainsi. » (Matthieu 19.8)

Dans le Nouveau Testament, le concept du mariage revient à ce que l’Éternel avait prévu au début de la création, c’est-à-dire une seule femme jusqu’à ce que le décès de l’un d’eux mette fin à l’union du couple. Personne n’a donc le droit de s’immiscer dans l’intimité existant entre mari et femme.

3— Le mariage doit être permanent et définitif. En commentant la relation existant entre l’ancienne loi de Moïse et le chrétien, Paul utilise précisément le mariage pour exemple. Il déclare :

« Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant, mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. » (Romains 7.2)

Nous voyons donc que Dieu a toujours voulu que le mariage lie deux êtres jusqu’à la mort. Les pharisiens abordèrent un jour Jésus et lui demandèrent :

« Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. » (Matthieu 19.3‑6)

Cette conversation prouve que le mariage est quelque chose de permanent, qui dure tant que dure la vie.

4— Le mariage est une union hautement honorable. Ainsi en a décidé l’Éternel dans sa Parole. Christ a également toujours enseigné qu’il s’agit là d’un état méritant le respect de tous par sa valeur spirituelle et morale. Il serait faux de croire qu’il ne s’agit là que d’une concession faite par Dieu à l’homme à cause de sa faiblesse et de sa luxure, autrement dit un mal nécessaire.

Pas du tout ! Le mariage fait partie du plan prévu par l’Éternel quand il a créé l’être humain. Il fait partie de tout ce que Dieu avait prévu dès le commencement du monde en ce qui concerne la race humaine.

Ce serait également faire fausse route que de penser que le mariage peut prédominer sur le Royaume de Dieu. L’Église que Christ a fondée doit passer d’abord comme l’affirme le Fils de Dieu.

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6.33)

Cela signifie que le mariage, comme toutes les choses terrestres, doit se conformer à la volonté divine et s’entretenir à sa seule lueur. Le respect de ces conditions est garant d’une parfaite union physique, morale et spirituelle, et le mariage devient alors une existence où le meilleur domine et où le pire s’estompe et s’efface.

« Un bon mariage n’est pas une promesse ou un contrat échangé entre deux personnes mais entre trois ! Trop souvent on oublie d’y inviter Christ et il n’y a pas de place pour lui dans le nouveau foyer. Pourquoi ? Parce que nous nous sommes fait une fausse image de lui et que nous avons oublié de suivre ses conseils sur la vie. » (D. Kauffman)

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Chapitre 2
Le divorce

Nous avons vu que, pour Dieu, les liens du mariage doivent être durables à un point tel que seule la mort peut séparer un couple. Le mariage est également une institution légalisée par les hommes, qui considèrent que les époux sont unis pour la vie et que leur union comporte des devoirs vis-à-vis l’un de l’autre ainsi qu’envers la société. Les structures sociales du monde occidental moderne sont basées sur cette institution, et l’expérience a montré qu’un relâchement dans la morale du mariage entraîne toujours de profondes répercussions dans l’ensemble des couches de la société. Le divorce est en quelque sorte l’aboutissement de ce relâchement de l’éthique de l’union des couples, et il constitue un véritable danger pour notre pays. Le divorce a été créé par l’homme et non par le Créateur.

Le terme « divorce » désigne la dissolution légale d’un mariage valide. Dans la majorité des cas, le divorce ne peut être prononcé que pour des causes survenues après le mariage. C’est ce qui distingue le divorce de l’annulation qui, elle, ne joue que pour des raisons ayant existé avant l’union des époux.

Il faut admettre que, dans notre société moderne, le taux des divorces s’accroît sans cesse et atteint des proportions alarmantes. Le divorce est pratiquement devenu un fléau rongeant les racines mêmes de nos institutions sociales et religieuses.

Causes diverses

Nombre de facteurs encouragent plus ou moins le divorce : mariages hâtivement conclus, lois « accommodantes », insuffisance de préparation au mariage, absence de volonté de se sacrifier pour que l’union persiste, et, bien sûr, manque de respect à la volonté de Dieu. On peut évidemment encore citer l’adultère, la négligence, la brutalité, la boisson, l’ingérence de la famille dans la vie du couple, etc. Tout cela représente autant de facteurs déterminants dans les mésententes aboutissant finalement au divorce. Disons également que ce n’est pas en réalité le divorce qui brise le foyer, mais qu’il est plutôt le signe légal et apparent de la rupture. En effet, la vraie cause du divorce est le péché, et combien de ces véritables tragédies pourrait-on éviter si nous nous laissions entièrement guider par le concept de l’obéissance absolue à Christ ! Chaque année des milliers de ménages sont brisés par la mort, le divorce, la désertion d’un conjoint ou la séparation. On ne peut bien sûr échapper au décès d’un conjoint, mais on pourrait, la plupart du temps, avec un peu de bonne volonté, éviter le divorce, la désertion du foyer ou la séparation.

Le mal que cela entraîne

Le mal qu’apporte le divorce est bien plus étendu que nous ne pouvons nous le figurer, et il se manifeste dans nombre de domaines. La vie ainsi que le psychisme des enfants et des adultes s’en trouvent affectés dans des proportions pratiquement incalculables. Les blessures qu’il entraîne atteignent les êtres en profondeur, et les dégâts sont la plupart du temps irréparables. L’influence qu’exerce le divorce se répand également bien au-delà du foyer pour atteindre l’ensemble d’une communauté, voire la société tout entière. C’est la raison pour laquelle la volonté du Maître de l’univers, en ce qui concerne ce problème, devrait être respectée et prêchée.

Dieu est opposé au divorce

La Parole de Dieu démontre, sans aucun doute, que l’Éternel s’oppose au divorce, et Christ a clairement enseigné le mal qu’il peut faire. Un certain jour, les pharisiens vinrent à lui et voulurent le faire tomber dans un piège en lui posant la question insidieuse suivante :

« Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? » (Matthieu 19.3)

On comprend aisément que ces hommes, hypocrites, lui demandent cela dans le but précis de le mettre en difficulté sur le plan doctrinal. Mais le Seigneur leur répond, en faisant allusion à la loi de Moïse :

« N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? » (Matthieu 19.4-6)

Nous apprenons donc, par là, qu’il est impossible pour l’homme de se séparer de son épouse, car ce serait en quelque sorte arracher un morceau de sa propre chair. Seule la mort, qui est un acte contrôlé par Dieu, peut séparer un époux de sa femme. Aucune législation, aucune cour de justice, aucun juge ne peut par conséquent dissoudre les liens du mariage. Telle est l’absolue volonté de Dieu ! Il en va de même pour toute Église ou tout décret ecclésiastique. Eux non plus ne peuvent séparer quelqu’un du compagnon de sa vie ! Ajoutons que même s’ils le faisaient, le mariage n’en serait pas moins toujours valable aux yeux de Dieu.

Mais revenons aux pharisiens et notons leurs objections à la réponse du Seigneur Jésus. Ils rétorquent :

« Pourquoi donc […] Moïse a-t‑il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? » (Matthieu 19.7)

Ils en avaient conclu que puisque Moïse avait autorisé le divorce, il était toujours permis d’appliquer la même loi. Mais Christ les détrompe aussitôt en leur donnant tout d’abord la raison pour laquelle Moïse avait décrété cela au nom de l’Éternel :

« Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi. » (Matthieu 19.8; Marc 10.5,6)

Le Seigneur montre donc que le divorce n’était que permis, toléré, à cause de la dureté de cœur du peuple. Moïse permettait que cela se fasse, mais eux en avaient fait une règle, et même pratiquement un commandement. Christ indique ici que l’intention première de Dieu était de faire du mariage une union permanente de l’homme et de la femme, et que seule la mort pourrait les séparer. Cette mise au point faite, Jésus va maintenant appliquer son enseignement à cette ancienne loi (2 Corinthiens 5.17). Il donne une règle, une nouvelle dispense, qui s’appliquera à l’ère chrétienne et fera partie du Nouveau Testament. Il commande :

« Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. » (Matthieu 19.9)

Ceci prouve bien que, dans l’esprit de Jésus, le mariage est contracté une fois pour toutes, mais que, par contre, il peut être dissous pour cause d’infidélité. Cette règle que donne ici le Fils de Dieu est claire :

« Celui qui répudie sa femme […] et qui en épouse une autre, commet un adultère. »

L’adultère

Tout ceci est exprimé par des mots clairs, simples et qui ne peuvent se prêter à une interprétation particulière. Il n’existe qu’une seule exception à cette indissolubilité du mariage : « sauf pour infidélité ». De plus, celui qui épouse l’infidèle devient lui-même adultère (Matthieu 5.32). Il n’existe donc, d’après la loi de Dieu, qu’une seule offense qui permette de rompre valablement le contrat que représente le mariage : l’infidélité, autrement dit l’adultère, la fornication. Telle est la volonté de Dieu exprimée par son Fils ! Tout mariage qui se fait après un divorce effectué pour une cause autre que l’adultère du conjoint devient lui-même adultérin et illicite. Tout cela est écrit noir sur blanc dans la Bible.

La fornication, au sens propre du terme, désigne les relations sexuelles en dehors d’un mariage reconnu par Dieu, donc tout acte sexuel illicite, qu’il soit commis par un célibataire ou un marié. L’adultère est l’acte accompli quand une personne mariée fait des rapports sexuels avec un partenaire autre que son conjoint légal. Si l’on divorce d’avec un conjoint qui n’a pas commis de fornication, Dieu ne reconnaît pas ce divorce, et le couple est toujours marié à ses yeux. Si donc l’un d’eux se remarie avec une autre personne, les relations sexuelles dans cette deuxième union constituent, selon Jésus, l’adultère.

Nous vivons aujourd’hui sous la grâce et non plus sous la loi de Moïse (Romains 6.14), et nous devons, par conséquent, nous conformer uniquement aux enseignements du Christ. C’est par sa loi que nous sommes maintenant guidés. L’adultère du conjoint peut donc seul nous autoriser à divorcer et à nous remarier tout en demeurant conformes à la volonté de Dieu.

Les deux extrêmes

Deux tendances extrêmes prévalent souvent en matière de divorce. Certains, en effet, sont prêts à vouloir ignorer les enseignements de Jésus à ce sujet, et ils admettent diverses exceptions. D’autres, par contre, contestent la seule réserve dont parle le Seigneur et pensent qu’on ne peut jamais divorcer pour ensuite se remarier avec quelqu’un d’autre. Il est également, dans ce cas, essentiel d’apprendre à ne pas aller au-delà de ce qu’enseigne la Parole de Dieu.

Nous venons de lire dans le Nouveau Testament que Christ prévoit une exception à la règle de l’indissolubilité du mariage, mais UNE SEULE. Si nous voulons rester fidèles à ce qu’il a enseigné, nous n’avons donc pas le droit d’ignorer purement et simplement cette seule exception que constitue l’infidélité ; Jésus est le Seigneur à qui Dieu a donné tout pouvoir dans les cieux et sur la terre (Matthieu 28.18), et nous devons accepter sa parole comme ayant force de loi. Une lecture attentive de 1 Corinthiens 7 et de Romains 7 nous montre sans doute possible que le mariage ne peut être dissous que par le décès d’un conjoint. Voilà en ce qui concerne la règle générale. Mais il y a cependant une exception – l’infidélité.

Prenons un exemple : dans la plupart des agglomérations urbaines, la vitesse limite est fixée d’une manière très stricte par la loi. Cependant, une ambulance peut très bien, si besoin en est, dépasser cette limitation. Ce véhicule est, dans ce cas précis, l’exception à la règle générale. Il en est exactement de même pour les enseignements de Christ en ce qui concerne le divorce et le remariage – l’adultère est la seule exception.

Conclusion

Si nous voulons protéger notre famille, notre nation, notre société, nous devons faire partie d’une Église qui respecte la vérité qu’a enseignée le Maître, Jésus-Christ. Avant de se marier, nos jeunes devraient avoir étudié la volonté de Dieu au sujet du mariage et du divorce.

La Parole de Dieu doit être notre guide absolu en toutes choses, et en particulier dans ce cas précis. La nature du mariage ne doit pas dépendre seulement de ceux qui l’ont contracté mais de Dieu seul. C’est lui qui l’a institué et non les hommes ! Christ a restauré le mariage dans toute la dignité qu’avait prévue Dieu dès l’origine des temps, et ce n’est pas à l’homme qu’il appartient d’y changer quoi que ce soit.

Pour diverses raisons, les êtres humains se permettent de modifier, à leur manière, ce que l’Éternel a décidé, et il faut que nous sachions que nous devrons un jour rendre compte pour avoir participé à ces transformations. La volonté de Dieu est sacrée tant en matière de baptême, de pardon des péchés, de vie chrétienne qu’en ce qui concerne le mariage – base de toute société ancienne et moderne. Cette volonté doit être notre seul guide. Soyons donc assez honnêtes pour juger nos propres actions à la seule et unique lueur de la Parole de Dieu, révélée par le Saint-Esprit dans notre Bible !

Souvenons-nous, il n’existe qu’une exception. À part celle-là, le mariage est absolument indissoluble tant que vivent les deux époux.

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Chapitre 3
Les devoirs dans le mariage

Deux mots sont particulièrement chéris dans notre bonne vieille langue française. Tout le monde les connaît ; il s’agit de « CIEUX » et de « FAMILLE ». Ces deux choses devraient toujours aller de pair, car elles résument les deux idées maîtresses du bonheur terrestre et céleste.

Il est du devoir de chaque chrétien de conduire sa famille de telle manière qu’il y entre un peu de ciel. Le foyer n’est-il pas en effet la fondation de toute stabilité humaine et de tout progrès social, spirituel et moral ?

« Aussi longtemps que nous aurons des maisons vers lesquelles les hommes se tournent à la fin de la journée…

Aussi longtemps que nous aurons des maisons où des enfants sont et des femmes restent…

Aussi longtemps qu’amour, loyauté et foi véritables pourront être trouvés par-delà le seuil…

Aussi longtemps que nous aurons cela, un homme, un couple, une nation pourront se relever après les plus graves maladies […] et marcher de l’avant sans rien craindre… »

Les devoirs du mari

Un ménage, pour avoir la paix, la stabilité et l’ordre, doit avant tout avoir un chef d’après la Bible, et il ne fait aucun doute que ce doit être le mari. Le livre des Éphésiens dit en effet :

« Le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église. » (Éphésiens 5.23)

L’homme est donc celui qui, en dernier ressort, prend les décisions, pourvoit aux besoins du ménage et assure sa protection. Mais il doit pourtant pouvoir se dominer, se contrôler avant de diriger les autres. Le livre des Proverbes dit à ce sujet :

« Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes. » (Proverbes 16.32)

Un bon discernement lui est nécessaire, car, comme le dit Jésus,

« Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un fossé ? » (Luc 6.39)

Pourtant, par-dessus toutes choses, il y en a une qui doit absolument dominer toutes les autres, et c’est l’AMOUR.

C’est ce sentiment merveilleux qui doit lui faire régler toute sa conduite, et son importance est mise en lumière à de nombreuses reprises dans les Écritures. Dans les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens, il est stipulé :

« Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église… » (Éphésiens 5.25)

« Ne vous aigrissez pas contre elles. » (Colossiens 3.19)

Vient ensuite le fameux passage de 1 Corinthiens 13.4-7 :

« L’amour est patient… »

« L’amour est serviable… »

« Il n’est pas envieux… »

« L’amour ne se vante pas… »

« Il ne s’enfle pas d’orgueil… »

« Il ne fait rien de malhonnête… »

« Il ne cherche pas son intérêt… »

« Il ne s’irrite pas… »

« Il ne médite pas le mal… »

« Il ne se réjouit pas de l’injustice… »

« Mais il se réjouit de la vérité… »

« Il pardonne tout… »

« Il croit tout… »

« Il espère tout… »

« Il supporte tout… »

On peut donc affirmer d’une manière péremptoire qu’un mariage ne peut être pleinement heureux sans un profond amour MUTUEL. C’est ce sentiment qui pousse l’homme à rendre à son épouse ce qu’il lui doit. L’apôtre Paul dit :

« Pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. » (1 Corinthiens 7.2,3)

Ce passage fait dire à un commentateur biblique : « Les époux sont liés et ils doivent, de toutes les façons, se manifester de la gentillesse et essayer de promouvoir le bonheur et la pureté de chacun d’entre eux… »

L’expression « ce qu’il doit » veut dire : bonne volonté, affection de l’esprit.

C’est sur le mari que repose la responsabilité de pourvoir aux besoins du foyer. La Parole de Dieu l’affirme en ces termes :

« Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. » (1 Timothée 5.8)

L’homme n’a, par conséquent, pas le droit de mettre en danger ce devoir en négligeant de gagner sa vie à cause d’une certaine indolence ou d’un manque d’énergie. Tout ce qui peut l’éloigner de ce rôle qui est le sien est pernicieux, comme par exemple la boisson qui peut le mener à bien d’autres vices.

Les devoirs de la femme

Mais, parlons durant quelques instants, des devoirs de la femme. Avant tout, ouvrons le livre de la Genèse dans lequel Dieu, dans le récit de la création, définit le rôle principal de la femme :

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui… » (Genèse 2.18)

La femme a donc été créée comme aide, comme compagne, comme complément de l’homme. C’est dans ce rôle ou cette fonction qu’elle trouve tout son charme, sa beauté et même son épanouissement. Dieu l’a voulu ainsi. C’est ce qui a fait dire, non sans humour, à Mark Twain :

« L’Éternel n’a pas créé la femme à partir de la tête de l’homme, pour qu’elle puisse le dominer, ni même à partir de ses pieds pour qu’elle puisse le piétiner. Dieu a pris la femme dans le côté de l’homme pour qu’elle puisse être sa compagne et son aide au travers de l’existence. »

Aider ne veut nullement dire : être esclave. Être soumise ne signifie pas non plus ramper aux pieds de l’homme. On le sent très bien quand on écoute ce qu’exprime Paul dans sa lettre aux Éphésiens :

« Femmes, soyez soumises à vos maris comme au Seigneur, car le mari est le chef de la femme comme Christ est le chef de l’Église… » (Éphésiens 5.22,23)

L’apôtre Pierre cite Sara en exemple quand il parle des femmes de l’Ancien Testament :

« Ayez la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu. Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris, comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elles que vous êtes devenues les filles en faisant ce qui est bien sans vous laisser troubler par aucune crainte… » (1 Pierre 3.4-6)

Tout ceci ne veut pas dire que la femme est moins intelligente que l’homme, mais qu’elle a peut-être des qualités différentes, essentiellement féminines, tendres et douces, et qu’en réalité, elle n’est pas douée pour dominer et gouverner son mari.

La femme doit cependant parfois suppléer à certaines carences de son époux, mais il s’agit là d’exceptions qui confirment la règle. Elle est parfois également mise au pied du mur en ce qui concerne son obéissance à l’homme avec qui elle partage son existence. « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur », dit la Bible (Colossiens 3.18). Cela limite en quelque sorte sa soumission et donne la priorité à Dieu et à sa volonté. Pierre et les autres apôtres, en s’adressant aux autorités de Jérusalem, s’écrient à un moment donné :

« Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ! » (Actes 5.29)

Le Créateur, dans son immense sagesse, a donné à la femme le grave devoir et le merveilleux privilège de mettre les enfants au monde. Dans un mot de quatre lettres se trouvent résumées bien des choses qu’un livre entier ne pourrait exprimer. C’est le mot « MÈRE ».

« L’amour d’une mère est comme l’amour de Dieu ; il ne nous aime pas parce que nous sommes dignes d’être aimés, mais à cause du fait que c’est sa nature qui le pousse à aimer et parce que nous sommes ses enfants. » (Earl Riney)

Aux nouvelles générations de mamans, Paul recommande :

« Que les jeunes femmes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison, qu’elles ne donnent à l’adversaire aucune occasion de médire. » (1 Timothée 5.14)

Il ajoute également, en parlant toujours de la femme, que :

« Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère dans la foi, dans la charité et dans la sanctification avec modestie. » (1 Timothée 2.15)

Mais, bien sûr, il est évident que le salut promis par la maternité ne dispense pas la maman d’obéir à Dieu et de porter les autres charges chrétiennes.

C’est pourquoi, on peut dire que : « Le simple fait d’avoir un enfant ne fait pas nécessairement d’une femme une mère et une chrétienne » (Maternité, par Jean Shedd).

Le rôle de l’épouse dans le foyer est souvent de loin plus important que les hommes ne veulent généralement l’admettre.

Parmi les recommandations que Paul adresse à Tite, nous pouvons lire celle-ci :

« Dis que les femmes âgées […] doivent donner de bonnes instructions dans le but d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques. » (Tite 2.3-5)

Loin de moi l’idée de dire comme les hommes d’autrefois : « Les femmes à leurs casseroles ! » Au contraire, je voudrais faire miennes les paroles de celui qui a écrit :

« Une touche de sa main peut transformer une masure en palais, car il ne suffit pas de bois, de clous, de ciment et de briques pour faire un foyer. Il y a, en effet, une énorme différence entre une maison et un foyer. »

Oui, la femme est l’âme du foyer. Elle en est la cheville ouvrière. D’elle dépendent de nombreux facteurs déterminant la réussite ou la faillite d’une famille.

Il y a bien des siècles, le roi Salomon, disait déjà :

« Une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais celle qui fait honte est comme la carie dans ses os. » (Proverbes 12.4)

C’est également ce grand monarque qui écrivit ces jolies choses que je voudrais vous lire maintenant et qu’on pourrait presque intituler :

ELLE…

« Qui peut trouver une femme vertueuse ? Elle a bien plus de valeur que les perles. Le cœur de son mari a confiance en elle, et les produits ne lui feront pas défaut. Elle lui fait du bien et non du mal tous les jours de sa vie. Elle se procure de la laine et du lin, et travaille d’une main joyeuse. Elle est comme un navire marchand, elle amène son pain de loin. Elle se lève lorsqu’il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison et la tâche à ses servantes. Elle pense à un champ, et elle l’acquiert ; du fruit de son travail, elle plante une vigne […] Elle sent que ce qu’elle gagne est bon, sa lampe ne s’éteint point pendant la nuit […] Elle tend la main au malheureux, elle tend la main à l’indigent. Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue de cramoisi […] Son mari est considéré aux portes, lorsqu’il siège avec les anciens du pays […] Elle est revêtue de force et de gloire, et elle se rit de l’avenir. Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison et ne mange pas le pain de la paresse. Ses fils se lèvent et la disent heureuse ; son mari se lève et lui donne des louanges, plusieurs filles ont une conduite vertueuse ; mais toi, tu les surpasses toutes. La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine. La femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée. Récompensez-la du fruit de son travail, et qu’aux portes, ses œuvres la louent. » (Proverbes 31.10-31)

Chapitre 4
Vers un mariage heureux

Certains colis sont marqués du mot « Fragile ». Parfois même, ce mot est suivi de la phrase « À manipuler avec soin ». Il s’agit là d’une définition presque parfaite du mariage. L’union de deux êtres est très fragile, mais elle peut être menée vers un grand succès à condition d’observer certaines règles simples mais essentielles. Le feu que le couple a allumé le jour de son mariage doit être soigneusement entretenu, et il faut sans cesse y apporter du combustible.

Réalisation de son bonheur

En regardant autour de soi avec lucidité, on réalise, en effet, que tout le monde ne dispose pas de notre bonheur, d’une épouse ou d’un mari comme le nôtre. L’Ecclésiaste disait déjà il y a bien des siècles :

« Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de vanité, que Dieu t’a donnés sous le soleil. Car c’est ta part dans la vie, au milieu de ton travail que tu fais sous le soleil. » (Ecclésiaste 9.9)

Souvent, nous avons l’impression que la haie est bien plus verte chez le voisin que chez nous. En suivant un tel raisonnement, on en arrive très vite à effacer les réalités de notre vie de chaque jour, et, au lieu d’en voir toutes les beautés, de comprendre tout notre bonheur, nous nous figurons être frustrés et privés des choses que nous possédons déjà bel et bien.

Le désintéressement

L’être humain a souvent la fâcheuse tendance à être égoïste, à ne regarder que ce qui se passe en lui-même au lieu de se tourner vers l’extérieur et de faire du mariage un compagnonnage basé sur un amour véritable de… l’autre. Lors de la création, Dieu avait dit :

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui […] C’est pourquoi, l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » Genèse 2.18,24)

Comme le dit très justement l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 13.4,5, « l’amour […] ne cherche pas son intérêt ». Cela exclut par conséquent d’office cet égoïsme qui a fait s’écrouler tant d’unions qui pourtant avaient débuté sous les meilleurs auspices. Dans l’Épître aux Philippiens, il nous est également parlé d’une règle qui pourrait parfaitement s’appliquer au mariage :

« Rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. » (Philippiens 2.2-4)

Le respect de l’autre

Nous avons toujours un œil impitoyable pour « l’autre », sans vouloir admettre un seul instant que nous sommes, nous-mêmes, loin d’être parfaits. C’est ce qui a fait dire à Jésus :

« Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. » (Matthieu 7.5)

La tolérance

L’intolérance fait partie intégrante de l’égoïsme qui nous pousse à toujours voir des défauts chez les autres et à ne jamais retenir que les mauvaises choses sans vouloir apercevoir tout le bien, tout l’amour et tout le dévouement dont est capable notre conjoint. Oh ! qu’il est difficile de prononcer ce petit mot gentil, cet encouragement, ce remerciement, ce compliment ! Cela fait cependant tant de bien, met un baume sur la plaie à vif et réconforte le cœur blessé. Salomon disait :

« Les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l’âme et salutaires pour le corps. » (Proverbes 16.24)

Ne pensez-vous pas qu’il avait raison ? Soyons francs : combien de fois nous mettons-nous en colère avant même de laisser une chance à notre femme ou à notre mari de s’expliquer, avant que n’éclate la dispute ?

Il est pourtant bien dit dans la Bible :

« Celui qui répond avant d’avoir écouté fait un acte de folie et s’attire la confusion. » (Proverbes 18.13)

Le pardon

Avez-vous également remarqué qu’après une discussion, nous trouvons tout normal que ce soit « l’autre » qui fasse le premier pas vers l’apaisement et la réconciliation ? Nous pensons être des civilisés, et nos réactions ressemblent souvent à celles des sauvages. Écoutons un des apôtres de Jésus nous exhorter :

« Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. » (Colossiens 3.13)

« Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. » (Éphésiens 4.26)

Le véritable amour

Quand on se donne le temps de réfléchir, on s’aperçoit très vite que tout gravite autour de cette disposition merveilleuse qu’on appelle l’amour. Avons-nous réellement pour notre femme ou pour notre mari ce véritable amour qui est patient, plein de bonté, qui ne cherche pas son intérêt, qui ne s’irrite pas, qui ne soupçonne point le mal, qui excuse tout, qui supporte tout (1 Corinthiens 13.4-7) ? N’oublions pas la maxime qui dit : « Là où il y a mariage sans amour, il y a bientôt de l’amour sans mariage. »

La règle d’or

Il est un verset de la Bible qu’on appelle souvent la règle d’or. Si elle était appliquée, elle apporterait sans doute une solution aux multiples problèmes que représente la vie conjugale :

« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » (Matthieu 7.12)

Communion spirituelle

Nous n’avons pas encore abordé le problème essentiel qui est la communion spirituelle du couple. Cette unité d’esprit découle de toutes les autres choses dont nous venons de nous entretenir. On pourrait également affirmer que ces choses dépendent étroitement de la vie spirituelle du couple.

Il existe à notre époque une sorte de pudeur qui empêche de parler des problèmes spirituels. On considère, dans la société moderne, qu’il s’agit là d’une affaire strictement privée, qui ne regarde absolument personne. Cette conception revêt très souvent un caractère secret, caché, voire mystérieux. Le couple n’échappe pas à cette règle, et bien qu’on n’ait aucun secret physique l’un pour l’autre, on se garde malgré tout de partager ses pensées profondes en matière spirituelle. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il s’agit là d’un des principaux obstacles à la réalisation parfaite du couple et par là même d’une cellule familiale réellement harmonieuse.

Comment réaliser cette union spirituelle ?

Certains se demandent comment réaliser cette union spirituelle. Je pense que, dans ce cas, on peut appliquer un dénominateur commun à la fois au mariage et à la volonté de Dieu. Tout d’abord, qu’est-ce que le mariage ? C’est un don total de soi-même, en ayant la ferme résolution de ne pas changer de disposition d’esprit. Faire la volonté de Dieu est exactement la même chose. C’est également se donner, choisir, changer et être prêt à souffrir, à lutter pour ne plus être ce qu’on était avant. Le christianisme est une question de choix librement consenti, de volonté de faire ce qu’il faut pour vivre une existence heureuse. Le mariage n’est-il pas exactement la même chose, mais transposé sur le plan physique et sentimental ? Pourquoi, dès lors, n’y aurait-il pas une parfaite harmonie spirituelle entre deux êtres qui sont prêts à faire n’importe quoi l’un pour l’autre ?

Le ménage chrétien possède un immense trésor commun : la Parole de Dieu. À partir de la volonté divine, tout est possible. On a souvent dit que le couple qui lutte ensemble se soude plus intimement que tout autre. La vie chrétienne est, elle aussi, une sorte de lutte quotidienne qu’on doit faire ensemble en partageant totalement ses idées et ses soucis spirituels. C’est de ce combat livré en commun que va jaillir cette merveilleuse union spirituelle sans laquelle on ne peut réellement vivre quand on est vraiment chrétien. Cet effort commence à genoux, dans la prière. Le mari et la femme qui ensemble parlent à Dieu et lui confient ce qu’ils ont sur le cœur trouvent là une force contre laquelle rien, absolument rien, ne peut prévaloir.

Si une commune volonté d’accepter les enseignements du Christ anime sincèrement deux êtres, alors, il ne peut plus rien avoir de secret, de caché en matière de religion et l’on arrive ensemble, main dans la main, au sommet de la montagne des préjugés, des habitudes et des tabous. Il faut des efforts, du temps et surtout de l’amour pour en arriver là, mais, à des chrétiens, rien n’est impossible.

Êtes-vous vraiment un couple chrétien ?

Voulez-vous savoir si vous êtes arrivés à cette parfaite unité spirituelle dont nous venons de parler ? Répondez pour vous-mêmes à la série de questions qui vont suivre et dont le thème est :

SI JÉSUS VENAIT DANS VOTRE FOYER…

L’accueilleriez-vous à la porte, les bras ouverts, ou devriez-vous changer de vêtements avant de le laisser entrer ?

Devriez-vous cacher certains magazines et mettre votre Bible en évidence ?

Éteindriez-vous vite le poste de radio ou la télévision pour vous mettre à fredonner un cantique ?

Pourriez-vous laisser Jésus entrer directement sans devoir vous précipiter sur l’une ou l’autre chose ?

Si le Christ venait passer un jour ou deux chez vous, pourriez-vous continuer à agir exactement comme vous le faites d’habitude ?

Pourriez-vous dire exactement les mêmes choses ?

Prendriez-vous Jésus avec vous partout où vous aviez l’intention d’aller avant qu’il n’arrive ou préféreriez-vous changer vos projets durant un jour ou deux ?

Aimeriez-vous vraiment qu’il fasse la connaissance de vos amis, ou préféreriez-vous plutôt qu’ils restent chez eux pendant qu’il est là ?

Aimeriez-vous qu’il reste plus longtemps que prévu ou soupireriez-vous d’aise à l’heure de son départ ?

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