Le Dieu de la création et de la révélation

Table des matières


Chapitre 2
La révélation

« La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant. Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; les commandements de l’Éternel sont purs, ils éclairent les yeux. »
Psaume 19.7,8

« Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. »
2 Timothée 3.16, 17

On constate que la culture occidentale tend à vouloir éliminer ce qui pourrait séparer l’être humain de l’animal. On tend à nier que l’être humain est un être à part, qu’il a une nature spirituelle, une âme, et qu’il reflète l’image du créateur (Genèse 1.26 ; Jacques 3.9 ; Psaume 8). Or, la négation de notre nature morale et spirituelle nous a conduit à rechercher une morale explicable uniquement du point de vue de la nature, de la biologie. La notion de Dieu et celle d’une révélation de Dieu – donc la notion d’une autorité morale au-dessus des humains – sont ainsi devenues superflues. En faisant de la question du bien et du mal quelque chose d’origine purement biologique, on veut la couper de toute foi en Dieu et de toute foi en sa Parole. C’est à cela que s’attelle notamment la sociobiologie.

La création ne constitue pas une révélation morale

La création, les conditions mêmes de la vie dans cet univers, confirment l’affirmation selon laquelle « au commencement Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1.1). Cette création manifeste la gloire et la puissance du Créateur :

« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu. Leur retentissement parcourt toute la terre, leurs accents vont aux extrémités du monde, où il a dressé une tente pour le soleil. Et le soleil, semblable à un époux qui sort de sa chambre, s’élance dans la carrière avec la joie d’un héros ; il se lève à une extrémité des cieux, et achève sa course à l’autre extrémité : rien ne se dérobe à sa chaleur. La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant. Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; les commandements de l’Éternel sont purs, ils éclairent les yeux. » (Psaume 19.1-8)

Toutefois, la création n’est pas en elle-même une « révélation »1Révélation : « phénomène par lequel des vérités cachées sont révélées aux hommes d’une manière surnaturelle. » Dict. Robert. que l’on puisse considérer comme complète ou suffisante concernant Dieu et ses desseins ou le comportement que nous devons avoir en tant qu’êtres humains.

Nous ne pouvons pas tout connaître du caractère de Dieu et de ses plans par notre simple observation de l’univers. Ainsi, selon le Psaume 19 « les cieux racontent la gloire de Dieu ». Par contre, dans le même Psaume la loi de l’Éternel nous parle de Dieu : « Elle restaure l’âme et rend sage l’ignorant ; elle réjouit le cœur et éclaire les yeux. »

La conscience

Dans le contexte actuel, on entend parler de vagues notions telle que celle de la « conscience » de l’individu ou de « valeurs » auxquelles nous devrions souscrire (telles que, par exemple, « les valeurs de la République »). La Bible elle-même atteste du fait que la conscience est accordée à chaque individu. Mais cette conscience a besoin d’un code moral, d’un critère – d’où l’adjonction de la notion de « valeurs » que l’on retrouve dans le discours « moral » de notre temps. En effet, la question demeure de savoir ce qui nous permettrait de distinguer entre le bien et le mal.

Cette conscience de l’individu concerne chaque être humain mais finit par constituer la direction morale de toute une société. Trop de gens ne voient absolument pas le lien qui existe entre d’une part le critère « moral » ou de « valeurs » que l’on adopte et d’autre part l’état de la société. Pourtant, l’état d’une société est toujours le produit des convictions des individus qui la constituent.

L’anarchie comme critère

Lorsque par exemple l’anarchie (l’absence d’un critère moral ou de valeurs) devient le critère du comportement des individus, on aboutit tôt ou tard à un comportement social violent et barbare qui finit par se généraliser. Ce que nous appelons une société civilisée cesse alors d’exister.

La révélation divine – la Bible – nous apprend que la tendance morale des êtres humains n’est pas globalement orientée vers le bien (Romains 3.23). Même lorsqu’ils ont reçu de Dieu un code moral, ils tendent à s’en éloigner (voir Romains chapitres 1 à 3). Livrés à eux-mêmes pour décider de ce qui est bien ou mal, les êtres humains tombent rapidement dans les pires comportements et trouvent des raisons « logiques » ou « nécessaires » pour commettre des crimes innommables contre leur prochain : génocides, meurtre de millions de bébés par l’avortement, déportation massive de populations entières.

Lorsque le comportement des individus se fonde sur des « valeurs » erronées, voire aux antipodes de la révélation biblique, il suffit d’une ou deux générations pour qu’une société civilisée se transforme en société barbare. Un code moral conçu par l’être humain et capable d’être altéré par ce dernier ne permet pas de fonder une société civilisée et dans laquelle on respectera la vie et la dignité humaines. Ainsi, au cours du 20e siècle, les systèmes politiques fondés sur l’athéisme et le marxisme ont conduit au massacre de millions d’êtres humains en Union soviétique, en Chine ou au Cambodge.

Le rôle de la conscience

Nous ne pouvons pas tout connaître de Dieu ou de sa volonté en nous fiant à la conscience – aussi importante soit cette dernière pour comprendre la spécificité de notre nature humaine ainsi que le comportement des êtres humains.

La meilleure définition que l’on puisse donner de la « conscience » dans son sens biblique me semble être celle de Charles Henry Parkhurst : « C’est la pensée de l’homme qui juge ses actions selon un critère qui a été accepté au préalable. » Cette définition ne dit rien du « critère » lui-même. Cette définition est tout aussi valable, quel que soit le critère accepté par l’homme. Ainsi, Paul introduit la notion de « conscience » en disant que « leurs pensées s’accusent ou se défendent tour à tour » (Romains 2.12-16, LSG) :

« Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus Christ les actions secrètes des hommes. »

Bien qu’ils ne soient pas sous la loi de Moïse (Rom. 2.14), ces païens savent ce qui est bien et ce qui est mal et font « naturellement » ce que prescrit la loi. À première vue le mot « naturellement » (du grec phusis) ne peut être compris que d’une façon : « ce qui est inné en l’homme… opposé à acquis, appris » (Dict. Robert). On retrouve le mot phusis en Éph. 2.3 : « Nous étions par nature des enfants de colère… » (« par nature », par le fait que nous agissons ainsi) ; ainsi, l’observation de la loi dans le cœur est vue par Paul comme une situation exceptionnelle, qui n’est pas innée chez tout le monde. C’est plutôt l’inverse qui est vrai : le péché est universel pour l’ensemble du genre humain (Romains 3.23). Il y a des païens qui ont la loi de Dieu « écrite dans leur cœur » (ils l’ont vraiment assimilée, voir Ps. 40.9 ; Jér. 31.3sv ; Héb. 8.10) ; ils l’accomplissent de leur propre cœur, sincèrement et sans hypocrisie.

Les deux premiers chapitres de Romains montrent le contraste entre d’une part ceux qui à l’origine ont reçu la loi mais qui ne l’observent pas (Paul ne met pas en cause tous les Juifs mais donne en exemple certains d’entre eux) et d’autre part les non-Juifs (païens) qui n’ont pas reçu cette loi mais l’observent (encore une fois certains d’entre eux) – et ils l’observent parce qu’ils l’ont assimilé dans leur cœur ; ils ont appliqué leur « conscience » à l’observer.

Ce texte de la lettre de Paul aux Romains ne remet pas en cause l’importance d’une révélation de Dieu (la loi) ; il souligne toutefois à quel point il est inutile d’avoir reçu cette révélation ou d’en être instruit si cette révélation ne conduit pas à un comportement qui honore Dieu et sa justice.

L’argumentation de Paul vise à prévenir tout sentiment d’orgueil ou de supériorité chez ceux qui disposent d’une révélation de Dieu (les Juifs) par rapport à ceux qui ne connaissent pas cette révélation (les païens). Il est intéressant de voir un argument semblable en Romains (chapitre 11.16-24) mais dans le sens inverse : les non-Juifs qui sont parvenus à la foi et à la repentance doivent prendre garde à ne pas mépriser les Juifs. L’apôtre illustre cet argument en parlant d’une greffe de branches d’olivier sauvage (les païens) effectuée sur un olivier d’origine (le peuple juif). Les branches greffées ne doivent pas se vanter par rapport à l’olivier d’origine (Israël) alors qu’ils bénéficient des racines de cet olivier (les racines étant les patriarches : Abraham, Isaac et Jacob – en effet, les promesses dont bénéficient les non-Juifs ont d’abord été données aux patriarches ; voir Genèse chapitre 12).

En parlant de la conscience, Paul semble mettre en cause le besoin d’une révélation de Dieu. Mais tel n’est pas le propos de l’apôtre. Il veut simplement faire prendre conscience à ses lecteurs qu’ils doivent être humbles et ne pas se glorifier de ce qui est avant tout un « don » de Dieu. Les promesses faites à Abraham furent un don. La loi donnée à Moïse fut un don. Le salut en Jésus-Christ est un don reçu par la foi (Romains 5.1, 2).

On peut se demander comment ces « non-Juifs » sont parvenus à avoir la loi écrite dans leur cœur alors qu’ils n’ont pas reçu cette loi, alors qu’elle ne leur a pas été enseignée. Paul ne répond pas à cette question, car ce n’est pas son propos dans le texte de Romains. On pourrait toutefois rappeler les paroles de Jésus selon lesquelles Dieu accorde ses bienfaits à tous les hommes indépendamment de leur condition spirituelle : « En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matthieu 5.45). Ne pourrait-on pas considérer une conscience éclairée, une justice « innée », comme un don de Dieu ? Mais à partir du moment où un tel individu se croirait supérieur et tomberait lui-même dans l’orgueil (en disant par exemple : « Vois-tu, moi je suis athée et je me comporte mieux que toi chrétien ! »), il serait de ce fait disqualifié et devrait entendre l’enseignement de Jésus afin de changer son cœur et son comportement. Il faut ajouter qu’en parlant ainsi des « non-Juifs » qui observent la loi « dans leur cœur », Paul n’est pas en train de dire qu’ils n’ont aucun péché ou qu’ils n’ont pas besoin de salut ; la justice selon la loi a ses mérites, mais elle ne peut donner accès au salut qui est un don de Dieu (ce que Paul établit à travers toute cette épître) : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23).

L’idée d’une révélation divine est plausible

Nous avons donc vu la nécessité d’une révélation si nous voulons connaître Dieu. Considérons maintenant une autre question : « L’idée d’une révélation venant de Dieu est-elle plausible ? »

Nous avons vu précédemment qu’il est tout à fait logique et raisonnable de croire qu’il y a un Dieu suprême qui créa l’univers et l’homme. S’il est raisonnable de penser que Dieu a créé l’homme, il est tout à fait raisonnable de penser que celui qui créa l’être humain veuille se révéler, se faire connaître à lui afin de lui montrer comment il doit vivre afin d’être heureux.

Dieu se révèle

L’athée croit qu’il n’y a pas de Dieu. L’agnostique pense qu’il ne peut pas être certain qu’il y ait un Dieu. Le matérialiste se fie uniquement à ses cinq sens pour tout ce qu’il croit et ce qu’il pense ; il rejette d’office tout ce qu’il ne peut voir, toucher, entendre, goûter ou sentir.

Certaines personnes vivent et meurent persuadées (ou qui veulent nous persuader) qu’il n’y a pas de Dieu. Bien sûr, il reste à voir quelles peuvent être les motivations de quelqu’un qui s’affirme athée. L’athée peut être quelqu’un qui « espère » qu’il n’y a pas de Dieu ou qui craint qu’il puisse y avoir un Dieu.

La croyance que Dieu n’existe pas

Il est vrai, et il nous faut l’admettre, que la croyance en Dieu n’est pas en soi une preuve de l’existence de Dieu. Mais croire que Dieu n’existe pas n’est pas non plus le démontrer. Certains chrétiens font l’erreur de croire qu’il serait nécessaire pour eux de démontrer que Dieu existe sans qu’aucune question ne subsiste quant à cette existence de Dieu. Mais peut-on « démontrer » l’existence de Dieu d’une manière complètement satisfaisante – sans qu’aucune question ne se pose plus ? Je ne le pense pas, et je ne pense pas que cela soit nécessaire. En fait, cela n’est nécessaire dans aucun domaine quel qu’il soit. Qu’il s’agisse de science, d’histoire ou de tout autre domaine, les connaissances que nous avons d’un sujet ne sont jamais à l’abri de toutes nos interrogations. Il restera toujours une ou des questions sans réponses, mais cela ne remet nullement en cause ce que nous connaissons.

L’athée ainsi que le croyant se trouvent tous deux dans la même position, celle de la croyance. La croyance ou la foi se préoccupe par définition de choses qu’on espère et de choses « qu’on ne voit pas » : « Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Héb. 11.1). (En grec on peut traduire « démonstration » par « conviction ».)

Certains athées « espèrent » que Dieu n’existe pas ; leur croyance est pour eux suffisante ; ils sont convaincus, ils croient, que Dieu n’existe pas. Il est vrai, comme l’affirme Kant, que la raison humaine ne peut pas démontrer l’existence de Dieu, mais il est vrai aussi, comme l’admet le même philosophe, que la même raison humaine ne peut pas démontrer l’inexistence de Dieu. L’idée de Dieu, si elle est justifiée, ne peut se limiter à la raison humaine, ne peut se contenter des démonstrations de la raison humaine.

L’idée de Dieu ne se forme pas toute seule dans l’esprit humain ; et même si elle se formait toute seule dans l’esprit humain, cette idée ne pourrait rien faire d’elle-même ; elle ne pourrait qu’espérer une manifestation tangible de Dieu dans la réalité matérielle. Accepter l’existence de Dieu peut sembler une folie, mais affirmer catégoriquement son inexistence est une folie encore bien plus grande (Psaume 14.1). Comme l’a dit, il y a bien longtemps, le Dr Chalmers :

« Avant de pouvoir affirmer d’une façon positive qu’il n’y a pas de Dieu, l’homme doit s’attribuer à lui-même toute la connaissance divine et son omniprésence ; il doit avoir exploré tout l’univers pour être certain que Dieu n’est pas là ; il doit avoir interrogé toutes les générations d’hommes et toutes les hiérarchies cosmiques pour être certain qu’elles n’ont jamais entendu parler de Dieu. En fait, pour pouvoir nier positivement l’inexistence de Dieu, l’homme devrait être lui-même Dieu. »

Le fait que quelqu’un est incapable de voir toute trace de Dieu dans l’univers et le monde ne constitue pas une preuve de son inexistence. Dieu pourrait très bien exister et se manifester ailleurs, ou montrer ailleurs des traces de son existence… Il n’est pas forcé de se limiter à « notre champ de vision ». Par contre, les merveilles que nous voyons autour de nous et dont nous avons déjà parlé ne peuvent pas être systématiquement éloignées de la vue, sous prétexte que de « toute façon » Dieu n’existe pas. L’univers avec sa beauté et sa complexité existe – et nul n’a prouvé que cet univers et cette nature qui nous entourent ne proviennent pas de Dieu. L’univers n’est peut-être pas une démonstration de l’existence de Dieu, mais c’est plus une « trace » de son existence que de son inexistence.

Aldous Huxley passait pour être l’athée par excellence. Il affirmait :

« Je n’arrive pas à voir une ombre, un indice qui seraient une évidence en faveur de la croyance que le Grand-Inconnu (The Great Unknown) qui est derrière les phénomènes de l’univers, soit un Père dans ses relations avec nous, nous aime et se soucie de nous, comme l’affirme le christianisme. »2Cité par Dr Whitelaw « The Fundamentals » Vol. VI p. 24.

Par ailleurs, Huxley explique dans un de ses livres qu’a priori il ne voulait pas que l’univers ait un sens :

« J’avais des raisons pour que le monde n’ait pas de sens et par conséquent j’ai supposé qu’il n’en avait pas… Pour ma part cette philosophie de l’absurde constituait surtout un instrument de libération sexuelle et politique. »3Huxley, Aldous, Ends and Means (New York, NY : Harper& Brothers Publishers, 1937), 270.

Le professeur Blatchford fait le même genre de remarque en disant :

« Je ne peux pas croire qu’il y a un Dieu personnel, qui intervient dans les affaires humaines. Je ne peux pas voir dans la science, dans l’expérience ou dans l’histoire des signes d’un tel Dieu ou de son intervention. » (ibid. p. 24)

Ce qu’ils disent là ne fait qu’exprimer leur croyance dans l’inexistence de Dieu. D’autres grands penseurs ont vu, dans la science, dans l’histoire et dans l’expérience, des signes manifestes de l’existence de Dieu. Ce n’est pas la foi de ces derniers qui me fait croire, et ce n’est pas le manque de fois des premiers qui met en doute ma foi.

Je ne puis me fier à un être aussi limité que l’être humain pour baser ma foi – que cette foi soit en l’existence de Dieu ou en sa non-existence. Je me fierais plutôt à Jésus-Christ qui a vécu sa philosophie et qui a ressuscité les morts à l’appui de ses dires. Lecteur, ne vous hâtez pas trop de sourire à la mention du nom de Jésus ou de la « résurrection des morts », car il y a plus d’évidences historiques que Jésus est ressuscité des morts que le contraire. Ne vous hâtez pas trop vite de dénigrer le monde spirituel qui dépasse les limites de ce monde naturel, en pensant que vous n’êtes capables ni de le percevoir ni de l’expliquer. Que vous ne soyez pas capables de le percevoir n’est pas la preuve qu’il n’existe pas.

Si le monde spirituel n’existe pas, Jésus est un menteur… (Ne me parlez pas de Jésus comme d’un illuminé ; tout tend à prouver qu’il était plus réaliste, plus profond et sage qu’aucun d’entre nous.) Jésus était aussi un grand penseur :

« Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses ! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ? Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. » (Jean 3.10-13)

Jésus affirme « avoir vu » le monde céleste (le royaume de Dieu) et même « être » dans ce monde au moment où il parle avec Nicodème. Ce sont des paroles pleines de mystère. Jésus parle d’une réalité spirituelle dont il fait pleinement l’expérience à l’instant où il parle. Ne nous hâtons pas de faire de toutes les paroles de Jésus des « paraboles » ; il ne s’agit pas ici de paraboles, mais d’expérience vécue. Je crois Jésus plutôt qu’Huxley parce que Jésus « témoigne », alors que le philosophe « spécule ». Je crois au témoignage de Jésus, parce que je sais qu’il était un homme parfaitement intègre et bon.

Qu’en est-il de la foi de l’agnostique ? Il pense que Dieu existe peut-être mais qu’il n’y a aucun moyen de le savoir. Cet homme part du principe qu’il ne peut pas, par ses propres moyens, connaître Dieu. En cela il a raison. Mais cela signifie-t-il que Dieu, lui, ne serait pas capable de se faire connaître à nous ? En outre, l’agnostique part souvent du principe que pour que Dieu soit connu, il faut qu’il soit connu de telle manière sans qu’aucune question ne se pose plus sur son existence, ses actions ou ses paroles. Mais cela est-il nécessaire ? Si Dieu est véritablement un être suprême, s’il est surnaturel, invisible à l’œil naturel, comment pourrons-nous jamais prétendre le connaître parfaitement et totalement ? La révélation ainsi que la connaissance de Dieu que nous pouvons avoir seront toujours partielles. C’est seulement en sa présence que nous pourrons le voir tel qu’Il est (1 Corinthiens 13.12, 13). Mais ne pourrait-il pas se révéler, se montrer, s’expliquer d’une façon partielle ? L’agnostique a fait fausse route dans sa recherche de Dieu, et elle lui fait trop souvent conclure hâtivement que Dieu ne peut pas être entièrement connu de l’homme (il reste des questions en suspend), donc il ne peut pas être connu du tout.

Plusieurs chemins dans la quête de Dieu

L’idée de chemins dans la recherche ou la quête de Dieu semble être confirmée dans le discours de Paul aux Athéniens (Actes 17) :

« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme ; il n’est point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure ; il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. C’est ce qu’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : De lui nous sommes la race… » (Actes 17.24-28)

Le chemin de l’intuition

Ceux qui croient au chemin vers Dieu par l’intuition ne réalisent pas qu’ils ont le plus souvent connu ce chemin par le moyen d’une révélation donnée par Dieu. En effet, sans les Écritures ils n’auraient pas la possibilité d’attribuer à l’intuition humaine la notion même de « Dieu » (d’où tiennent-ils le mot « Dieu » ?).

Dieu n’a pas produit une révélation pour que nous puissions lire dans cette révélation qu’on pouvait connaître Dieu sans révélation. L’être humain ne peut pas connaître Dieu si Dieu ne se fait pas connaître à lui d’une manière ou d’une autre (Héb. 1.1 ; Jér. 10.23 ; Rom. 10.17sv ; Rom. 1.32 ; Rom. 2.26, 27 ; Rom. 3.19, 20).

La Bible ne laisse nullement entendre qu’on peut connaître la volonté de Dieu d’une façon intuitive. Ajoutons que la « conscience » n’est pas l’intuition et n’est pas un guide suffisant pour trouver Dieu ; elle est simplement notre pensée qui nous déclare coupables ou innocents en fonction d’un critère reçu au préalable.

Le chemin de la raison

La raison est un autre chemin qui a été emprunté par des hommes et des femmes dans la recherche de Dieu. Mais l’Écriture nous dit : « Qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? » « Ce monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu… » (1 Cor. 2.16 ; 1.21).

Bien sûr, en ce qui concerne la connaissance de Dieu, la raison humaine est capable de parvenir à certaines conclusions qui sont justes. Malgré cela, aux yeux de Dieu, l’homme demeure ignorant lorsqu’il compte sur lui-même pour connaître Dieu (Actes 17.18-30). Il n’est pas bon que la foi soit fondée sur la sagesse des hommes (1 Cor. 2.5). En ce qui concerne la connaissance de Dieu, les pensées des sages sont vaines (1 Cor. 3.20).

Cela devrait-il nous étonner ? Si Dieu est vraiment ce Dieu suprême et bien au-dessus de nous, n’est-il pas normal que l’homme ne puisse pas le connaître et le comprendre par sa propre sagesse ? N’est-ce pas là une conséquence logique qui vient du fait que l’homme et la femme sont des créatures et que Dieu est leur créateur ?

Selon la Bible la foi n’est donc pas fondée sur la « sagesse des hommes », mais elle est fondée sur une manifestation ou une « révélation » suprême de Dieu – sur Jésus-Christ qui révèle Dieu d’une façon parfaite (Hébreux 1.1-4 ; Jean 1.1-14). Sa parole, sa personne et sa vie respirent l’essence divine. Nous avons en lui une révélation bien plus complète de Dieu que celle des prophètes. En fait, Jésus est le logos (Jean 1.1-3) : il est la pensée même de Dieu manifestée en chair. Quand il parle, Dieu parle ; quand il pense, Dieu pense (Jean 14.8-11).

Les arguments fondés sur la raison humaine peuvent nous aider à nous faire une certaine idée de la divinité. Mais il faut tout de même admettre la limite de ces arguments lorsqu’il est question d’approfondir ou de préciser la question de Dieu.

L’argument ontologique veut prouver l’existence de Dieu en se contentant de le définir (Dieu est parfait, donc il existe). Cet argument philosophique à l’existence de Dieu a ses limites. En effet, l’idée même d’une perfection de Dieu ne peut être connue en dehors d’une révélation connue au préalable.

L’argument cosmologique s’exprime dans l’expression latine ex nihilo fit : il n’y a pas d’effet sans cause. Nous ne pourrons jamais savoir par ce moyen si la « cause » est Dieu ou si elle est autre chose (comme par exemple une intelligence extra-terrestre, ainsi que le supposent certains).

L’argument téléologique qui se préoccupe des moyens et des fins et s’efforce de prouver l’existence de Dieu en montrant que ce que nous voyons autour de nous doit être le produit d’une intelligence. Cet argument peut avoir son importance, et nous l’avons évoqué dans le chapitre sur la création, mais il est limité en ce qu’il ne nous dit rien de la nature morale de Dieu, de son amour ou de sa volonté.

L’argument anthropologique qui déduit la nature morale de Dieu de la nature morale de l’homme : « Puisque l’homme est un être moral, Dieu doit l’être aussi. » Cet argument est peut-être plus profond que les autres, mais il a aussi ses limites. (D’autres théories peuvent être émises pour expliquer la nature morale de l’homme.)

Aucun de ces arguments ne permet d’aboutir dans notre recherche de Dieu. Ces arguments montrent peut-être qu’il est logique et raisonnable de croire en Dieu, mais aucun d’eux ne nous permet d’aller au-delà et de produire la foi ainsi qu’une vie fondée sur une relation personnelle avec Dieu, une confiance en ses promesses.

Les seuls arguments de la raison humaine finissent par être des impasses dans la recherche de Dieu. De l’aveu même des plus grands philosophes, une révélation divine est nécessaire à l’homme qui voudrait connaître Dieu. La vie même de ces philosophes témoigne souvent qu’ils auraient bien eu besoin d’une révélation. Aristote pensait que les étoiles étaient des divinités. Xénophon, qui fonda une célèbre école de philosophie, déclarait qu’aucun homme n’a pu découvrir et ne pourrait découvrir de certitudes pour ce qui est des dieux et de l’univers. Marc Aurèle murmure une phrase pessimiste : « Tout n’est que vaine opinion. » Alcméon s’exclamait : « Les dieux seuls possèdent des certitudes sur les choses terrestres ; les hommes en restent aux suppositions. » Socrate pensait que l’âme existait avant la naissance ; il croyait à la réincarnation, à la purification de l’âme par la tempérance et la sagesse, à la valeur des sacrifices offerts aux dieux grecs. Athènes était connue pour être la cité de la sagesse, pourtant la « sagesse humaine » produisit 30 000 dieux rien que dans cette ville.

Platon rapporte les discussions de Socrate avec certains de ses amis. Simias fait part de ses impressions sur l’âme et dit ceci :

« Je crois Socrate, et sans doute toi aussi, qu’en pareille matière, il est impossible ou extrêmement difficile de savoir la vérité dans la vie présente ; néanmoins ce serait faire preuve d’une extrême mollesse de ne pas soumettre ce qu’on en dit à une critique détaillée et de quitter prise avant de s’être fatigué à considérer la question dans tous les sens : car on est réduit ici à l’alternative ou d’apprendre ou de découvrir ce qui en est, ou, si c’est impossible, de choisir parmi les doctrines humaines la meilleure et la plus difficile à réfuter et, s’embarquant sur elle comme un radeau, de se risquer ainsi la traversée de la vie, à moins qu’on ne puisse la faire sûrement et avec moins de danger sur un véhicule plus solide, je veux dire sur une révélation divine. »4Platon, Apologie de Socrate, Garnier-Flammarion p. 140.

Le chemin des cinq sens et de la science

Le chemin des cinq sens dans la recherche de Dieu aboutit à une impasse. C’est aussi celui de la science qui conclut toutes choses de l’observation du monde physique. Les cinq sens, ces « instruments » naturels faits pour découvrir et comprendre le monde physique, ne peuvent rien nous dire sur le monde spirituel. La Bible nous enseigne que c’est spirituellement qu’on juge des questions spirituelles (1 Cor. 2.14-16). Vouloir saisir un fait spirituel à l’aide des cinq sens mène à l’échec, car Dieu est esprit, déclare Jésus (Jean 4.24).

Tant que nous chercherons Dieu dans l’univers physique, notre recherche sera vouée à l’échec. Dieu ne se laissera pas trouver de cette façon, car il veut que nous venions à le reconnaître avec foi. La foi en sa révélation est le seul accès que nous ayons à lui.

Mais qu’est-ce que la foi ? Le mot foi ne veut pas dire « crédulité ». La foi implique bien sûr un certain renoncement à notre sagesse humaine, mais elle implique aussi une connaissance de la sagesse divine révélée et qui peut être appréhendée par la raison. Notre foi se fonde sur la puissance spirituelle et la véracité temporelle de la Parole de Dieu.

Selon Platon, le risque de croire en « l’âme immortelle » est un risque noble :

« Il me paraît, puisque nous avons reconnu que l’âme est immortelle, qu’il n’est pas outrecuidant de le soutenir et, quand on le croit, que cela vaut la peine d’en courir le risque, car le risque est beau. »5Platon, Phédon LXIII, Garnier-Flammarion p. 176.

Quel risque prenons-nous en croyant Jésus-Christ ? S’il y a un risque, le risque est le plus beau qui soit. Nous le « prendrons », car nous croyons que ce que l’homme de Nazareth a dit était juste et vrai.

Le chemin du matérialisme

La philosophie matérialiste est peut-être la façon de voir le plus à la mode de nos jours. Selon cette croyance il n’existe rien au-delà de la matière. Le matérialisme est souvent lié à l’athéisme. Karl Marx y a puisé sa doctrine philosophique et politique. La théorie de l’évolution telle qu’elle était postulée par Darwin devint la base « scientifique » du matérialisme. Mais cette base qui devait être la fondation de la nouvelle société marxiste a déjà été bien minée par la science elle-même. Des scientifiques de grande renommée ont vu très rapidement les défaillances des hypothèses darwiniennes.

Le matérialiste, plus que quiconque, est persuadé qu’il se suffit à lui-même, et qu’il peut très bien se passer de Dieu. Le professeur E. Pfenningsdorf écrivait : « L’explication matérialiste du monde est inacceptable. »6« Theologische Rundschau » 1905, p. 85.

L’argument de la philosophie matérialiste consiste à dire que nous n’avons pas l’expérience du monde spirituel et donc que le monde spirituel n’existe pas. Pourtant, ne serait-il pas possible que le monde spirituel existe quand bien même le matérialise, lui, ne l’ait jamais expérimenté ? D’autres hommes tels que Moïse, Jésus et Paul témoignent qu’ils ont eu une expérience du monde spirituel.

Même s’il est vrai que les forces agissant sur la matière ont permis le développement et l’organisation de l’univers tels que nous les connaissons maintenant, cela exclut-il nécessairement toute intervention de Dieu ? Si cela exclut toute activité de Dieu, d’où proviennent alors les forces et la matière qui ont permis à cet univers de se développer ainsi ? Nous pouvons supposer que la matière a toujours existé, ainsi que les forces capables de l’organiser. Mais nous avons vu – dans le chapitre sur la création – où mène une telle hypothèse. Elle mène à un point d’interrogation plus grand que tous les autres : la matière éternelle suppose des chances éternelles pour que l’univers soit formé.

Quant au chrétien, il croit véritablement à la grandeur de Dieu et se reconnaît petit et limité dans cet univers. Il se met à l’écoute des hommes qui proclamaient et démontraient qu’ils étaient des « prophètes » du Dieu vivant. Il se met à l’écoute de Jésus et des témoins qui l’ont connu et ont parlé de lui (1 Jean 1.1-4). Il ne met pas en doute les paroles du meilleur homme qui ait jamais vécu. Il préfère encore l’humble charpentier à tous les grands penseurs de l’humanité. L’homme qui trouve Jésus n’a plus besoin du philosophe, et sa certitude est le roc sur lequel il bâtit sa vie. Il ira au bûcher pour cette certitude. Il a été touché par Dieu parce qu’il s’est laissé toucher par Lui. Il n’est pas chrétien parce que cela rend la vie plus facile… sa vie est plus dure depuis qu’il porte « sa croix ». Sa foi n’est pas un « opium » mais le chemin de la « sanctification », chemin âpre et difficile. À la souffrance il oppose une arme plus forte que le stoïcisme ou la révolte. Cette arme, c’est l’amour. Il est plus difficile d’aimer que d’être stoïque ou se révolter. Jésus a pris le chemin difficile du Golgotha, le chrétien prend le chemin difficile de la foi et de l’amour : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru » (Jean 20.29).

L’inspiration des Écritures

« Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. » (2 Timothée 3.16, 17, LSG 21)

Ce texte dit littéralement que les Écritures (les textes bibliques) sont « soufflées de Dieu » (inspirées). Cette inspiration n’est pas de nature subjective ; le mot « inspiration » ne s’applique pas aux auteurs des textes qui auraient été inspirés tout en rédigeant ces textes. Ce ne sont pas les auteurs qui sont inspirés mais les textes eux-mêmes ; en outre ces textes (Écritures) sont inspirés non par leurs auteurs mais par Dieu.

C’est dans ce sens que dans leur ensemble les écrits bibliques se présentent comme inspirés, « soufflés » de Dieu :

« L’Éternel fit avertir Israël et Juda par tous ses prophètes, par tous les voyants, et leur dit : Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant entièrement la loi que j’ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes serviteurs les prophètes. Mais ils n’écoutèrent point, et ils roidirent leur cou, comme leurs pères, qui n’avaient pas cru en l’Éternel, leur Dieu. » (2 Rois 17.13, 14)

« Tu les supportas de nombreuses années, tu leur donnas des avertissements par ton esprit, par tes prophètes ; et ils ne prêtèrent point l’oreille. Alors tu les livras entre les mains des peuples étrangers. » (Néhémie 9.30)

« Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. » (1 Corinthiens 2.13)

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde… » (Hébreux 1.1, 2)

Conclusion

Le langage est essentiel à notre existence. Sans le langage, aucune réalisation humaine n’aurait été possible. Le créateur est aussi celui qui nous parle à travers les Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Ainsi, le fait que Dieu parle aux hommes dans la Bible est une réalité ancrée dans la nature même des êtres humains et dans leurs aspirations les plus profondes :

« À toujours, ô Éternel ! Ta Parole subsiste dans les cieux. De génération en génération ta fidélité subsiste ; tu as fondé la terre, et elle demeure ferme. C’est d’après tes lois que tout subsiste aujourd’hui, car toutes choses te sont assujetties. Si ta loi n’eût fait mes délices, j’eusse alors péri dans ma misère. Je n’oublierai jamais tes ordonnances, car c’est par elles que tu me rends la vie. Je suis à toi : sauve-moi ! Car je recherche tes ordonnances. » (Psaume 119.89-94)


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