Les promesses de Dieu

Quand nous parlons de la confiance en Dieu et la valeur de compter sur le Seigneur dans les différentes situations de nos vies quotidiennes, il est important de savoir ce que Dieu a réellement promis de faire pour nous. Si nous comptons que Dieu fera quelque chose, et que la chose que nous attendons ne se produit pas, nous risquons de penser qu’il n’a pas été fidèle, qu’il nous a trahis et qu’il sera difficile de lui faire confiance à l’avenir. Mais il se peut que nous attendions qu’il fasse quelque chose qu’il n’a jamais promis de faire. Il est bien possible que ce soit quelque chose qu’il fait parfois pour certaines personnes, mais qui n’est pas le sujet d’une promesse ou garantie.

Quelles sont les promesses de Dieu ?

Quelles sont donc les promesses que Dieu fait à ses enfants ? Il y en a plusieurs, et elles sont très importantes. Elles concernent et nos besoins physiques et nos besoins spirituels, mais elles visent surtout notre bien-être éternel. L’apôtre Pierre dit, en effet, que Dieu « nous a accordé de précieuses et très grandes promesses, afin qu’en recevant ce qu’il a promis vous puissiez échapper au désir destructeur qui règne dans le monde et participer à la nature divine » (2 Pierre 1.4).

Ces « précieuses et très grandes promesses » concernent d’abord le salut que Dieu a pourvu pour ceux qui obéissent à l’évangile. Au lieu de la colère et le châtiment que nous avons mérités par notre rébellion envers le Créateur, Dieu nous offre, par le sacrifice de son Fils, le pardon de nos péchés et la vie éternelle dans le ciel. Paul nous dit en Romains 5.8,9 : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. » La même promesse est exprimée dans le chapitre suivant. La première partie du verset est très familière, mais lisez aussi la deuxième partie : « Car le salaire du péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romans 6.23).

Plusieurs promesses de Dieu, par contre, se rapportent à notre vie sur la terre, bien avant le moment d’aller au paradis. Jésus nous dit de nous préoccuper premièrement des biens éternels, mais il nous assure que Dieu nous donnera le nécessaire pour notre corps physique. Il dit en Matthieu 6.31-33 :

« Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. »

L’apôtre Paul assure les chrétiens philippiens de la même provision divine aux besoins matériels : « Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ » (Phil. 4.19). En fait, Paul enseigne que, sur le plan matériel, Dieu donnera non seulement assez pour nos besoins personnels, mais aussi pour nous permettre de faire de bonnes œuvres en faveur des autres. Nous lisons en 2 Corinthiens 9.8,11 :

« Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre… Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités, qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. »

À travers son Église, le Seigneur offre aux chrétiens une famille spirituelle. Grâce à cette famille, le chrétien trouve le soutien moral et émotionnel, le partage sincère, le remède à la solitude, et bien d’autres avantages spirituels et matériels. Quand l’un des apôtres a fait remarquer qu’ils avaient tout abandonné pour suivre Jésus, le Seigneur répondit :

« Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions, et dans le siècle à venir, la vie éternelle. » (Marc 10.29,30)

Il y a bien des gens dans le monde qui ont tout ce qu’on peut désirer sur le plan matériel, mais qui ne sont toujours pas heureux. Ils ont de l’argent, mais ils ne dorment pas la nuit. Ils ont des maisons, mais remplies de conflit. Ils sont célèbres et même adorés par le public, mais ils cherchent dans la drogue et l’alcool une autre réalité, car ils ont l’âme troublée. Dieu promet au chrétien ce que le monde ne peut jamais donner : « Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’homme peut comprendre, gardera vos cœurs et vos esprits, en Jésus-Christ » (Philippiens 4.7).

Les gens du monde vivent souvent dans la peur des sorciers, des ancêtres, des esprits méchants, des forces spirituelles qu’ils ne sauraient maîtriser. Les chrétiens sont délivrés de cette peur. La parole de Dieu leur fait cette promesse : « Vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4.4).

En plus de tout cela (et bien d’autres promesses), nous avons l’assurance de la présence de Dieu lui-même. Jésus dit en Matthieu 18.20 : « Car là où deux ou trois sont assemblées en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Plus tard, après avoir communiqué aux apôtres la mission mondiale d’évangélisation qu’il leur confiait, Jésus dit : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28.20). Cette assurance devrait nous libérer d’un piège dans lequel il semble que le monde entier soit pris. Hébreux 13.5 dit : « Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point ». Non seulement Dieu est avec nous ; par le Saint-Esprit qu’il nous donne lors de notre baptême, Dieu est en nous. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu… ? » (1 Cor. 6.19).

Ce que Dieu n’a pas promis

Dans ces passages nous remarquons, pourtant, que certaines choses que l’on désire ne sont pas forcément comprises dans « les très grandes promesses » de Dieu. Contrairement à ce que prétendent certains prédicateurs qui annoncent un évangile de prospérité, Dieu ne dit pas que tous les chrétiens fidèles auront de grandes richesses matérielles dans ce monde. Il ne dit pas que nous aurons assez pour nous acheter une belle maison, pour envoyer nos enfants dans les meilleures écoles, pour manger dans les bons restaurants et rouler dans nos propres voitures personnelles. Il ne promet pas que nous jouirons toujours de bonne santé ou que nous aurons une longue vie sur la terre. Il n’y a pas de garantie de sa part que vous réussirez à l’école ou dans les affaires, que vous trouverez un époux ou une épouse, ou que vous aurez des enfants. Le Seigneur ne promet pas l’absence de persécution – au contraire il indique plutôt qu’il faut s’y attendre (2 Timothée 3.12).

Il ne faut pas s’y tromper : nous ne sommes pas encore entrés en possession de tout l’héritage qui nous est promis. Comme Paul nous le rappelle en Romains 8.24,25 :

« C’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. »

Notre situation doit se comparer à celle des Israélites que Dieu a délivrés de l’esclavage aux Égyptiens au temps de Moïse. Ils avaient été sauvés de l’oppression, mais ils n’étaient pas tout de suite dans le pays que Dieu leur avait promis. Il y avait toute une période d’épreuves difficiles à traverser dans le désert de Sinaï. Il fallait qu’ils restent fidèles, qu’ils gardent leur confiance en Dieu et qu’ils lui restent soumis – ce que beaucoup d’entre eux n’ont pas fait.

En même temps, il ne faut pas oublier ce que Dieu faisait pour les Israélites pendant leurs épreuves. Il a pourvu à leurs besoins matériels jour par jour. Comme Jésus nous a appris à demander à Dieu de nous donner « aujourd’hui notre pain quotidien », de même Dieu apprenait aux Israélites à compter sur lui un jour à la fois. Dieu les protégeait de leurs ennemis et empêchait qu’on arrive à leur faire du mal par les moyens occultes (la malédiction) (Nombres 23.23). Il les guidait dans leur marche et les accompagnait sur leur parcours. Pareillement, Dieu ne nous promet pas une vie facile, mais il pourvoira à nos vrais besoins, il nous protégera des attaques spirituelles, il nous guidera par sa parole et nous tiendra personnellement compagnie sur le chemin. Et voici une autre promesse : bien que les épreuves et les tentations soient présentes dans notre vie, Dieu, qui connaît chacun de nous parfaitement, fixe des limites à ce que Satan peut nous faire. Paul nous rappelle : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (1 Cor. 10.13).

Tout ce que vous demanderez

Nous venons de voir que le chrétien n’aura pas forcément une vie facile, et pourtant, certaines promesses dans la Bible semblent nous offrir carte blanche – tout ce que nous voulons. Jésus dit, par exemple, en Matthieu 21.21,22 :

« Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point… quand vous diriez à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. »

Ou encore nous lisons en Jean 15.7 :

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. »

Un autre passage dit :

« Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. » (1 Jean 5.14,15)

Que faut-il en penser ? Ces passages ne sont-ils pas autant de promesses claires que, si nous croyons, Dieu fera tout ce que nous lui demanderons ? N’avons-nous pas droit de nous attendre à recevoir tout ce que nous demanderons avec foi ? Regardons quelques-uns de ces passages de plus près. Commençons par le dernier, 1 Jean 5.14,15, mais insistons sur une partie qu’il ne faut pas négliger. Selon l’apôtre Jean, « nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée ». Remarquez que nos prières doivent se faire dans une soumission totale à la volonté de Dieu et un désir sincère de voir s’accomplir sa volonté. C’est l’exemple que Jésus nous a laissé quand il priait son Père céleste peu de temps avant son arrestation et crucifixion. En demandant que la coupe de souffrance s’éloigne de lui, Jésus a bien précisé qu’il voulait que la volonté du Père se fasse, non pas la sienne (Luc 22.42). Dieu n’a pas accepté d’épargner son Fils de la souffrance qui l’attendait, mais cela ne veut pas dire que la prière de Jésus a été sans effet. Le verset suivant dit : « Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. »

Ce que Jésus demandait à son Père était normal – il exprimait un désir de ne pas passer par l’agonie de la croix s’il y avait un autre moyen par lequel Dieu pouvait atteindre son but de nous sauver. Mais Jésus était prêt à tout supporter si telle était la décision de Dieu. Nous pouvons demander à Dieu des choses qui sont naturelles et qu’il n’est pas condamnable de souhaiter. Par exemple, il n’y a rien de mal dans le fait de demander à Dieu de me guérir d’un mal, ou de préserver la vie de mon enfant, ou me permettre d’obtenir de l’emploi pour nourrir ma famille. Philippiens 4.6 nous dit : « En toutes choses faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces », et 1 Pierre 5.7 nous invite à nous décharger sur le Seigneur de tous nos soucis. Mais tout en faisant nos requêtes à Dieu, nous devons nous rappeler qu’il faut demander « selon sa volonté » et garder l’attitude de Jésus, qui a dit : « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. »

Réfléchissez à un autre passage que nous avons lu tout à l’heure, le passage où Jésus dit : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jean 15.7). Nous aimons peut-être insister sur la deuxième partie, qui dit : « Demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » J’ai souvent vu de jolis tableaux en vente dans les villes africaines, des tableaux de maisons de luxe entourées de piscines et de beaux jardins, avec de belles voitures neuves garées devant ; imprimé sur le tableau était un verset biblique tel que Jean 15.7. Le message était clair : Demandez à Dieu de vous donner une telle prospérité, demandez avec foi, et tôt ou tard vous l’aurez. Le Seigneur n’a-t-il pas dit : « Demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » ? Mais il serait bien de réfléchir davantage à la première partie du verset : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez. » Si les paroles de Christ demeurent véritablement en nous et que nous nous laissons guider par ces paroles, demanderons-nous de manière égoïste et matérialiste les richesses et les luxes de ce monde ? Les paroles de Christ ne nous enseignent-elles pas à demander à Dieu notre pain quotidien, et ne nous disent-elles pas : « Faites attention, gardez-vous de tout amour des richesses, car la vraie vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, même s’il est très riche » (Luc 12.15) ?

Il semble que certains chrétiens du premier siècle aient mal compris ces promesses concernant la prière, tout comme certains le font de nos jours. Jacques 4.3,4 adresse des mots un peu durs à de telles personnes : « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? » Il est certainement vrai que Dieu considère notre foi quand nous le prions, mais il considère aussi ce qui nous motive. Nous ne devrions pas faire des prières mondaines et matérialistes.

Psaume 37.4 dit : « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. » Si le désir de mon cœur se rapporte à ma propre gloire, à mon propre confort, et à ma propre satisfaction, peut-on dire que je fais réellement de l’Éternel mes délices ?

Quand nous demandons que la volonté de Dieu se fasse, comme Jésus l’a fait, il est possible que nous ayons à supporter de la douleur, des pertes ou des déceptions ; il se peut que nous ne recevions pas ce que nous voulions recevoir. Mais se soumettre à sa volonté et accepter ce qu’il donne, c’est un aspect important de la foi : nous acceptons sa réponse et sa volonté parce que nous avons confiance en lui. Il sait ce qui est mieux pour nous, et il agit toujours par amour pour ses enfants.

L’obéissance

Que ce soit une promesse faite par un homme ou par Dieu, certaines promesses sont conditionnelles. Parfois Dieu promet faire telle chose à condition que nous fassions ce qu’il nous ordonne. Il promit aux Israélites qu’il livrerait entre leurs mains la ville de Jéricho, mais il fallait que le peuple obéisse à l’ordre de faire le tour de la ville pendant sept jours (Josué 6). Dieu promit aux Juifs revenus de l’exil qu’il les comblerait de bienfaits et empêcherait les insectes de détruire leurs récoltes, mais seulement si le peuple revenait à Dieu et se mettait à lui apporter les dîmes et offrandes demandées par la loi de Moïse (Malachie 3.7-12).

Le même principe s’applique aux promesses du pardon des péchés et de la vie éternelle que Dieu nous offre dans le Nouveau Testament. Il est fidèle, mais pour bénéficier de ses promesses, nous devons obéir aux conditions annoncées dans sa parole. Jésus a formulé au moins cinq conditions que doit remplir la personne qui entend la bonne nouvelle :

  1. Croire en Jésus (Jean 8.24)
  2. Se repentir du péché (Luc 13.3,5)
  3. Confesser sa foi en Christ (Matthieu 10.32,33)
  4. Être baptisé (immergé) (Marc 16.16)
  5. Demeurer en Christ (Jean 15.5,6)

Dieu tiendra sa promesse de nous sauver par le sacrifice de Jésus, mais seulement si nous obéissons à ces commandements contenus dans l’Évangile.

Conclusion

Comme nous l’avons dit au début, il est important de savoir ce que Dieu a réellement promis de faire pour nous. Sinon, nous risquons de l’accuser faussement, de nous sentir trahis et de faiblir de notre foi. Mais au fait, nous devrions non seulement nous contenter de ce qu’il a promis, mais nous réjouir grandement dans ce qu’il promet, car ses promesses sont, en vérité, « précieuses et très grandes ».