L’enfant prêté par Dieu

En plus de ceux qui sont sans enfant à cause de la stérilité (voir « Une place et un nom préférables à des fils et à des filles »), certains se trouvent dans une condition pareille parce que leurs enfants sont décédés. Eux aussi ont besoin d’accepter la volonté de Dieu et garder leur confiance en lui. Car après tout, nous ne sommes que de passage sur la terre, comme le dit si bien cet auteur inconnu :


L’enfant prêté par Dieu

« Je vous prêterai, pour un peu de temps, un enfant qui m’appartiendra » dit Dieu,

« Pour que vous l’aimiez tant qu’il vivra, et le pleuriez quand il sera mort.

Cela sera peut-être pour six ans ou sept, ou bien pour quarante-deux ou quarante-trois ;

Mais accepterez-vous, jusqu’à ce que je le rappelle, d’en prendre soin pour moi ?

Il viendra avec son charme pour égayer vos cœurs,

Et (si son séjour est bref) vous aurez ses doux souvenirs pour soulager votre douleur.

Je ne peux pas promettre qu’il restera,

Car, de la terre l’esprit de chacun me revient.

Mais tant qu’il sera de ce monde, vous devrez le guider dans le bon chemin.

Par les paroles de vos bouches et par votre vie.

Vous l’enseignerez : c’est une lourde charge que je vous confie.

Alors, lui donnerez-vous tout votre amour ?

Penserez-vous que le labeur n’a pas été pour rien ?

Et refuserez-vous de me haïr quand je viendrai pour reprendre cet enfant qui aura toujours été le mien ? »

J’ai cru les entendre dire : « Que ta volonté soit faite, cher Seigneur.

Pour toutes les joies que cet enfant apportera nous courrons le risque de la douleur.

Nous l’abriterons avec tendresse, et nous l’aimerons aussi longtemps qu’il vivra.

Et pour le bonheur que nous aurons connu, jamais, jamais nous ne serons ingrats.

Mais si tes anges viennent le chercher beaucoup plus tôt que nous aurions pensé,

Nous accepterons courageusement l’amère douleur, et notre cœur connaîtra, malgré tout, ta paix. »