Un jour, Jésus et ses disciples marchaient dans la ville de Jérusalem. Voyant un homme aveugle depuis sa naissance, ses disciples lui firent cette question : « Rabbi, qui a péché, pour qu’il soit né aveugle – ses parents ou lui-même ? » (Jean 9.1,2). Un fait me pousse à traiter ce sujet de culpabilité avec vous, mes chers lecteurs – chrétiens ou musulmans, croyants ou non – afin qu’on arrive à bien réfléchir et à se repentir. Un bébé de trois jours, couvert de fourmis et retrouvé dans les herbes près d’une poubelle, a mis en moi cette question, qui sera notre point de repère : « Qui a péché ? »
Dans le monde d’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui commettent de très graves péchés contre d’autres êtres humains. Ils se justifient en disant que d’autres personnes leur ont fait du tort. Nous allons examiner trois domaines dans lesquels ces péchés se commettent et font que Dieu peut nous cacher sa face, selon Ésaïe 59.1,2 :
« Non, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos péchés qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter. »
I. Le divorce
- Un homme a renvoyé sa femme parce que son beau-père a refusé de lui prêter de l’argent.
- Un autre homme a divorcé sa femme parce que le fils de cette dernière est un voleur.
Dans ces deux cas, qui a péché ? Qu’est-ce que la Bible enseigne au sujet du divorce ? Écoutez la parole de Jésus sur ce point :
« Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. » (Matthieu 19.9)
« Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est donné lui-même pour elle. » (Éphésiens 5.25)
II. L’abandon ou l’abus des enfants
(qui a lieu aujourd’hui partout dans le monde)
- Un homme a chassé ses deux jeunes enfants de la maison, car leur mère n’arrive pas à maintenir la propreté de la maison.
- Après la mort de sa première femme, un autre maltraite ses propres enfants parce que sa deuxième femme ne veut pas les voir réussir.
- Une femme est fâchée contre son mari parce qu’il ne lui achète jamais de nouveaux habits. Elle s’en prend aux enfants à la place de leur père en les chargeant tous les jours de lourds fardeaux.
- Une autre femme a brûlé la main droite de l’enfant de sa coépouse dans de l’eau bouillante, car sa rivale est mieux traitée qu’elle par leur mari.
- Un homme a déscolarisé ses propres enfants à cause de leur mère, qui l’avait divorcé.
Arrêtons-nous un peu et réfléchissons : Qui a péché ? Vous-même qui avez agi ou qui voulez agir de telle façon ? Votre partenaire ? Ou bien les enfants ? N’est-ce pas clair que les enfants, au moins, sont des victimes innocentes dans ces cas ? Si de telles situations se présentent dans vos familles, il y a besoin de repentance.
Pour ce qui est des enfants, voici ce qu’enseigne la Parole de Dieu :
« Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. » (Éphésiens 6.4)
« Châtie ton fils, car il y a encore de l’espérance ; mais ne désire point le faire mourir. » (Proverbes 19.18)
Passons au troisième et dernier point – il s’agit d’un autre phénomène qui est courant partout :
III. L’avortement
L’avortement est l’expulsion d’un fœtus avant terme, l’interruption volontaire d’une grossesse, ou pour employer des termes moins « diplomatiques », le meurtre d’un bébé porté encore dans le sein de sa mère. Beaucoup de principes bibliques condamnent cette action :
L’homme est créé par Dieu et à l’image de Dieu (Genèse 1.26,27).
Le sixième des dix commandements ordonne : « Tu ne tueras point » (Exode 20.13).
Même pendant que l’enfant se trouve encore dans le ventre de la femme, Dieu le connaît (Jérémie 1.4,5).
- J’ai accompagné une femme de mon quartier à l’hôpital un jour. Elle souffrait cruellement dans son ventre. En effet, elle avait avorté une grossesse de quatre mois, parce que son mari avait couché avec une autre femme.
- Une autre femme a été condamnée un jour par la loi quand son mari a porté plainte contre elle. La femme avait avorté l’enfant engendré par lui.
- À cause de la méchanceté de son beau-fils, un homme a poussé sa fille à avorter.
Agir de cette manière, c’est oublier la valeur et la sainteté d’une vie humaine, une vie créée par Dieu lui-même. Quelle est l’attitude de Dieu qui voit ces choses ? Est-il indifférent ? Proverbes 6.16-19 dit : « Il y a six choses que hait l’Éternel, et même sept qu’il a en horreur : Les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères. » S’il existe du sang innocent, c’est certainement le sang d’un enfant qui n’a pas encore pu naître, qui n’a fait absolument rien de mal à qui que ce soit. C’est un être sans défense qui a droit à la protection de ses parents – il est impensable qu’il soit plutôt la victime de la violence meurtrière de leur part, mais c’est ce qui arrive.
Nous pensons à ces mêmes actes aux temps des crises qui frappent un pays ou une région : la sécheresse, la famine et surtout la guerre. En de telles situations, on voit encore plus souvent des femmes qui ne veulent plus porter leurs grossesses et qui avortent leurs enfants ; on voit des enfants jetés dans la brousse pour qu’en pleurant ils ne fassent pas découvrir leurs mamans qui se cachent des dangers ; on voit des enfants tués par leurs parents pour que ces derniers puissent mieux s’enfuir ou tout simplement pour qu’ils soient libres.
Quelqu’un a dit qu’il vaut mieux tout gâter et mourir. Moi, je dis plutôt : il vaut mieux tout supporter dans la souffrance en restant fidèle à Dieu pour ta couronne et ta consolation éternelle (voir Luc 16.19-25 et Job 42.12-17).
Êtes-vous, ou avez-vous été, injuste envers votre femme ou votre mari, vos enfants qui sont déjà nés, ou vos enfants encore dans le sein de leur mère ? Si oui, vous devez savoir que « la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes » (Romains 1.18). Ne voyons-nous pas que Dieu a raison de se mettre en colère quand il voit des actes de cruauté commis contre ces innocents, les enfants ?
Reconnaissons en même temps que nos injustices ne se limitent pas aux cas que nous venons de détailler. Romains 1 explique que l’impiété et l’injustice comportent l’idolâtrie, l’ingratitude envers Dieu, l’homosexualité, et bien plus. Il rappelle que les hommes sont remplis « de mal, d’envie, de méchanceté ; ils sont pleins de jalousie, de meurtres, de querelles, de ruse, de malice. Ils répandent des bavardages et disent du mal les uns des autres ; ils sont ennemis de Dieu, insolents, orgueilleux, vantards. Ils inventent de nouveaux moyens de faire le mal et sont rebelles à leurs parents. Ils sont sans conscience et ne tiennent pas leurs promesses ; ils sont durs et sans pitié pour les autres… ceux qui se conduisent de cette manière méritent la mort » (Romains 1.29-32, FC).
Qui a donc péché ?
La réponse est évidente : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23). La Bible est très claire dans son enseignement, et elle nous jugera au dernier jour (Jean 12.48). Chacun de nous moissonnera ce qu’il aura semé (Galates 6.7,8).
Sachons que notre Dieu de justice est aussi un Dieu d’amour et de pardon. Dans sa miséricorde, il a pourvu un moyen par lequel l’homme pécheur peut retrouver la paix avec son Créateur. Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2.4-6).
Oui, Dieu veut que tous soient sauvés, et Jésus est mort pour les péchés de tous les hommes. Mais ce même Jésus nous dit clairement que la plupart des hommes ne seront quand même pas sauvés. « Quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Il leur répondit : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à y entrer, et ne le pourront pas » (Luc 13.23,24). Une deuxième question importante doit donc se poser :
Qui sera sauvé ?
Encore, la Bible nous donne la réponse :
- Celui qui entend l’Évangile (Romains 10.17; 1 Corinthiens 15.1,2)
- Celui qui croit en Christ (Jean 20.31; Galates 3.26)
- Celui qui se repent de ses péchés (Luc 13.3; Actes 3.19)
- Celui qui confesse sa foi en Jésus (Matthieu 10.32,33; Actes 8.36,37)
- Celui qui se fait baptiser (immerger) en Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés (Matthieu 28.18-20; Marc 16.16; Actes 2.38)
Quand vous aurez fait ces choses, cette parole s’appliquera à vous : « Vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6.11). Il faut, bien sûr, respecter par la suite l’engagement que vous avez pris envers Dieu de le servir dans son Église jusqu’à la mort (Apocalypse 2.10; Hébreux 10.25). « Sauvez-vous donc de cette génération perverse ! » (Actes 2.40).
écrit par FÉA Maonto Alexis
Danané, Côte d’Ivoire