Délivrés de la crainte

Satan est puissant et très actif dans le monde, mais Dieu, qui est toujours souverain, place certaines limites sur les activités de Satan. Selon son dessein pour nous, Dieu peut permettre à Satan de faire souffrir ou mourir des chrétiens fidèles, mais non au moyen des fétiches, des sorciers, des mauvais sorts ou des démons. Il y a d’autres qui sont assujettis à ces choses, mais pas le peuple de Dieu.

Dans l’Ancien Testament, nous constatons qu’il y avait des hommes justes qui ont souffert de la part des méchants. Un Juif pouvait trahir un autre Juif, un roi pouvait persécuter un prophète de Dieu, les bandits pouvaient abattre l’innocent pour avoir ses biens. On peut dire que Satan, étant l’auteur de tout ce qui est mal, inspirait ces mauvaises actions qui nuisaient à des hommes de Dieu. Dans le cas de Job, Satan a agi directement pour affliger le corps de Job. Nous voyons donc que des hommes de Dieu ont été victimes des activités sataniques. Mais Dieu exhortait constamment son peuple à n’avoir peur ni des dieux étrangers, ni des images, ni des sorciers. Au lieu de craindre la magicienne ou la personne qui avait en elle l’esprit d’un mort, les Juifs devaient les tuer (Ex. 22.18; Lév. 20.27). Les Juifs avaient l’assurance que les nations d’alentour, s’appuyant sur leurs dieux, quelle que soit la multitude de leurs soldats et de leurs chars, ne pouvaient rien faire contre Israël quand il était fidèle à l’Éternel. Dieu ne voulait laisser aucun doute que les dieux considérés très puissants par les païens n’étaient absolument rien devant lui. Il est vrai que le prophète Élie a fui devant la colère de la reine Jézabel (1 Rois 19), mais il avait défié sans problème son dieu Baal (1 Rois 18). Jérémie fut maltraité par des hommes (Jér. 38), mais il se moquait de leurs idoles (Jér. 10).

La même sorte de chose se voit dans le Nouveau Testament. Quand il s’agit d’une confrontation entre Jésus ou ses apôtres et les démons ou les magiciens, il était clair que les forces spirituelles de Satan n’avaient pas de pouvoir sur eux. Ils chassaient les démons, Paul rendit aveugle le magicien Élymas (Actes 13), les chrétiens dénonçaient les faux dieux comme des choses vaines. Paul nous rappelle que le Christ « a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2.15). Et Jean dit, en parlant aux chrétiens au sujet des esprits qui ne sont pas de Dieu : « Vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4.4). Par contre, dans les confrontations avec les hommes qui sont poussés par Satan, Jésus et ses apôtres ont plusieurs fois souffert, même jusqu’à la mort.

Malgré le mal que les hommes peuvent nous faire, Jésus nous dit de ne pas craindre « ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus » (Luc 12.4). Il recommande de ne craindre que Dieu, le seul qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne. Pourquoi craindre ceux qui tuent le corps quand nous sommes délivrés de la peur de la mort (Héb. 2.14,15; 1 Cor. 15.54-57; Phil. 1.21) ?

Jésus nous a délivrés aussi de la peur des démons (1 Jean 4.3,4; 5.4,18). En ce qui concerne le chrétien fidèle, Satan est lié comme un chien attaché à un arbre au moyen d’une chaîne. Il ne peut pas nous atteindre (par la sorcellerie, la possession, etc.). Mais si un homme s’approche trop du chien méchant, le chien pourra le mordre. On peut vivre en sécurité, sachant que la chaîne ne se rompra pas, mais il ne faut pas aller près du chien pour regarder dans sa gueule ; la chaîne le limite, mais ne l’immobilise pas. De même, malgré l’existence du sorcier et de l’esprit maléfique, le chrétien vit en sécurité. Mais ce n’est pas pour cela qu’il peut s’intéresser excessivement à la magie, chercher à connaître ses secrets ou se mêler des affaires de Satan. Là, il pourrait nous avoir, malgré sa chaîne.

Les sorciers peuvent-ils attaquer un chrétien ? Certainement ils essaient de le faire. Le chrétien peut-il être conscient d’une telle attaque spirituelle ? Parfois, oui. Le sorcier peut-il réussir dans une telle attaque ? Si ce chrétien est fidèle et qu’il fait appel au Seigneur Jésus pour sa protection, il n’a rien à craindre.

Étant fidèles, vivons donc dans la confiance, car « dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8.37).