L’autorité

Une grande majorité de ceux qui se disent chrétiens reconnaissent que la Bible est la parole de Dieu. Malgré les différences entre les Églises, elles se réclament toutes de la même Bible ; elles acceptent que la Bible a une certaine autorité. Néanmoins, pour beaucoup, la Bible ne constitue qu’une seule source d’autorité parmi plusieurs. Selon ces personnes, elle donne les réponses à certaines de nos questions religieuses, mais on peut trouver d’autres réponses auprès des prophètes modernes, de la tradition, des chefs religieux, ou de la conscience de l’individu.

Ces autorités font que les Églises différentes se contredisent sur beaucoup de points, et la personne qui cherche la simple vérité se trouve dans la confusion.

Et pourtant, la Bible dit clairement qu’elle doit être notre seule guide en matière de religion. Elle n’admet pas d’autorités rivales. La Bible nous offre des réponses sûres qui ne se contredisent pas. Elle nous ouvre ainsi le seul chemin vers l’unité de tous les croyants.

Pourquoi accepter la Bible comme notre seul guide ?

1. La Bible contient tout le conseil de Dieu.

Jésus promit à ses apôtres : « Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16.13). Plus tard, l’apôtre Paul affirma que l’enseignement apostolique contenait toute la volonté de Dieu pour les hommes. En effet, il rappela aux anciens de l’Église d’Éphèse : « Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher » (Actes 20.27).

Ces enseignements ont été conservés dans le Nouveau Testament. Pierre dit pour sa part : « J’aurai soin qu’après mon départ [c’est-à-dire, sa mort], vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses » (2 Pierre 1.15). Parce que nous avons toujours par la Bible accès aux enseignements du Seigneur et de ses apôtres, Dieu n’a pas besoin de révéler une deuxième fois sa volonté en ce qui concerne les hommes. Jude parla donc de « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). L’ensemble des enseignements que nous croyons, c’est-à-dire « la foi », a été communiqué aux hommes du vivant des apôtres.

La Bible nous avertit à plusieurs reprises que son contenu ne doit pas être modifié. Galates 1.6-9 prononce une malédiction sur quiconque, homme ou ange, oserait altérer l’Évangile. Paul rappelle aux Corinthiens que par l’Évangile « vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain » (1 Cor. 15.2). Il est formellement interdit d’ajouter ou de retrancher quoi que ce soit de la Bible (Deutéronome 4.2; Proverbes 30.6; Apocalypse 22.18,19). Il ne faut donc pas « aller au-delà de ce qui est écrit » (1 Cor. 4.6).

Au vu de tous ces passages, les prophètes modernes n’ont pas de raison d’être. Il ne leur reste aucune révélation à nous donner de la part de Dieu. Nous avons dans la Bible « tout ce qui contribue à la vie et la piété » (2 Pierre 1.3).

2. La Bible est la parole de Dieu et non celle des hommes.

Les Thessaloniciens reconnurent ceci au sujet de la prédication des apôtres. « C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais ainsi qu’elle est véritablement, comme la parole de Dieu » (1 Th. 2.13). Le contraste entre la parole humaine et la parole divine est souligné encore par Pierre : « Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1.21). Pourquoi la Bible serait-elle notre seul guide ? Parce que « toute Écriture est inspirée de Dieu » (2 Tim. 3.16).

Ceci n’est pas le cas des traditions religieuses des hommes. La tradition est la transmission de doctrines, de coutumes, etc., pendant un long espace de temps, spécialement par la parole parlée et par l’exemple. Elle est souvent mise en contraste avec la parole écrite.

Pour les Juifs du temps de Jésus, la tradition avait autant de valeur et de force que les Écritures. En Matthieu 15.2 (et Marc 7.5) ils demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? » Mais Jésus ne reconnaissait pas l’autorité des traditions. « Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? » Il les accusa ensuite d’avoir rejeté le commandement de Dieu pour garder leurs traditions qu’ils avaient établies eux-mêmes (Marc 7.9,13). Nombreuses sont les doctrines et pratiques qui trouvent leur origine dans les traditions des hommes : le purgatoire, le baptême par aspersion, les tenues spéciales pour les dirigeants de l’Église, la prière aux « saints » et aux anges, les noms « catholique » et « protestant », et bien d’autres.

La Bible nous met en garde contre ceux qui se servent de la tradition pour justifier leurs enseignements. « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ » (Colossiens 2.8). Un exemple tiré de l’Évangile de Jean nous montre pourquoi la tradition n’est pas digne de foi :

« Pierre, s’étant retourné, vit venir après eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le souper, s’était penché sur la poitrine de Jésus, et avait dit : Seigneur, qui est celui qui te livre ? En le voyant, Pierre dit à Jésus : Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait point, mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » (Jean 21.20-23)

Les faits sont facilement déformés quand ils sont transmis oralement d’une génération à l’autre. Les traditions des hommes évoluent et se transforment. Par contre, Jésus dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24.35).

3. La Bible est un guide sûr ; la conscience de l’homme peut se tromper.

« Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort. » (Prov. 14.12)

« Celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé. » (Prov. 28.26)

« Je le sais, ô Éternel ! La voie de l’homme n’est pas dans son pouvoir ; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas. » (Jérémie 10.23)

La conscience est très importante et nous devons toujours éviter de la violer, d’aller contre ce que nous dit notre conscience. « Tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché » (Romains 14.23). Si dans mon cœur je considère que tel acte est contraire à la volonté de Dieu, je ne dois pas commettre cet acte. Ce serait pour moi un péché, même si Dieu n’avait pas défendu l’action en question.

Mais la conscience est un guide valable seulement dans la mesure où elle a été formée par la vérité. L’apôtre Paul a dit en Actes 23.1 : « C’est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu’à ce jour devant Dieu. » Pourtant, en parlant de sa vie avant de se convertir au Seigneur, il dit : « J’avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth. C’est ce que j’ai fait à Jérusalem. J’ai jeté en prison plusieurs des saints… et quand on les mettait à mort, je joignis mon suffrage à celui des autres. Je les ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je les forçais à blasphémer » (Actes 26.9-11). Paul croyait rendre un service à Dieu. Il avait la conscience pure. Or, il avait tort.

De même, beaucoup de personnes vivant même avec une bonne conscience sont dans l’erreur. Ils ont confiance dans leur propre cœur, mais leur vie n’est pas conforme à la parole de Dieu.

En vérité, la Bible doit être le seul guide de tout chrétien. Disons avec l’auteur des Psaumes : « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier » (Psaume 119.105). Demeurons dans cette parole. Alors nous serons vraiment les disciples de Jésus.