Peut-être que vous luttez contre une addiction aux substances illicites et voudriez en être délivré.
Peut-être que vous n’avez jamais pris des drogues illégales et n’avez pas été tenté d’y avoir recours, mais il vous arrive d’abuser de l’alcool.
Peut-être que vous avez des enfants à qui vous voulez donner des conseils pour qu’ils évitent le piège de la drogue.
Peut-être que vous avez des amis ou des connaissances qui se droguent et que vous voudriez aider.
Quelle que soit votre situation personnelle, nous prions pour que cette brochure soit utile, soit pour vous, soit pour quelqu’un que vous connaissez.
Un fruit empoisonné
Dans les années 2000, une chanson d’un rappeur américain ayant pour nom de scène « Afroman » était très populaire. Elle s’intitulait « Because I Got High » (« Parce que je me suis défoncé », c’est-à-dire « Parce que je me suis drogué »). Voici quelques-unes des paroles :
« J’allais nettoyer ma chambre jusqu’à ce que je me défonce.
J’allais me lever et trouver le balai, mais ensuite je me suis défoncé.
Ma chambre est toujours en désordre et je sais pourquoi – (Pourquoi, mec ?) –[Refrain]
Parce que je me suis défoncé,
Parce que je me suis défoncé,
Parce que je me suis défoncé. »
Les autres strophes poursuivent la même idée générale :
« J’allais me rendre au cours avant de me défoncer.
J’aurais pu tricher et j’aurais pu réussir, mais je me suis défoncé.
Maintenant, je répète l’année scolaire et je sais pourquoi –
Parce que je me suis défoncé.J’allais me rendre au travail, mais ensuite je me suis défoncé.
Je viens de recevoir une nouvelle promotion, mais je me suis défoncé.
Maintenant, je vends de la drogue et je sais pourquoi –
Parce que je me suis défoncé.J’allais me rendre au tribunal avant de me défoncer.
J’allais payer la pension alimentaire de mes enfants, mais ensuite je me suis défoncé.
Ils ont pris tout mon salaire et je sais pourquoi –
Parce que je me suis défoncé.Je n’allais pas fuir les flics, mais j’étais défoncé.
Je suis sérieux,
J’allais m’arrêter et me ranger, mais j’étais défoncé.
Maintenant, je suis paraplégique et je sais pourquoi –
Parce que je me suis défoncé.J’ai gâché toute ma vie parce que je me suis défoncé.
J’ai perdu mes enfants et ma femme parce que je me défonçais.
Maintenant je dors sur le trottoir et je sais pourquoi –
Parce que je me suis défoncé. »
Il est évident que de nombreux toxicomanes voient clairement – plus clairement que beaucoup qui n’ont jamais touché aux drogues illicites – tous les maux qui résultent de leur habitude. En plus de la vie désordonnée décrite dans ce morceau de musique – les relations personnelles qui finissent toujours mal, les échecs scolaires et professionnels, l’humiliation aux yeux des autres –, ils voient que les drogues entraînent divers problèmes de santé et raccourcissent la durée de vie de ceux qui s’y adonnent. Ils connaissent ce désir, impossible à maîtriser, qui peut pousser non seulement à voler pour avoir les moyens de l’assouvir, mais à voler même chez les seules personnes qui les aiment et se soucient sincèrement de leur bien-être. D’où les sentiments de culpabilité que l’on cherche à noyer par le seul remède que l’on connaît : la drogue ou l’alcool.
Jésus parlait un jour des faux prophètes, mais le principe qu’il a exprimé s’applique à beaucoup de personnes et de choses, y compris l’acte d’abuser de substances telles que le cannabis, la cocaïne, les médicaments d’ordonnance, la méthamphétamine, les opioïdes, l’alcool et d’autres :
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t‑on des raisins sur les épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. » (Matthieu 7.16,17)
Pourquoi en manger ?
Les toxicomanes, ne sont-ils pas capables de reconnaître que le fruit de cet arbre qu’est leur habitude est un fruit empoisonné, vénéneux, toxique ? N’auraient-ils pas pu discerner le danger avant de le goûter ? Probablement que si.
Alors pourquoi ont-ils commencé et pourquoi n’arrêtent-ils pas de « se défoncer » ? Peut-être que vous qui lisez ces mots, vous êtes déjà pris dans le piège et vous vous posez la même sorte de question.
Certes, divers facteurs ont motivé la décision de différentes personnes.
Pour beaucoup, ils cherchaient à échapper à une douleur émotionnelle. Certains avaient une condition douloureuse sur le plan physique, et un médecin leur a prescrit quelque chose pour y remédier, mais le médicament a rapidement créé un besoin, une addiction, qui a persisté même quand la douleur physique n’était plus. Beaucoup ont commencé à se droguer pour combattre l’ennui ou l’isolement, ou parce qu’ils étaient à la recherche d’excitation ou de sensations fortes. Et puis, surtout pour ce qui concerne les jeunes, on a souvent un fort désir de s’intégrer dans un groupe, et si les membres de ce groupe boivent ou se droguent, ils entrent dans la danse par conformisme.
Si les parents d’un enfant abusent des drogues ou de l’alcool, ils enseignent à leurs enfants, consciemment ou inconsciemment, que l’usage récréatif de substances qui altèrent l’état mental ou émotionnel est normal. Ajoutons que, dans certains pays, les lois changent et deviennent plus tolérantes à l’égard de ces abus. On dit parfois que « la loi est un maître » – c’est-à-dire qu’elle fait plus que refléter la moralité d’une société ; elle enseigne à cette société ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. On légalise des drogues parce qu’on trouve que les gens sont déjà trop nombreux à les prendre, et inévitablement le nombre de victimes s’accroît après la légalisation. Ces substances deviennent plus disponibles et la honte (ou la stigmatisation sociale) qui leur est associée se réduit.
Une fois qu’on a pris goût à l’expérience excitante de la substance, on peut devenir rapidement un « accro » qui ne peut pas se priver de sa drogue préférée (à moins que son effet cesse de satisfaire et qu’il en recherche quelque chose de plus fort). Dans cette condition, on peut arriver aux pensées que l’apôtre Paul décrit dans la Bible, en Romains 7. Il parle de toutes sortes de péchés dans ce texte, et non seulement du fait de se droguer ou se saouler, mais c’est une bonne description de l’addiction en général :
« Je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. […] J’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. […] Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Romains 7.14-16,18-21,24)
Ce piège existe pour les jeunes qui grandissent dans des foyers chrétiens aussi bien que pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans une église, car il leur arrive, comme à leurs amis non chrétiens, de ne pas examiner le fruit de l’arbre avant d’en prendre. Mais pour le chrétien, il y a des considérations supplémentaires qui devraient le pousser à refuser d’user de ces substances, ne serait-ce que pour « une seule fois », ou « juste pour voir ».
D’autres raisons pour s’en abstenir
1) Dans la plupart des pays, les substances dont nous parlons sont interdites par la loi, surtout pour les jeunes. Or, la Bible ordonne au chrétien de se soumettre aux autorités, sauf là où il y a un conflit avec les ordres de Dieu (Actes 5.29).
« Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. » (Romains 13.1,2)
2) En plus, tous les chrétiens, quel que soit leur âge, sont appelés à mener une vie exemplaire, irréprochable, « afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée », « afin que l’adversaire soit honteux, n’ayant aucun mal à dire de nous », « afin de faire honorer en tout la doctrine de Dieu notre Sauveur » (Tite 2.4-10). Nous n’avons pas le droit de dire : « Laissez-moi tranquille ; je fais ce que je veux et cela ne concerne pas les autres ; je ne fais de mal à personne. » Notre addiction peut faire du mal au Seigneur en le déshonorant, puisque nous portons son nom en tant que chrétiens. En plus, je peux, par mon exemple, influencer quelqu’un d’autre à adopter une pratique qui finira par gâcher toute sa vie. En Matthieu 18.6,7 Jésus parle du grand danger d’entraîner la chute d’une autre personne, et en Romains 14, Paul recommande de s’abstenir de tout ce qui peut mettre en péril le salut d’un autre. Il parle d’abord d’aliments que certaines personnes croyaient être défendus et il dit qu’on ne devait pas pousser ces personnes à en manger et violer leur conscience. Mais Paul dit aussi que le principe s’applique à tout ce qu’on pourrait faire qui amènerait une autre personne à chuter spirituellement, ce qui est certainement le cas de ces substances illicites :
« Mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute. […] Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches pas selon l’amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. […] Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s’abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. » (Romains 14.13,15,21)
3) Le chrétien doit se considérer comme économe ou gérant des bénédictions de Dieu, y compris son argent et sa santé. « L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées » (Aggée 2.8). Tout l’argent du monde, et donc tout « notre » argent, appartient déjà à Dieu. Il nous en confie afin que, comme de bons gérants, nous nous en servions pour nos besoins légitimes et pour sa gloire. « Tout vient de toi, et c’est de ta main que vient tout ce que nous te donnons ! » (1 Chroniques 29.14).
En parlant de nos corps, la Bible dit :
« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » (1 Corinthiens 6.19,20)
Ceci étant, serait-il normal de prendre de l’argent de Dieu pour acheter une substance et la mettre dans un corps qui appartient à Dieu, sachant que cette substance va certainement abîmer ce corps ?
4) Le chrétien reconnaît que la Parole de Dieu l’exhorte à rester toujours vigilant au sujet de son comportement, ses paroles et même ses pensées. Cela fait partie de ce qui devrait normalement distinguer le chrétien du non-chrétien.
« Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres. » (1 Thessaloniciens 5.4-8)
Comme la chanson d’Afroman l’illustre, celui qui est « défoncé » (ou, on peut l’ajouter, qui est ivre) n’aura pas le bon sens, la discipline et la maîtrise de soi nécessaires pour faire de bons choix moraux. Sa vigilance baisse ou disparaît totalement, et il tombe dans toutes sortes de pièges.
5) Enfin, même si les drogues en question n’étaient plus illicites, que leur usage n’avait pas d’effet sur la réputation de celui qui se drogue, que le prix était dérisoire et les effets sur la santé n’existaient pas, le chrétien ne se hasarderait toujours pas à faire usage de ces substances, car il est évident qu’elles ont tendance à asservir, à créer des addictions. Or, l’apôtre Paul exprime l’attitude qui doit être celle de tout chrétien : « Je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit » (1 Corinthiens 6.12). Il y a des péchés dont il faut s’enfuir à toutes jambes, car, une fois que l’on commence à les pratiquer, l’addiction (l’asservissement) est presque une certitude.
N’y a-t‑il donc aucun espoir ? Une fois qu’on est « accro », peut-on jamais cesser de l’être ? Peut-on jamais être libéré ? On peut avoir des sentiments comme ceux qui sont exprimés dans ce cantique :
« J’ai longtemps erré sans guide,
Altéré de vrai bonheur.
Mais hélas ! mon cœur avide
Ne trouvait que la douleur.
Où sera la main vaillante
Qui pourra, par son effort,
M’arrêter sur cette pente
Où déjà je vois la mort ? »
Est-il possible d’être libéré de l’addiction ?
Est-ce qu’il y a donc de l’espoir pour ceux dont les addictions, que ce soit des drogues, de l’alcool, de la pornographie, ou d’autres péchés, les asservissent ?
Affirmons d’abord, comme Jésus le faisait, qu’avec Dieu, tout est possible. Oui, du point de vue humain, après beaucoup d’échecs, on pourrait conclure que telle ou telle chose ne peut pas se faire, mais Jésus dit en Luc 18.27 : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » Et l’ange Gabriel dit à Marie quand il lui annonçait qu’elle serait, quoique toujours vierge, la mère du Messie : « Rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1.37). La première des choses est donc de croire en Dieu et lui demander son aide, avec ferveur et persévérance, au lieu de compter sur sa seule force naturelle. Jésus dit en Jean 15.5 : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. »
Si nous voulons changer, si nous avons décidé de nous confier à Dieu, nous devons changer notre façon de penser. Il faut remplir son esprit des pensées de Dieu. Le péché commence dans le cœur. Jésus dit en Marc 7.21-23 :
« Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme. »
La Bible en français courant dit : « Du cœur de l’homme viennent les mauvaises pensées qui le poussent à agir de façon immorale, à voler, [etc.]. » Voilà pourquoi Proverbes 4.23 nous conseille : « Prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même : c’est plus important que tout, car ta vie en dépend » (FC). Paul dit en 2 Corinthiens 10.5 : « Nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. »
Mais il faut non seulement repousser les mauvaises pensées ; il faut les remplacer :
« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » (Philippiens 4.8)
Remplissez donc votre esprit de la Parole de Dieu, l’apprenant par cœur. Remplissez vos heures libres de prière, de service au nom de Christ et de moments de communion fraternelle avec le peuple de Dieu. Remplissez vos yeux de la beauté de la nature, la création de Dieu. Remplissez votre bouche d’actions de grâce et de bonnes paroles d’encouragement. Laissez le moins de place possible dans votre vie où pourraient s’introduire les mauvaises pensées qui vous ramèneront dans l’habitude que vous voulez détruire.
Liée à ce changement de pensée est la nécessité de changer les influences que nous permettons dans notre vie. Quand il s’agit de la drogue ou l’alcool, ce sont les personnes que nous fréquentons qui nous entraînent souvent dans le péché, qui nous offrent la chose que nous voulons abandonner. Il faut donc être prêt à changer ses amis. « Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Corinthiens 15.33).
Dieu peut-il vraiment pardonner ?
Non seulement on se demande s’il est possible de s’arrêter sur la pente glissante de la drogue, mais on se dit parfois que Dieu ne pourrait jamais pardonner tout le mal que nous avons déjà commis, que ce soit les mensonges, ou le vol commis afin de continuer dans ce style de vie, ou les actes irréfléchis qu’on a posés étant « défoncé ». On pense aux personnes à qui nous avons rendu le mal pour le bien à cause de notre addiction. On pense à la déception de notre père et notre mère, ou de nos enfants que nous avons négligés de façon criminelle. Nous n’avons pas simplement des sentiments de culpabilité – nous savons que nous sommes bien coupables. Nous ne méritons pas d’être heureux. Nous ne méritons pas le pardon.
Cette réalisation est un premier pas vers le salut. Jésus dit : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5.3). Jacques lance donc cet appel :
« Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. » (Jacques 4.9,10)
Avant d’être élevé, il faut bien s’humilier. Jésus dit une parabole concernant un homme que le monde aurait cru (et qui se croyait lui-même) juste, et un autre homme, un collecteur d’impôts, ou péager, rejeté par la société juive.
« Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre péager. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce péager ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le péager, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 18.10-14)
Se sentir coupable quand on n’est pas encore pardonné, c’est normal. Dieu ne nous doit rien, et il a raison d’être en colère à notre égard. Voilà pourquoi le péager demanda à Dieu d’être apaisé envers lui.
Malheureusement, certaines personnes voient leur péché et reconnaissent qu’un Dieu juste aurait raison de les condamner, mais ils ont du mal à accepter à quel point le Dieu juste est en même temps un Dieu de grâce et d’amour, qui « ne veut pas qu’un seul périsse » (2 Pierre 3.9). « Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez » (Ézéchiel 18.32).
Oui, il faut comprendre que Dieu peut tout pardonner, et il veut pardonner. Il est vrai que vous ne méritez pas son pardon. Personne ne mérite le pardon, quel que soit son péché. Tous ont besoin de la grâce. Mais malgré notre péché, Dieu nous aime. Il nous aime tellement qu’il a donné son Fils unique qui est mort à notre place.
« Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5.6-8)
Il a subi le châtiment mérité par nos péchés.
Jésus est venu pour appeler les pécheurs à la repentance (Luc 5.32). Il « est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19.10). Et s’il était sur terre aujourd’hui, peut-on douter qu’il appellerait les drogués à se repentir et le suivre, tout comme il appelle chacun de nous ? L’apôtre Paul, avant de croire en Jésus, avait persécuté les chrétiens à mort. Il était un homme violent, un blasphémateur, un ennemi du Seigneur. Pourtant, Dieu lui a pardonné. Il dit en 1 Timothée 1.15,16 :
« C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fasse voir en moi le premier toute sa patience, pour que je serve d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. »
Si Jésus a accepté de sauver un homme comme lui, ne dites pas en vous-même qu’il ne pourrait pas vous sauver, vous que le diable a séduit et asservi par la drogue.
Recevoir le pardon
Que devez-vous donc faire concrètement pour que Jésus vous sauve ?
1. Croire en Jésus
Le Christ a donné sa vie « afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16). À ceux qui croient, la Bible dit : « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ » (Galates 3.26). Mais à l’égard des autres qui ont quand même entendu la Bonne Nouvelle, « la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent » (Hébreux 4.2). La Bible ne dit nulle part que l’homme est sauvé par « la foi seule », mais la foi en Jésus-Christ comme Fils de Dieu est absolument nécessaire.
2. Se repentir du péché
Si nous désirons le pardon de nos péchés, si nous regrettons d’avoir désobéi à Dieu, nous serons prêts à nous détourner du mal. La décision de se repentir du péché portera du fruit – un changement de comportement. Renoncer à tout péché dans sa vie n’est pas facile ; on doit s’asseoir pour « calculer la dépense » (Luc 14.27-30) avant de s’engager. Mais difficile ou pas, il faut passer par la repentance pour arriver au pardon. « Dieu annonce maintenant à tous les hommes en tous lieux qu’ils aient à se repentir » (Actes 17.30). La repentance est nécessaire. Mais ce n’est pas au moment du repentir que le pécheur est pardonné.
3. Confesser sa foi en Jésus
Une foi qui reste cachée dans le cœur n’est pas ce que le Seigneur demande. Il veut que cette conviction soit annoncée aux autres.
« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. » (Romains 10.9,10)
Confesser sa foi (dire aux autres que l’on croit en Jésus) est nécessaire pour devenir chrétien (Actes 8.36-38). Jésus lui-même a dit :
« Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 10.32,33).
Par contre, il ne faut pas se contenter d’honorer Jésus de sa bouche, car il a dit aussi : « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6.46). La confession de foi est nécessaire, mais elle ne suffit pas.
4. Se faire baptiser
Jésus a commandé aux hommes d’être baptisés aussi pour recevoir le salut : « Allez par tout le monde et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16.15,16). Les apôtres n’ont donc pas manqué de préciser dans leur prédication que le baptême est nécessaire pour le pardon des péchés : « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés » (Actes 2.38).
Le baptême, c’est l’immersion (l’ensevelissement) du croyant dans l’eau (Actes 8.36-39) à l’image de la mort, l’enterrement et la résurrection de Jésus-Christ (Romains 6.2-4). Ce n’est pas par le baptême seul qu’on est sauvé. Pourtant, la personne qui a cru en Jésus-Christ, qui s’est repentie de ses péchés et qui a confessé sa foi reçoit dans le baptême le pardon – « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.16).
Si vous remplissez ces conditions bibliques, vous pourrez dire que vous avez été sauvé par Jésus. Vous entrerez en contact avec le sang que Jésus a versé sur la croix et qui « nous purifie de tout péché » (1 Jean 1.7). Vous recevrez le bienfait le plus important que l’homme peut recevoir – le salut.
C’est là le commencement de la nouvelle vie en Christ. Il faut maintenant persévérer pour ne pas perdre ce salut précieux : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2.10). Étant ajouté à l’Église du Christ par le Seigneur lui-même (Actes 2.47), il faut agir comme les premiers chrétiens, qui « persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction de pain et dans les prières » (Actes 2.42). (Dans la version Parole de Vie, ce verset est rendu : « Régulièrement et fidèlement, les croyants écoutent l’enseignement des apôtres. Ils vivent comme des frères et sœurs, ils partagent le pain [la Sainte cène] et ils prient ensemble. ») Vous connaîtrez probablement des revers, des échecs, des moments de faiblesse, mais n’abandonnez jamais la lutte.
« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Mais si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. » (1 Jean 1.7–2.1)
Terminons avec quelques versets qui peuvent vous aider à être victorieux à l’égard de votre addiction :
« Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété. » (Tite 2.11,12)
« Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme. » (1 Pierre 2.11)
« Car mon père et ma mère m’abandonnent, mais l’Éternel me recueillera. » (Psaume 27.10)
« Et invoque-moi au jour de la détresse ; je te délivrerai, et tu me glorifieras. » (Psaume 50.15)
« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » (Proverbes 3.5,6)
« Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Philippiens 4.13)