Restaurer l’Église du Nouveau Testament

Si on cherche à rétablir l’Église telle qu’elle est décrite dans le Nouveau Testament, une nécessité primordiale s’impose avant tout : restaurer les enseignements de Jésus-Christ dans toute leur simple beauté. Chacun doit admettre le fait que l’Église que Jésus a fondée ne peut renaître que dans la mesure où la foi et la pratique des apôtres inspirés sont restaurées dans la place qu’elles occupaient au premier siècle du christianisme. Tout ceci semble évident lorsque l’on considère l’étendue des ravages causés par les hommes à ce christianisme des débuts, à cette foi qui pourtant, nous dit la Bible, avait été transmise aux chrétiens une fois pour toutes (Jude 3). Les innombrables sectes modernes et leurs doctrines le plus souvent contradictoires sont là pour démontrer à notre raison que l’Église des débuts, telle que Jésus l’avait fondée, n’est plus actuellement que l’ombre d’elle-même. L’apôtre Paul avait clairement prophétisé ces transformations de la foi apostolique, saine, pure et si simple lorsqu’il disait déjà il y aura bientôt 2000 ans à son fils spirituel Timothée :

« L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. » (1 Timothée 4.1-3)

La fondation de l’Église

L’Église du Nouveau Testament, comme fondée au début par le Fils de Dieu, se conformait à la lettre à ce que Jésus voulait qu’elle pratique et cela en matière de : Foi – Doctrine – Organisation interne – Gouvernement – Culte – Administration – Fraternité – Unité.

Étant donné que le Christ est le chef et législateur suprême de son Église, on voit très mal comment quelqu’un oserait se permettre de changer même un tout petit détail à ce que Jésus a ordonné. Quoi qu’ait fait le Christ, de lui-même ou par le truchement de ses apôtres, cela n’a nul besoin d’être modifié, ni prétendument « amélioré ». L’organisation édictée était destinée uniquement aux assemblées locales de l’Église, et ses assemblées portaient tout simplement le nom d’« Église du Christ » selon Romains 16.16. La manière de diriger l’Église du Nouveau Testament se situait purement à l’échelle de l’assemblée locale qui devait constituer une unité entièrement indépendante et soumise, sans restriction aucune, à la loi de Christ, suprême et révélée en toutes choses.

Organisation proprement dite

Chaque assemblée ou Église locale était composée de membres, appelés aussi saints, d’une pluralité d’évêques ou anciens et de diacres. Le prologue de l’Épître de Paul aux Philippiens nous le montre bien :

« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ, qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres ; que la grâce et la paix vous soient données… » (Philippiens 1.1,2)

Les anciens, nommés par l’assemblée elle-même et étant obligatoirement plusieurs, supervisaient, dirigeaient même, et enseignaient à l’assemblée, tandis que les diacres les assistaient dans les tâches matérielles, telles que l’assistance aux veuves et aux orphelins, etc. L’adoration que l’assemblée rendait au Père consistait en un culte « en esprit et en vérité » (Jean 4.23), passant par Jésus-Christ, le « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Timothée 2.5).

Admission dans l’Église de Jésus

Les termes d’admission dans l’Église étaient la foi, la repentance, la confession de foi et le baptême, c’est-à-dire l’immersion totale dans l’eau, qui permettait – et permet toujours d’ailleurs – de naître à nouveau « d’eau et d’esprit ». Le Fils de Dieu, lors d’une conversation avec Nicodème, spécifie expressément cette loi d’admission lorsqu’il dit :

« Je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3.5)

L’unité : principe vital

L’unité de l’Église consistait en une entente spirituelle parfaite de tous ceux qui avaient obéi à Christ ; une entente dans la foi qui est en Christ ; une entente quant à la doctrine enseignée par le Maître et ses apôtres, inspirés par l’Esprit-Saint.

De nos jours, tous ceux qui prétendent être religieux devraient faire un immense effort pour revenir à l’Église originale de Jésus-Christ. Cette Église des débuts existe encore de nos jours, ce qui prouve, pour le moins, qu’elle peut toujours, vingt siècles plus tard, fonctionner de la manière édictée par le Nouveau Testament.

Pourquoi essayer de créer une nouvelle Église sous prétexte que le monde en a assez des innombrables sectes qui divisent et déchirent littéralement le christianisme ? Ce dont le monde a besoin, c’est de l’Église originale, dans sa foi primitive et sa doctrine pure, simple, limpide. Toutes les sectes quelconques ne reçoivent nullement l’approbation de Dieu qui les considère certainement comme pécheresses, puisque cette situation est positivement interdite dans sa Parole. Le sectarisme est même une vivante contradiction de la prière de Jésus qui, suppliant son Père, disait en parlant de ses apôtres et de ceux qui les écouteraient :

« Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jean 17.20,21)

Christ est mort afin d’unifier toutes les personnes religieuses en un seul corps : l’Église. Par conséquent, le sectarisme s’oppose et annule le but de la mort du Fils de Dieu.

L’Église primitive n’était pas une secte ! La nature même des choses veut que tous ceux qui composent cette Église du Christ soient des chrétiens et rien d’autre que des chrétiens. C’est pour cela qu’elle ne pourra jamais être une secte ! Ceux qui retournent vers l’Église des origines ne vont pas vers une secte, car l’Église du Nouveau Testament n’en était pas une ni en son temps ni aujourd’hui. Lorsque l’on restaure l’Église du Nouveau Testament, on retourne vers la volonté de Dieu sans pour cela réformer un système, une structure ou une Église de doctrines humaines.

Restaurer ne signifie pas réformer

Accomplir une restauration de l’Église originale signifie en réalité retourner inconditionnellement aux enseignements des apôtres. Restaurer le christianisme tel qu’il existait au premier siècle de notre ère signifie en fait revenir en arrière, bien au-delà des confessions de foi humaines, des décrets de pontifes religieux, au-delà des conciles, des synodes, assemblées ou autres associations, pour ne plus accepter que Jésus et ses apôtres, et rien qu’eux ! Au commencement de l’Église régnait une harmonie parfaite, et le livre des Actes le prouve amplement. Lisons, par exemple le trente-deuxième verset du quatrième chapitre :

« La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. »

Pour restaurer l’Église que Jésus a fondée, on doit se dépouiller sans appel de toutes inventions religieuses humaines pour revenir, en toutes choses, vers le modèle divin, comme le dit l’apôtre Pierre :

« … tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu… » (2 Pierre 1.3)

Au cours de la Réforme, des hommes sincères et honnêtes tentèrent de changer, de réformer, un système religieux puissant dont les exactions devenaient par trop grandes et nombreuses. Ces hommes étaient des réformateurs mais non des restaurateurs ! Ils essayèrent de réformer une religion humaine, mais sans avoir eu, avant leur disparition, le temps ou l’intention de remonter jusqu’à l’Église originale du Christ. Si cette Église originale est restaurée, cela doit tout d’abord débuter par le rétablissement du credo divin, c’est-à-dire la seule vraie règle et pratique de foi. Le mot credo désigne, dans son sens strict, le sommaire de ce que quelqu’un croit. Nombreux sont ceux qui savent que Dieu désire les voir croire en son Fils Jésus-Christ, mais il est impossible de le faire sans connaître le Nouveau Testament ou sans apprendre au moins ce que Jésus y a enseigné. Le seul credo divin, le précis de la religion de Jésus, le sommaire du christianisme du Nouveau Testament, s’exprime dans une seule proposition éclatante : JÉSUS EST LE CHRIST, LE FILS DU DIEU VIVANT. Ceci étant vrai, tout revêt l’empreinte de la vérité ; tout ce que Jésus a dit, fait et ordonné par ses apôtres est strictement authentique. Christ est divin : « il est mort pour nos péchés et […] est ressuscité le troisième jour » (1 Corinthiens 15.3,4). Ce credo divin est une totale adhésion, car il englobe trois faits sur lesquels repose tout le Nouveau Testament : Christ est Messie, Seigneur et Dieu. Personne ne peut croire plus, quant au christianisme, que ce qui est exprimé dans ce credo issu du ciel. Ce dernier ne nécessite aucune révision, pas d’ajout, d’altération ou de soustraction pour remplir toutes les nécessités religieuses des temps actuels et des siècles à venir. Ce dont le monde religieux a le plus besoin aujourd’hui est la restauration de cette expression de foi, de ce credo, et de l’abandon de toutes les doctrines et règles de foi humaines !

La vraie règle de foi

Le Nouveau Testament lui-même est la seule règle de foi et de pratiques chrétiennes. La religion fondée par Jésus ne comprend aucun autre règlement que cela ! Le Nouveau Testament est la loi parfaite destinée à ceux qui veulent vivre avec et pour Christ. Jacques dit ceci :

« Celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » (Jacques 1.25)

Et l’apôtre Paul lance à la face des sectes dont les doctrines sont basées sur des créations humaines :

« Toute l’Écriture a été rédigée sous l’inspiration de Dieu. C’est pourquoi elle est utilisée pour nous enseigner la vérité et nous en persuader, pour apprendre à nous connaître et pour nous convaincre de péché, pour réfuter les erreurs et rectifier nos pensées. Elle nous aide à réformer notre conduite et nous rend capables de mener une vie juste et disciplinée. Ainsi l’homme qui appartient à Dieu se trouve parfaitement équipé ; il est prêt pour accomplir toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3.16,17, « Lettres pour notre temps »)

La Parole de Dieu est suffisante, à elle seule, en tant que règle de foi et de pratiques divines. Au début, avant que certains ne se mettent à s’éloigner de la foi, et durant plus de cent ans après le complet établissement de l’Église du Christ sur terre, les disciples de Jésus ne possédaient d’autre règle de foi que ce qu’exprimait la Parole de Dieu. Lorsque les faux docteurs s’élevèrent et débutèrent leur travail de sape, les credo, les règles de foi humaines et les pratiques différentes de la vérité condamnèrent le monde religieux en le divisant en sectes diverses qui s’entre-déchirent très souvent les unes les autres. Une longue ère d’obscurité commençait pour le christianisme. Elle allait durer jusqu’à nos jours. Et dire qu’il eut suffi d’un peu de bon sens, d’un simple retour à la seule autorité du Nouveau Testament pour que tombent toutes ces doctrines, tout cet orgueil humain et que soit restauré le vrai christianisme, celui pour lequel Jésus avait versé son sang ! L’apôtre Paul l’avait bien prophétisé :

« Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. » (Actes 20.29,30)

La foi des apôtres

La foi des apôtres signifie tout simplement celle qu’ils pratiquaient eux-mêmes et qu’ils enseignaient à tous afin que tous puissent sauver leur âme. La foi en Christ est une foi basée sur la ferme confiance que lui seul peut sauver l’homme des innombrables péchés dans lesquels il s’était enfoncé. Cette confiance prend littéralement Christ au mot et fait exactement ce qu’il ordonne. Personne ne peut se confier à Christ s’il ne lui obéit pas en tout. La confiance au Fils de Dieu se mesure à la qualité et au degré d’obéissance qu’on a pour ses commandements.

Ce que les apôtres pratiquaient couvrait la totalité de la doctrine divine, acceptant l’entière vérité telle qu’elle se trouvait en Christ, et absolument tout ce que le Seigneur voulait que nous sachions, que nous pratiquions et que nous soyons. Conduire l’homme au salut, à la glorification, ou le racheter dans « un nouveau ciel et une nouvelle terre » (2 Pierre 3.13), c’est prendre dans son cœur l’Église du Nouveau Testament tout entière dans toute sa foi, sa doctrine, sa pratique et sa vie. La restauration de la foi et de ses applications, telles que les vivaient les apôtres, signifie reproduire ou restaurer l’Église dont ils étaient membres, car ce n’est que dans cette foi et ces pratiques-là que nous pouvons retrouver l’Église originale, l’Église primitive, dans son entité divine.

La restauration de l’Église primitive

La restauration de l’Église du Nouveau Testament signifie le rétablissement total de son unité originale. Le monde religieux actuel est divisé en plus de 300 sectes portant des noms généralement divers et parfois même radicalement anti-bibliques. Telle est la souillure que porte le monde religieux, qui encourt ainsi le scepticisme, l’infidélité aux principes de base, et fait verser des millions de gens sincères dans la plus profonde indifférence.

Une question s’impose : comment faire pour restaurer cette Église du Christ, aujourd’hui ?

Que tous les responsables des différentes Églises s’assemblent lors d’une réunion où rien de ce qui pourrait distinguer une secte d’une autre soit prêché.

Que la prédication soit celle de Christ crucifié, ou simplement de l’Évangile, ou encore simplement ce que les apôtres prêchèrent lorsqu’ils amenèrent les gens au Seigneur.

Que tous les prédicateurs présents soient d’accord pour instruire les personnes qui veulent se donner suivant l’exacte manière utilisée dans ce cas par les apôtres, c’est-à-dire de croire en Christ de tout leur cœur, de sincèrement se repentir, de confesser Jésus-Christ et de lui obéir en étant baptisés, immergés.

Que chaque prédicateur prie honnêtement et travaille durement pour le salut des âmes perdues. Essayez de vous imaginer une telle réunion où ne serait prêché que l’Évangile de Christ, mais de la manière exacte dont les apôtres le firent et durant laquelle on dictait, sans aucun détour, aux pécheurs de croire en Christ, de se repentir de leurs péchés, de confesser leur foi et d’être baptisés.

À la fin d’une telle réunion d’évangélisation, que sont ces nouveaux convertis ? Ou à quel groupement religieux appartiennent-ils ? Ne sont-ils pas tout simplement des chrétiens, ni plus ni moins que des chrétiens ? Personne ne peut dire le contraire, n’est-ce pas ? Ils n’appartiennent à aucune secte, car rien de ce qui pourrait avoir un caractère sectaire ne leur a été enseigné, et ils n’ont par conséquent pu y obéir. De quelle Église font-ils partie ? Ils ont été, d’après Actes 2.47, ajoutés par le Seigneur lui-même à SON Église. Pas à une secte, pas à un groupement humain… non, à SON Église, celle de Jésus-Christ ! Quel nom portent-ils ? Celui de chrétiens, tout simplement.

L’Église de Jérusalem

Arrivé à ce point de notre entretien, il me semble utile de nous reporter en arrière, peu après la mort de Jésus et de la toute première assemblée de l’Église qui ait été fondée, celle de Jérusalem.

Cette Église était absolument unique, puisque c’était la première qui existait au monde. Elle était guidée et supervisée personnellement par les apôtres et nous sert en quelque sorte de modèle, de patron, pour les temps à venir. Le Nouveau Testament nous la décrit, et il est aisé de voir si nous en sommes aujourd’hui proches ou, par contre, éloignés. Son exemple nous permet même de voir quels changements nous devons effectuer dans notre propre Église pour redevenir identiques à cette Église primitive.

Comment les gens devinrent-ils membres de l’Église ?

La première chose qui saute aux yeux à la lecture du début du livre des Actes est le processus suivi par chacun pour devenir membre de l’Église.

Tout d’abord ils entendent la Parole de Dieu, l’Évangile de Christ. Pierre prêche des faits, il est clair, et chacun saisit parfaitement ce qu’il explique. Il parle de la mort, de l’ensevelissement et de la résurrection de Christ. Voici les résultats de cette prédication :

« Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : hommes frères, que ferons-nous ? » (Actes 2.37)

Cet enseignement indiscutable fait son chemin dans leur esprit, et ils veulent faire quelque chose à ce sujet. Examinons maintenant les actes qui vont suivre, afin que nous puissions voir ce qu’ils vont faire exactement pour entrer dans cette Église qui va naître avec eux. Les faits qu’ils ont entendus produisent dans leurs cœurs de la croyance, de la foi. Ils croient profondément au message prêché par les apôtres, car sinon pourquoi auraient-ils posé cette question : « Que ferons-nous ? » Il est évident qu’ils croyaient au message prêché par les apôtres, puisque l’Écriture dit :

« La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. » (Romains 10.17)

Ils entendirent donc, et nous voyons qu’ils crurent, puisqu’ils désiraient agir en vertu de ce qu’ils avaient entendu. Dans le cas contraire, l’apôtre Pierre leur aurait ordonné de croire avant de leur dire qu’ils avaient à se repentir. La Bible dit :

« Sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Hébreux 11.6)

Personne ne peut donc plaire à Dieu sans croire en lui. Ils crurent donc également en Christ avant de s’entendre dire qu’ils avaient à se repentir de leurs péchés.

Lorsque ceux qui avaient entendu la prédication de Pierre demandèrent, tout naturellement : « Hommes frères, que ferons-nous ? », Pierre leur dit exactement ce qu’ils devaient faire :

« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2.38)

Le livre des Actes dit que :

« Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés, et en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. » (Actes 2.41)

Ce ne fut que lorsqu’ils demandèrent ce qu’il fallait faire que Pierre leur dit de se repentir et d’être baptisés. Cette instruction exigeait une obéissance immédiate, et leur réaction rapide revêtait une importance primordiale. Le commandement était urgent et devait être exécuté avec célérité. Il est d’ailleurs toujours d’actualité dans le monde ! Pierre dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé. » Ceux qui entendirent cet ordre agirent aussitôt, car ils comprenaient l’extrême urgence de l’acte à accomplir.

Lorsqu’aujourd’hui on entend le même Évangile, qu’on croit comme le firent ceux de Jérusalem et qu’on se repent pour finalement être baptisé pour la rémission de nos péchés, au nom de Jésus-Christ, on est ajouté à la même Église que celle à laquelle furent ajoutés ceux qui obéirent à Jérusalem, tout au début du christianisme.

Y avait-il assez d’eau à Jérusalem ?

De même qu’il n’existe qu’un baptême et que ce baptême est une immersion totale, ces trois mille personnes furent immergées. Les historiens ont prouvé qu’à Jérusalem et aux environs il y avait onze grands bassins ou réservoirs. La taille de celui dit « de Salomon » était de grandeur et de profondeur suffisantes pour que le plus grand bateau puisse y flotter. Les douze apôtres se trouvaient à Jérusalem lorsque l’Église débuta, ainsi d’ailleurs que les cent vingt disciples. Chacun d’entre eux pouvait baptiser. Il y avait de l’eau en abondance dans la ville pour immerger les trois mille personnes dont il est question et assez de gens capables de baptiser. Si nous n’avions pas les preuves de ce qui précède, nous possédons, pour le moins ce que les Écritures disaient à ce sujet :

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6.3,4)

Nous voyons qu’ils furent ensevelis avec Christ dans les eaux du baptême.

La nouveauté de vie dans le culte

Ceux qui furent ensevelis, et nous en avons déjà parlé, furent « ajoutés » à l’Église. Le livre des Actes nous donne cette précision :

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. » (Actes 2.42)

Quatre expressions de culte sont ici mentionnées. Elles étaient pratiquées régulièrement dans l’Église du Christ de Jérusalem. « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres ». Leur enseignement était alors oral, mais aujourd’hui nous disposons de leur doctrine écrite dans le Nouveau Testament. Il s’agit de la discipline de l’Église du Christ observée durant la vie des apôtres, mais cet enseignement nous est également destiné et sert de base à ce que nous pratiquons.

Ceux qui étaient baptisés en Christ étaient ajoutés à l’Église du Seigneur, mais ils persévéraient également « dans la communion fraternelle ». Ils aidaient financièrement à soutenir l’Église, car Paul leur avait dit :

« Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l’ai ordonné aux Églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité… » (1 Corinthiens 16.1,2)

Les assemblées de Jérusalem avaient pour habitude d’aider financièrement à la prédication de l’Évangile. De nos jours les Églises du Christ continuent à soutenir elles-mêmes leurs divers programmes d’évangélisation.

Ceux qui avaient été baptisés en Christ persévéraient également « dans la fraction du pain », c’est-à-dire dans la Sainte Cène. Les chrétiens participaient au repas du Seigneur, chaque premier jour de la semaine (voir Actes 20.7). Il en va de même aujourd’hui : le dimanche nous prenons le pain et le fruit de la vigne selon les instructions du Seigneur, c’est-à-dire « en mémoire de lui » (cf. 1 Corinthiens 11.23,25).

Les Écritures s’adressent toujours à nous lorsqu’elles disent :

« N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. » (Hébreux 10.25)

Les chrétiens du premier siècle persévéraient « dans les prières ». Ceci a, dès les premiers temps, constitué une partie importante et essentielle du culte.

La prière est une des expressions du culte chrétien, mais elle ne peut être substituée à un acte d’obéissance. On doit obéir comme on prie.

Le chant fait aussi partie intégrante du culte. En Colossiens 3.16 il est dit :

« Exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce. »

La mélodie, dans le chant, doit venir du cœur (Éphésiens 5.19) et non d’instruments généralement quelconques.

Les membres de l’Église de Jérusalem ?

L’Église du Christ de Jérusalem était absolument loyale aux enseignements de Jésus et de ses apôtres. Nous voulons ressembler en tout à l’Église primitive. C’est ça la restauration du vrai christianisme. Ne voulez-vous pas en faire également partie ?

Les membres de l’Église du Christ de Jérusalem étaient zélés, car nous dit la Bible : « Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple » (Actes 2.46). La Parole de Dieu leur était donc enseignée chaque jour. Si, aujourd’hui, le Nouveau Testament, et le Nouveau Testament seul, était enseigné chaque jour, les personnes religieuses seraient bien plus zélées pour le Seigneur qu’elles ne le sont. Elles seraient enthousiasmées par la volonté de Dieu et fermement décidées à l’accomplir, transformant ainsi leur vie tout entière.

Les chrétiens de Jérusalem étaient heureux. L’Écriture dit : « Qu’ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur » (Actes 2.46). Ceux qui font la volonté de Dieu sont nécessairement joyeux, car une conscience nette engendre un esprit exempt de tracas et d’anxiété.

Les secours, tant physiques que spirituels, leur étaient fournis d’office en cas de besoin urgent. À celui qui cherche d’abord à remplir ses nécessités spirituelles, Dieu subvient à ses besoins physiques.

La preuve en est que les persécutions n’empêchent nullement l’Église de croître en nombre et en esprit. Bien au contraire ! Cela catalysa et intensifia leur zèle évangélique. Lorsque ces terribles épreuves dispersèrent l’Église du Christ de Jérusalem, la Parole fut prêchée partout où passait un simple chrétien. L’Église avait déjà trois mille membres le jour où elle fut fondée, mais moins d’une semaine plus tard ce nombre s’accrut jusqu’à cinq mille. En seulement quelques semaines de temps, plusieurs autres milliers d’hommes et de femmes se donnèrent donc à Christ ! Durant une période d’environ trente ans, l’Évangile avait été prêché à l’univers connu de l’époque, prêché à chaque créature vivant sous le soleil de Dieu (voir Colossiens 1.24-29).

On pourrait se demander les raisons de cette croissance extraordinaire du nombre des disciples du Fils de Dieu. Il existe une réponse toute simple, toute logique. Ceux de l’Église de Jérusalem « étaient chaque jour tous ensemble » (Actes 2.46). « Et la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme » (Actes 4.32), nous disent les Écritures. Il régnait donc parmi ces chrétiens une unité absolue quant au but à atteindre. La Bible, comme nous venons de le voir, dit que la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. C’est précisément pour cela que Jésus est mort sur la croix : pour que tout le monde puisse être vraiment uni en matière de religion. Ceux qui vivaient à l’époque des apôtres ne désiraient faire ni plus ni moins que ce que Christ avait ordonné qu’ils fassent, spirituellement parlant. Ceci était spécialement vrai en ce qui concerne cette Église du Christ de Jérusalem. On comprend parfaitement dès lors pourquoi l’Église grandit avec tant de rapidité à ses débuts.

Cette même Église résolvait elle-même ses propres problèmes ou ses difficultés. L’Église marchait sans cesse vers un but défini : l’unité. Le problème concernant la distribution de nourriture aux veuves fut résolu à la satisfaction de tous, et chacun put aller de l’avant en sauvant des âmes. Une autre question délicate se présenta : celle de la circoncision. Sa solution n’engendra absolument aucune division parmi les membres. La question des préjudices raciaux et religieux s’arrangea selon la volonté de Dieu et l’unité existait toujours ! se renforçant même.

Ne pourrions-nous pas réaliser les mêmes choses aujourd’hui ? Serait-ce si difficile que cela ? Non, n’est-ce pas ?

Entrer dans l’Église

Les Écritures enseignent que le seul baptême exigé des croyants est le baptême d’eau.

Lorsque Philippe prêcha la bonne nouvelle du Sauveur à l’eunuque, il nous est dit que :

« Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. » (Actes 8.36-38)

En Actes 10.48, lorsque Pierre eut prêché l’Évangile à Corneille et aux siens, « il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur… »

Le baptême exige beaucoup d’eau. En Jean 3.23 il nous dit que :

« Jean aussi baptisait à Énon près de Salim, parce qu’il y avait beaucoup d’eau. »

Il faut donc descendre dans l’eau, comme le firent par exemple Philippe et l’eunuque. N’est-il pas dit, par ailleurs, que « dès que Jésus eut été baptisés, il sortit de l’eau » (Matthieu 3.16) ? Ce baptême avait eu lieu dans le Jourdain, et le fait de « sortir de l’eau » montre bien que la rivière était assez profonde à cet endroit. Tout ceci, et l’Écriture en parle longuement à de multiples occasions, indique que le baptême est bien un ensevelissement, donc par immersion. L’apôtre Paul, en s’adressant aux chrétiens de Rome, insiste même sur ce point lorsqu’il dit :

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6.3,4)

On est non seulement enseveli dans l’eau du baptême, mais, de plus, on ressuscite dans une vie entièrement différente, une vie nouvelle, débarrassée, lavée des péchés passés. Il ne suffit pas d’aller vers l’eau, mais bien d’y être immergé totalement. En bref, il s’agit de l’immersion ou de l’ensevelissement d’un être ancien, tant qu’on est sous l’eau, puis de son émergence soudaine dans une existence qui doit être considérée comme spirituelle, de matérielle qu’elle était, et surtout, débarrassée de sa souillure passée. Aux temps apostoliques, ceux qui voulaient obéir descendaient dans l’eau, et nous n’avons aucun exemple biblique nous permettant de croire que l’eau leur était, en quelque sorte, « apportée ». Leur résurrection suivait l’immersion dans l’eau. L’un n’était pas concevable sans l’autre ! Disons qu’en matière de baptême tout ce qui n’amène pas le croyant repentant vers l’eau, qui ne le submerge pas, ne l’immerge pas, et qui ne le fait pas « ressortir » de l’eau n’est pas un baptême conforme à l’exemple biblique. Mais quel est donc le but d’immerger ainsi un être qui croit et qui se repent ?

Le but du baptême

Tout simplement pour « entrer » en Christ conformément à ce que dit Paul aux Galates :

« Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » (Galates 3.27)

Obéir à Christ

Si on est baptisé, c’est pour obéir à Christ, car on n’a pas obéi à tout ce qu’il a commandé tant qu’on n’est pas passé par les eaux du baptême. N’a-t-il pas ordonné à tous ses disciples, peu avant de repartir vers son Père :

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » (Matt. 28.29)

Ceux qui n’ont pas été baptisés restent donc en dehors du nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. On n’a pas obéi au commandement de Dieu tant qu’on ne croit pas en Dieu et Jésus, son Fils. On n’a pas obéi non plus tant qu’on ne se repent pas de ses péchés. Le croyant qui se repent n’a pas encore, non plus, obéi à la volonté de son Dieu tant qu’il n’est pas baptisé pour la rémission de ses péchés.

Le croyant est baptisé « en » Christ, mais il l’est également dans le corps du Fils de Dieu. C’est ce que dit l’Épître aux Corinthiens :

« Nous avons tous, en effet, été baptisé dans un seul Esprit, pour former un seul corps […] et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. » (1 Corinthiens 12.13)

Celui qui croit et qui s’est repenti doit donc être baptisé dans le corps, mais ce corps est l’Église ! Dieu a donné tous pouvoirs à Jésus. L’Épître aux Éphésiens dit :

« Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » (Éphésiens 1.22,23)

Christ est la tête de ce corps qui constitue l’Église.

« Il est la tête du corps de l’Église… » (Colossiens 1.18)

Le corps est l’Église et l’Église est le corps, mais il ne faut surtout pas perdre de vue qu’il n’existe qu’un seul corps !

1 Corinthiens 12.20 le dit bien :

« Il y a plusieurs membres, et un seul corps. »

Un seul baptême est valable aux yeux de Dieu, et l’eunuque dont nous avons parlé l’avait bien compris ; c’est le baptême d’eau ! Il demande à l’évangéliste Philippe de le baptiser, et celui-ci s’enquit aussitôt de sa foi. Dès qu’il fut pleinement persuadé que l’eunuque pouvait vraiment être baptisé, ils descendirent tous deux dans l’eau pour procéder à cet acte vital.

De même, l’Esprit Saint guida Pierre pour qu’il enseigne à Corneille et les siens afin qu’ils reçoivent le baptême (Actes 10.47,48). Il leur apprit qu’il n’existait qu’un seul et unique baptême, et qu’il s’agissait du baptême d’eau. De plus Pierre leur démontra que le baptême ferait d’eux des membres du corps de Christ, de son Église.

Le salut

L’obéissance à Christ dans les eaux du baptême n’est pas étrangère au fait qu’on soit sauvé de ses péchés passés. Jésus affirma à tous ses apôtres réunis :

« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.16)

Il serait absolument inutile d’immerger un non-croyant dans l’eau, car il n’est pas prêt à recevoir le baptême. Celui qui ne croit pas ne peut se repentir et encore moins confesser sa foi. Dès lors, le baptiser serait inutile et même blasphématoire.

Au contraire, le croyant repentant, lui, veut être baptisé tant pour assurer le pardon définitif de ses péchés passés que pour être sauvé. Pierre dit tout d’abord à la foule assemblée autour de lui :

« Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés […] Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes[…] Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. » (Actes 2.38,41,47)

Jésus place le salut, comme nous le voyons, après le baptême. Telle est la volonté divine. Nul homme n’a reçu l’autorité pour dire qu’on peut être sauvé des péchés sans le baptême ou avant d’être baptisé dans l’eau pour la rémission de ses péchés. Jésus-Christ a placé le salut après le baptême, et cela doit être ainsi.

Nous avons vu que l’on est baptisé dans le corps de Christ, mais nous avons aussi constaté que ce corps est l’Église. Par conséquent, lorsque quelqu’un est baptisé dans le corps, il devient membre de l’Église du Christ. Le Seigneur ajoutait à son Église celui qui était sauvé, mais quel est-il : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16.16). Les sauvés sont ajoutés à l’Église, mais :

« Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. » (Éphésiens 5.23)

On ne peut donc entrer dans l’Église sans entrer dans le corps. Christ est le Sauveur du corps, mais il ajoute également les sauvés à son Église.

Le but du baptême d’eau est d’entrer en Christ, dans le corps de Christ, Église ou royaume, de se mettre sur le chemin qui conduit au ciel, d’entrer dans la vraie vigne du Seigneur, de passer la porte du salut, de donner accès au croyant à la famille de Dieu, de le mettre en relation directe avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de le placer sous l’autorité et la direction de ce Christ dont il a participé directement à la mort et à la résurrection.

La restauration du vrai christianisme

J’ose affirmer que la restauration du christianisme primitif ne dépend uniquement que des principes que nous avons décrits tout au long de cette étude. Cette restauration doit, et peut, être basée sur un seul principe : « Parler quand la Bible parle et se taire quand elle est elle-même silencieuse ».

Est-ce si difficile, si compliqué ? Voulez-vous participer avec nous à ce retour, à cette marche vers l’origine ?