La sanctification

« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité. » (1 Corinthiens 13.13)

Le chrétien est un disciple de Jésus-Christ

Le chrétien est un disciple de Christ.1Actes 11.26 Le disciple est une personne qui reçoit l’enseignement d’un maître. Les chrétiens sont donc appelés à recevoir et à suivre les enseignements de Jésus-Christ, leur Maître : « Et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Matthieu 28.20).

Le chrétien, c’est donc celui qui a choisi Jésus pour maître ?2Jean 13.13 Le Maître dit à ses disciples : « Si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Il dit aussi : « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche. »3Jean 15.1,2,8

Ce fruit est l’évidence par laquelle on reconnaît les disciples de Jésus ; et, ainsi, on peut les appeler « chrétiens » (Actes 11.26). L’Église de Dieu se reconnaît, non à un sigle particulier – et surtout pas à un sigle d’origine humaine – mais à une démonstration de sainteté dont les grands thèmes sont la foi, l’espérance et la charité (c’est-à-dire « l’amour »). L’amour est le plus beau fruit de l’Église de Christ ; c’est à ce fruit que le monde pourra reconnaître les disciples de Jésus, son Église.4Jean 15.16,17; 13.35

Le fruit du disciple

Qu’il soit isolé ou qu’il soit en compagnie d’autres chrétiens, le disciple de Jésus doit porter du fruit. Ce fruit est aussi appelé la sanctification et c’est Dieu lui-même qui produit cette sanctification.51 Th. 5.23 La sanctification décrit le processus par lequel un chrétien arrive (tel un « fruit ») à la maturité spirituelle. Celui qui est né de nouveau doit apprendre à devenir un adulte.6Jean 3.3-5; 2 Pierre 1.1-3; Hébreux 5.13,14 Il doit grandir en foi, en espérance et en amour : 1 Corinthiens 13.13; 1 Thessaloniciens 1.2,3; Colossiens 1.3-5. Voilà quelle était la marque distinctive de la primitive Église.

Dans la Bible, les mots « saint » et « consacré » sont synonymes. Le chrétien est appelé – ainsi que l’Église – à se consacrer entièrement à Dieu, pour l’aimer, le servir et l’adorer : pour le glorifier (Jean 15.8).

« Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté mais à la sanctification. » (1 Thessaloniciens 4.7)

« … afin d’affermir vos cœurs pour qu’ils soient irréprochables dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus avec tous les saints ! » (1 Thessaloniciens 3.13)

« … pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi… » (Colossiens 1.22,23)

« … afin de faire paraître cette Église devant lui glorieuse, sans tache, ni ride ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. » (Éphésiens 5.27)

« Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. » (1 Pierre 2.9)

« Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jean 2.5,6)

Comment Dieu peut nous sanctifier

Dieu nous aide à nous sanctifier par :

  1.  Jésus-Christ ;
  2.  Les Écritures ;
  3.  La prière ;
  4.  Le Saint-Esprit ;
  5.  La Sainte Cène ;
  6.  La communion fraternelle.

Bien entendu, tous ces moyens pour nous sanctifier constituent un ensemble ; l’idéal, c’est qu’ils aient tous une influence permanente sur notre vie.

Jésus-Christ nous sanctifie

« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données. » (Colossiens 2.6,7)

« Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment. » (Colossiens 3.16)

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi. » (Hébreux 12.1,2)

Sa crucifixion : Jésus-Christ nous a transmis des enseignements, et c’est un des moyens par lesquels il nous assiste dans notre vie spirituelle. Mais la plus grande œuvre de Jésus, c’est sa mort sur la croix ; c’est dans sa croix que nous trouvons la justification, et c’est aussi dans sa croix que nous trouvons la sanctification : « Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption, afin, comme il est écrit, que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur » (1 Corinthiens 1.30,31). Sans sa mort sur la croix, il nous serait impossible d’être sauvés, il nous serait impossible de nous sanctifier : il est le chef et le consommateur de la foi (Hébreux 12.1,2) !

Le chrétien doit vivre en ayant, chaque jour, conscience du pardon que Dieu lui accorde en Jésus-Christ. C’est à cette condition qu’il pourra pleinement apprécier la vie chrétienne ; c’est à cette condition que nous pouvons conserver l’espérance.7Tite 3.4-7; 1 Jean 1.2

La mort de Christ nous rappelle sans cesse notre propre mort au moment du baptême :

« Ignorez- vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort… notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché. » (Romains 6.3,4,6)

Celui qui est mort avec Christ s’est dépouillé du vieil homme et de ses mauvaises œuvres.8Colossiens 3.9

Sa résurrection : La résurrection de Christ nous garantit qu’il est une personne vivante et présente : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20). C’est aussi la garantie, la preuve, que nous ressusciterons pour vivre à jamais en sa présence glorieuse (1 Corinthiens 15.21,42-53). Le chrétien doit vivre en ayant, chaque jour, conscience de la résurrection de Jésus ; il est ainsi assuré de sa propre résurrection, telle qu’elle fut figurée dans le baptême (Romains 6.4,5,8-11) et telle qu’elle se réalisera au retour du Christ (1 Thessaloniciens 4.15-18). Le chrétien est assuré de la victoire présente et de la victoire finale : il peut œuvrer avec zèle, car son travail ne sera pas en vain !91 Corinthiens 15.54-58

Son intercession : Jésus est ressuscité. Il occupe maintenant une place privilégiée – celle du « Fils unique » – auprès de Dieu.10Hébreux 2.8,9 Il s’est « assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1.3). Il dit lui-même : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28.18). « Dieu l’a souverainement élevé » dit Paul aux Philippiens. Dans sa position, Jésus peut maintenant intercéder pour nous ; il est notre unique médiateur auprès de Dieu (1 Timothée 2.5). C’est pour cela que nous pouvons sans crainte nous approcher de Dieu :

« Et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. » (Hébreux 10.21,22)

Jésus peut compatir à nos faiblesses, car il a été un homme comme nous.11Héb. 2.17,18; 4.18; cf Matthieu 11.28-30 Mais pour que Jésus puisse intercéder pour nous auprès de Dieu, il est indispensable que nous nous reconnaissions comme des pécheurs : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1.9).

Considérons toujours Jésus-Christ. C’est en lui qu’est notre salut.

« Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés. » (Hébreux 13.8,9)

Les Écritures nous sanctifient

La lecture et l’étude de la Parole de Dieu sont nécessaires à notre foi, car « la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu ».12Romains 10.17 C’est par la Bible que Dieu nous instruit spirituellement et qu’il nous communique sa volonté. La Bible peut nous enseigner, nous convaincre, nous corriger, nous instruire dans la justice, (2 Timothée 3.16,17). Il faut, pour cela, mettre en pratique la Parole et ne pas y ajouter nos propres traditions.

La mise en pratique : Les enseignements de la Parole de Dieu sont utiles dans la mesure où nous les mettons en pratique : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements » (Jacques 1.22).

Le chrétien rencontrera, tout au long de sa vie, des hommes qui ont une grande connaissance de la Parole mais qui ne la mettent pas en pratique. Jésus a permis à ses disciples d’écouter l’instruction de tels hommes, mais il les met en garde, en disant : « Les Scribes et les Pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils disent ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres » (Matthieu 23.2,3). En d’autres termes, il faut agir selon ce qu’ils enseignent… mais non selon ce qu’ils pratiquent, car ils ne pratiquent pas ce qu’ils enseignent ! Nombre d’hommes, nombre de groupements religieux connaissent (et même enseignent) des vérités, mais ils ne les mettent pas en pratique.

Les traditions humaines : L’homme de Dieu doit avoir pour seul guide la Parole de Dieu. La tradition des hommes nous amène à abandonner, à annuler, à anéantir la volonté de Dieu !13Marc 7.8-11

Jésus avertit ses disciples qu’ils doivent prendre garde aux faux enseignements : « Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens » (Matthieu 16.6,12).

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. » (Colossiens 2.8)

Les traditions, les philosophies humaines sont toujours un rejet de la personne et de l’enseignement de Jésus-Christ.

La Bible annonce un temps où des hommes essaieraient d’imposer leurs propres traditions aux croyants.142 Tim. 4.1-5 Dès les premiers temps du christianisme, cette prophétie s’avérait exacte. Les erreurs qui se propagèrent alors existent encore aujourd’hui. Des livres entiers du Nouveau Testament ont été écrits pour contrecarrer ces erreurs ; en retournant à ces écrits, nous pouvons, nous aussi, reconnaître la vérité. Certaines erreurs ont subsisté depuis les premiers temps du christianisme. Notamment en ce qui concerne la divinité de Jésus, la justification par la foi, le baptême, la vie chrétienne… Nous devons vérifier tout enseignement en le comparant à la révélation de Dieu dans la Bible. Nous devons, à l’exemple des Juifs de Bérée, recevoir la parole avec beaucoup d’empressement et « examiner chaque jour les Écritures » pour voir si ce qu’on nous dit est exact. (Actes 17.11).

La Parole de Dieu a été donnée pour unir les hommes « dans un même esprit et dans un même sentiment ».151 Cor. 1.10,11 Il faut donc éviter les querelles.162 Tim. 2.23-26

Les chrétiens ne sont pas infaillibles. Ils ne comprennent pas, ne connaissent pas toujours l’ensemble des enseignements de la Bible. Ils doivent, toutefois, s’y efforcer avec persévérance, car « tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance » (Romains 15.4).

La prière nous sanctifie

La prière est efficace dans la mesure où elle est l’expression d’une véritable foi et d’une véritable vie de disciple :

« Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7.21)

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » (Jean 15.7)

« Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. » (1 Jean 5.14)

Donc, il ne faut surtout pas croire que Dieu a donné la prière comme paravent pour l’hypocrite (Matthieu 6.5-15).

Oui, le chrétien peut demander à Dieu « ce qu’il veut » et cela lui sera accordé ! Toutefois, le chrétien qui est un vrai disciple de Jésus recherche l’harmonie entre sa volonté et celle de Dieu.17Colossiens 1.9; Romains 12.2 Comme Jésus, il peut dire : « Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »

Les prières de nos frères et sœurs en Christ sont toutes aussi importantes pour notre vie spirituelle : « Et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace » (Jacques 5.16). Que ce soit pour la guérison physique ou pour la guérison spirituelle, nous avons besoin des prières de nos frères. Et les frères ont besoin de nos prières !

La prière doit être l’expression sincère du cœur. C’est à cette condition que Dieu y répondra (Actes 10.1 sv). La prière est avant tout une communication personnelle, intime avec notre Père (Matthieu 6.6).

Il faut s’approcher de Dieu au nom de Jésus, c’est-à-dire en faisant appel à son œuvre médiatrice (Jude 24,25; Hébreux 4.16). Le Saint-Esprit nous est accordé pour nous assister dans la prière ; il faut donc aussi prier par le Saint-Esprit, c’est-à-dire en recherchant son assistance (Éphésiens 6.18; Jude 20; Romains 8.26,27). Lorsqu’une assemblée de chrétiens se forme, c’est aux hommes de l’assemblée qu’incombe la responsabilité d’adresser des prières à Dieu (1 Timothée 2.8-15; 1 Corinthiens 14.34).

Le Saint-Esprit nous sanctifie

Dieu promet le Saint-Esprit à tous ceux qui obéissent à son Évangile !18Jean 7.37-39 Par conséquent, le Nouveau Testament enseigne que tous les chrétiens possèdent le don du Saint-Esprit. C’est un gage, une marque, un sceau de leur appartenance à Dieu.19Éph. 1.13,14; 4.30; 1 Cor. 6.19,20; 2 Cor. 1.21,22 Le Saint-Esprit nous est aussi accordé pour nous aider à grandir spirituellement devant Dieu. La plus grande œuvre qu’il accomplit dans notre cœur, c’est l’amour : « Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5.5).

C’est Paul qui nous dit que celui qui, par l’œuvre de l’Esprit en lui, est rempli de l’amour de Christ, celui-là est « rempli jusqu’à toute la plénitude de Dieu. »20Éphésiens 3.17-19 Lorsque l’Église professe la vérité dans l’amour, elle peut alors croître « à tous égards ».21Éphésiens 4.15,16

Il faut donc que les chrétiens, l’Église de Christ, recherchent l’amour. L’amour ne périt jamais, contrairement aux prophéties, au don des langues, à la connaissance.221 Corinthiens 13.8-13 Recherchons ce qui demeure éternellement ! Recherchons ce qui peut nous remplir jusqu’à toute la plénitude de Dieu ! Recherchons ce qui peut nous faire croître à tous égards ! C’EST L’AMOUR ! Recherchons ce qui peut affermir nos cœurs afin qu’ils soient irréprochables dans la sainteté : c’est l’amour (1 Thessaloniciens 3.12,13) ! Le Saint-Esprit nous y aide. « Revêtons-nous de la charité, qui est le lien de la perfection » (Colossiens 3.14).

La Sainte Cène nous sanctifie

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. » (Actes 2.42)

Le premier jour de la semaine (le dimanche), qui est le jour de la résurrection de Jésus, les chrétiens se réunissent pour rompre le pain.231 Corinthiens 10.16,17; 11.20,33; Actes 20.7 Les chrétiens doivent faire ceci, comprenant quelle en est la signification :

« Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » (1 Cor. 11.23-26)

Les enfants de Dieu, où qu’ils soient, quel que soit le lieu où ils se réunissent, quel que soit leur nombre, forment un seul corps. Ils constituent l’Église, le corps de Christ. Cette Église est appelée à se sanctifier (consacrer), ayant été, au préalable, « purifiée (déclarée pure, rendue pure) dans le baptême (bain) d’eau » (Éphésiens 5.25-30). Tous ceux que Dieu a déclaré purs forment un seul corps. Ils sont plusieurs, mais ils forment (plutôt « sont ») un seul corps (1 Corinthiens 10.17). Dans ce texte, où Paul parle de la Sainte Cène, l’apôtre envisage l’Église toute entière comme participant à un même pain. Il s’inclut lui-même, en disant : « La coupe de bénédiction que nous bénissons… le pain que nous rompons… »

Ainsi, les paroles de Jésus, « faites ceci en mémoire de moi », s’adressent à la fois à chaque disciple et à l’Église entière. Celui qui prend ce repas indignement méprise, en fait, l’Église de Dieu (1 Corinthiens 11.22). Le chrétien isolé qui prend le repas du Seigneur le fait en communion avec toute l’Église, le corps de Christ. Il annonce individuellement, et avec toute l’Église, la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne (1 Corinthiens 11.26).

L’assemblée nous sanctifie

« N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. » (Hébreux 10.25)

Les chrétiens peuvent se fortifier mutuellement en étant les uns avec les autres. En nous fortifiant ainsi, nous serons gardés de « pécher volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité » (Hébreux 10.26). Oui, les frères et les sœurs en Christ peuvent nous aider à « retenir fermement la profession de notre espérance » (Hébreux 10.23). Grâce à leur présence, à leur soutien spirituel, nous pouvons être « excités à la charité et aux bonnes œuvres » (Hébreux 10.24).

Dans le texte ci-dessus, « notre assemblée » signifie, littéralement, « le rassemblement de nous-mêmes ». Les chrétiens sont ici encouragés à s’assembler aussi souvent qu’ils le pourront. Plus ils auront d’occasions pour s’assembler, plus ils auront d’occasions pour « s’exhorter réciproquement ». Les chrétiens de Jérusalem étaient « chaque jour tous ensemble assidus au temple » (Actes 2.46). Les chrétiens abandonnent « leur assemblée » lorsqu’ils négligent de se retrouver ensemble pour s’exhorter et s’édifier.

Lorsqu’ils s’assemblent, les chrétiens peuvent s’exhorter par le chant (Colossiens 3.16; Éphésiens 5.19-21). C’est une occasion pour eux de prier ensemble (Actes 2.42; 4.24; 12.5; Romains 12.12; Colossiens 4.2,3; Matthieu 18.19,20; Jacques 5.16; Philippiens 4.6). C’est une occasion pour eux d’étudier ensemble la Parole de Dieu (cf . Actes 2.42). Dans ce cas, le Nouveau Testament précise que la responsabilité d’enseigner l’Église incombe à l’homme (1 Timothée 2.11-13; 1 Corinthiens 14.34-38). Celui qui a la charge d’enseigner la parole doit le faire en toute occasion (2 Timothée 4.1,2) ; il ne doit pas chercher à enseigner autre chose que ce que Christ et ses apôtres ont enseigné (2 Timothée 1.13; 2.15).

Pour le chrétien isolé, l’absence de communion fraternelle est une des épreuves les plus rudes. Souvent, il sera en contact avec des groupements ou des Églises dont l’enseignement et les pratiques religieuses seront plus ou moins proches de ce qu’ont enseigné Jésus et les apôtres. Or, c’est un des devoirs du chrétien de persévérer dans l’enseignement des apôtres (Actes 2.42). Ces enseignements se trouvent dans le Nouveau Testament (cf. Jude v. 3).

Toutefois, le chrétien ne doit pas cesser tout contact avec ces personnes, car, sinon, comment pourrait-il confesser Christ parmi les hommes, et comment sa voix irait-elle par toute la terre (Romains 10.10,18) ?

D’autre part, quelles que soient les faiblesses ou les erreurs de ceux qui l’entourent, il ne doit médire de personne ; il doit être pacifique et modéré, plein de douceur envers tous les hommes (Tite 3.1,2) ; il doit redresser avec douceur les adversaires « dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité » (2 Timothée 2.25) ; il doit encourager chacun à mieux connaître les saintes lettres qui « peuvent rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ » (2 Timothée 3.15) ; il doit se garder de ceux qui s’opposent fortement aux enseignements des apôtres du Christ (2 Timothée 4.15) ; il doit, lui-même, s’efforcer de ne point falsifier la Parole de Dieu (2 Corinthiens 2.17) ; il doit reprendre ceux qui, pour un gain honteux, enseignent des erreurs (Tite 1.10-14) ; il doit se montrer, lui-même, à tous égards « un modèle de bonnes œuvres, et donner un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable, afin que l’adversaire soit confus, n’ayant aucun mal à dire de nous » (Tite 2.7,8) ; il doit éviter les querelles et les discussions folles (2 Timothée 2.23; Tite 3.9).

Le chrétien doit avoir de la condescendance pour tous et montrer de la douceur envers tous, car il doit se rappeler qu’il est lui-même sauvé, non par les œuvres de justice qu’il aurait faites, mais par la miséricorde de Dieu (Tite 3.2-7).

« Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres. » (Tite 2.11-14)